Le 23.01.13 à 10H08
Le Fils est fleuri...
Ce n’est pas la première fois, mais pour la première fois, sur ce blog, il vole la vedette au Pépère, du fruit duquel il est issu. Le Pépère s’était reproduit sexuellement avec lui-même. Tous les ans cela se produit, au moins deux fois. Cependant, il y a très, très longtemps j’ai permis l’aboutissement de ce désir d’enfants en mettant deux fruits mûrs en terre dans le pot porteur d’une autre plante puis en les oubliant... Au bout d’un temps de gestation de six mois au moins, si ce n’est neuf, alors que je n’y pensais plus, deux toutes petites plantules ont pointé leurs deux premières feuilles vertes. Je les ai rempotées plusieurs fois au fur et à mesure qu’elles ont forci jusqu’à leur maturité. Au bout de plusieurs années (douze peut-être ?) elles ont eu leur première hampe florale.
L’un des deux faux-jumeaux (même Pépère et même Mémère, même pot de gestation) est maintenant chez mon ami Xiao Hui aux pouces verts. Xiao Hui me fait régulièrement don lui-même de ses excédents de production (un rosier, un fuchsia de bouture, un pommier d’amour de semis...)
En bref, j’ai montré déjà ICI deux photos du Pépère. Je ne pensais pas mettre un jour une autre fleur de clivia. Mais celle-ci est différente, un peu, et pourquoi ne pas refaire ce que l’on a déjà fait ? On ne se plagie pas soi-même ni ne plagie les
autres puisque l’on est différent et que l’on fait toujours oeuvre originale...
vendredi 25 janvier 2013
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons Licence 3.0 France - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les mêmes Conditions.
La photo est magnifique, superbe compostion et couleurs, et qu'importe de poster deux photos de clivia. Il y a toujours des nouveaux comme moi, qui découvrent.
RépondreSupprimerPar contre ton lien renvoie à cette photo là et pas à une ancienne.
Oups pardon je n'étais pas descendue assez, j'ai vu les autres à présent.
RépondreSupprimerC'est cette dernière photo que je préfère. Tu vois que tu as bien fait de la mettre ! :)
Belle lignée et magnifiques photos.
RépondreSupprimerCe qui est formidable avec les blogs c'est que cela avive notre mémoire.
Bises ma Mie
Cergie bonjour assez malade encore mais je passe te dire bonjour tout en regardant cette superbe fleur
RépondreSupprimerla couleur me plait beaucoup tu sais.
tu as beaucoup de patience je trouve car 12 années 'est bien long*
OUI tu as raison pourquoi ne pas refaire ce que nous avons déjà fait!!!!! bonne question je trouve
et superbe fleur chez toi aussi
Je ne connaissais pas la fleur de clivia LUCIE
merci pour tes infos et tes mots
je vois que tu aimes faire des créations et tu essayes encore et encore c'est génial
BISOU DE loin
Je m'attarde sur la beauté de la photo qui met très bien en valeur la beauté de la fleur.
RépondreSupprimerJe n'ai pas beaucoup de patience avec les fleurs et les plantes vertes. Pourtant j'ai mon orchidée qui fleurit... mais au bureau.
Une généalogie toute en beauté !Bravo pour ta persévérance à faire aboutir cette "grossesse" :-) Ah cet orange couplé au vert profond !
RépondreSupprimerDans mon village, il y en avait toujours de magnifiques devant l'autel de St Joseph. En patois mosellan cette belle plante est appelée "Josephs bloume"
Combien de temps, fleurit-elle ?
RépondreSupprimerIn nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti.
RépondreSupprimerOui, oui, les passionnés de jardin sont un peu des dieux créateur.
Toi aussi tu renais sur la blogosphère plus fringante que jamais.
Bisous, passe un bon weekend A + :))
Pour l'instant, je reste sans voix devant tant de beauté et devant ton texte!
RépondreSupprimer(A suivre)
RépondreSupprimerVraiment magnifique...
Ces particularités générationnelles me font penser à ces vers d'Apollinaire :
Les colchiques
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne
Guillaume Apollinaire
J'ignorais le nom de cette plante-j'en ai une dans ma véranda-j'aime bien en faire de l'étégami, sa couleurs flamboyante, et ses formes de flammèches sont un vrai plaisir
sa couleur flamboyante
RépondreSupprimerC'est beau tout simplement...
RépondreSupprimerJe ne suis en général pas un fan des clivias mais là, je craque ! Ta photo est MAGNIFIQUE. Chapeau ! Ta fleur-bouquet me fait penser à la résurrection. Merci!
RépondreSupprimerPour moi, les fleurs ce qu'il y a de plus dans la nature et les fleurs de ce blog sont ce qu'il y a de plus beau parmi les fleurs...
