mercredi 1 novembre 2006

Sète: Georges Brassens

Il y a 25 ans, le 29 octobre, la camarde emportait Georges Brassens (Sète 1921-Saint-Gély-du-Fesc 1981). Place aux mots du chanteur poète.

Supplique pour être enterré à la plage de Sète.
Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon,
Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus,
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche.
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la corniche.....
Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne.
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n'en déplaise aux autochtones.
Est-ce trop demander : sur mon petit lopin,
Planter, je vous en prie une espèce de pin,
Pin parasol de préférence.
Qui saura prémunir contre l'insolation,
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.....

25 years ago, the 29th of October, the French people lost his dear Georges Brassens (Sète 1921- Saint-Gély-du-Fesc 1981). He wrote music and words of such beautiful poetic songs, he was a so colourful and poignant singer having such a beautiful deep voice that he accompanied him self on the guitar… He wrote and performed “the petition to be buried on the Sète beach” (here is an extract of this work).
Actually, he was buried in the new cemetery of his native town.

13 commentaires:

  1. Quel hommage sublime!

    Mille fois bravo pour votre talent.

    Cordialement

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  2. Très émouvant. A la fois nostalgique et plein de lumière.
    Merci à vous quatre, quelle belle façon de commencer cette journée du 1er novembre !

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  3. Tu arrives toujours à susciter mes souvenirs, nest-ce pas?
    J'ai envie de t'écrire celui-çi par e-mail (faute de temps et éspace içi). Il suffit de dire que j'habitais à Paris, étudiant. Je faisais des recherches pour ma dissertation "La Chanson Contre: Une Voix Sans Maître"...Soudain l'une des voix les plus importantes s'est éteinte (heureusement, en nous laissant les disques, etc).
    Le lendemain (samedi), en attendant l'arrivée de Londres de ma femme Portuguaise, j'ai acheté et dévoré 'Libé', que j'ai encore. Grand titre sur l'une: "Brassens Casse Sa Pipe".
    Encore une fois, je te remercie, Lucie Marguerite.
    Et maintenant il me faut me filer vite.....

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  4. Bel hommage à son travail, ça vie...

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  5. j'ai des frissons en regardant cette plaque...mais en même temps il nous reste tant de chansons...
    merci pour les photos magnifiques...
    bisous
    Mousie

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  6. nous sommes tristes qu'il ne soit plus là, mais la mort est nécessaire sur notre planète, soouvenez-vous du poirier de Mère Misère...et puis voir une tombe remets les choses à leur juste place...ne change pas la photo...
    bisous
    Mousie

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  7. fabrice, tu vois, pas la peine d’en dire trop, une photo, trois mots, chacun a en soi Brassens et il va chercher en son cœur pour le retrouver.
    maxime, merci d’avoir commencé ta journée ici.
    Enfin, je dis ça, mais vu l’heure t’avais du déjà sortir engranger des photos. Il a fait beau, n’est ce pas, pas vraiment un temps de toussaint.
    mile, à chaque commentaire que tu m’écris, je découvre des bribes de toi. Je voudrais que tu m’expliques ce qu’était ce travail sur cette voix sans maître, mais je suis sûre que tu le feras à l’occasion d’un message qui auras la chance d’éveiller à nouveau tes souvenirs.
    reflex, un beau travail, une belle vie, mais trop courte. Quelle perte que ces chansons jamais écrites !
    mousie, j’ai eu une sacré déprime quand j’ai comparé le cimetière marin et cette sinistre dalle abritée du soleil par un conifère stupide qui n’avait rien d’un pin parasol.
    mousie / claudine, merci d’être là avec moi devant cette tombe.
    Pourrais tu m’envoyer les paroles de "bonhomme" ?

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  8. 25 ans....et les larmes ne sont pas loin...
    Bises à tous pour cette communion de travail et de pensées

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  9. Hello Cergie et merci pour la visite. Les cimetières marins sont des endroits magiques (il faut visiter celui de Bonifaccio, c'est un endroit " à nul autre pareil") et j'aime bien le petit poème Vagues en dentelles. L'autre moins mais dans le texte original il est sûrement bien plus beau. Pourquoi ne pas le faire lire et le laisser en archive sonore sur ton blog ? Je sais que cette possibilité existe avec eblogger.
    Amitiés.

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  10. chat minette, que tu es jolie !
    Tu as bien léché ta fourrure et tu es si souple, gracieuse et fine, en un mot féline !!!
    C'est une période difficile, oui.
    Mais nécessaire.
    catherine, oh ! Mais passer découvrir ton univers est un palisir !
    Merci d'exprimer franchement ta pensée, nous sommes tous différents, et il est bon que l'on puisse dire ce que l'on pense.
    donc toi aussi, comme moi, tu as beaucoup de tempérament.
    J'imagine le cimetière de bonifacio,j'ai vu des films et des documentares, mais je ne suis jamais allée en corse, hélas.

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  11. he must be well liked by all of u...writing poems is really a skill...can u imagine describing a feeling, a scene, an act...in just a line? brilliant..those poets..btw do u write poems?

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  12. Et voit-on la mer, de cette tombe?

    Code "motensu"

    "mot en sus ? mots en us ? motus ?

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  13. Je me suis souvent demandé où étaient enterrés ses parents. De sa tombe, on voit l'étang, pour répondre (avec retard) à Miss Yves.

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