RépondreSupprimerLe Père, le Fils.. et le St Esprit dans une douzaine d'années :)
RépondreSupprimerLe Fils à des couleurs plus éclatantes que celles du Pépère.
Non, il n'y a pas de plagiat, y a pas de plage sur la berge du fleuve dans lequel on ne se baigne qu'une seule fois !
Merci derechef pour ces nouvelles couleurs revigorantes et la découverte d'une plante que je ne connaissais pas
Une petite merveille en tout cas, même si je ne comprends pas, toutes les subtilités de cette belle floraison.
RépondreSupprimerTon image est superbement réalisée !
Ca éclate, en pleine période grise et tristounette. Merveilleux!
RépondreSupprimerQuelle patience ! Moi, j'en connais un qui m'aurait dit, ça ne poussera jamais ton truc, fiche ça en l'air.
RépondreSupprimerAuras-tu la même patience avec ton palmier ?
Ta fleur est belle et ta photo somptueuse. C'est un régal pour les yeux et ton texte est divin.
Les anciens égyptiens avaient donc raison qui mariaient filles, frères soeurs, pères pour éviter. Voilà une famille qui n'a pas eu besoin de la PMA ;). Ceci dit ce rejeton est superbe
RépondreSupprimerbisous de samedi
RépondreSupprimerMichel Le jardinier, qui fait une émission sur France Bleu Basse-Normandie a qualifié,deux fois cette semaine, le Clivia de"caractériel" car il ne supporte pas d'être changé de place dans la maison, de l'endroit où il a fleuri
RépondreSupprimerune belle fleur bien mise en valeur par ta photo, photo que l'on pourrait croire qu'elle a ete faite en studio
RépondreSupprimerLe Fils, le Pépère et le Saint Esprit qui t'a guidée pour faire cette photo, qui, comme dit Olivier, est très réussie.
RépondreSupprimerDonner un nom aux plantes est une belle coutume. J'ai connu une vieille dame à qui l'on demandait toujours 'comment va la grande chérie ?'. Seuls les initiés comprenaient, les autres se demandaient qui pouvaient bien être cette personne.
RépondreSupprimerMon compatriote, Linné, a eu le temps de donner un nom à cette fleur (magnifique)?
RépondreSupprimerPasse une belle soirée LUCIE
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Bonjour, Cergie
RépondreSupprimerToujours la même passion pour les fleurs et toujours la main aussi verte !
Tu peux effectivement être fière de montrer "le fils" qui semble en pleine forme et que tu as joliment photographié ici. Une superbe image, clean, nette, parfaitement composée, avec la fleur en point focal et les feuilles rayonnantes. C'est, à mon goût, la plus jolie des trois photos. Je me souviens parfaitement de celle du Nouvel An 2009, pourtant très belle. Le "pèpère" vit-il toujours, lui ?
Douze années en partant de la graine pour voir fleurir la première hampe ? ... Je m'incline devant la patience et la ténacité !!!
Dans l'une de ses célèbres lettres ("Lettres de mon Jardin") Marthe Seguin-Fontès fait l'éloge du "jardinier philosophe".
Je recopie cette page plus bas. Elle te va bien : une lettre écrite pour toi... :-)
J'ai lu attentivement ton travail d' "assistante à la procréation" pour ce beau rejeton, mais j'avoue que, sur le plan "technique", je m'y perds quand tu parles de "deux fruits mûrs placés en terre" et ensuite de "deux faux-jumeaux (même Pépère et même Mémère, même pot de gestation)". Je n'arrive plus à comprendre si la plante est hermaphrodite ou non et si le "Pépère" et la "Mémère" sont baptisés comme ça en raison, seulement de leur ampleur et embonpoint... ?
Une amie m'avait donné trois beaux "rejets" provenant de l'un de ses clivias devenu énorme, je n'en ai jamais vu les fleurs... :-//
Bonne continuation au jardin. longue vie à Clivia-Junior !
----------------------------------------------------------------------
"Le jardinier philosophe"
à Eugène B.
"L'état de jardinier conduit-il à devenir philosophe, ou bien faut-il être philosophe pour embrasser l'état de jardinier ?
En un mot, la sagesse vient-elle à ceux qui bêchent et qui plantent ? C'est bien, me semble-t-il, ce qu'il vous était advenu lorsque je vous rendis visite dans votre jardin de Saint-Paul-de-Vence, au milieu des citronniers et des bigaradiers que vous aviez plantés, de votre carré de kiwis qui étaient encore une rareté.
Comme vous paraissiez heureux et serein au cœur de ce jardin florissant !
Ce que la vie au jardin enseigne, c'est d'abord la patience.
Il y a loin, de la graine au fruit ! Savoir attendre est une des vertus de la maturité, lorsque la fougue de la première jeunesse a déversé son flot impétueux.
Attendre vingt et un jours pour croquer les radis, c'est bien peu. Attendre quarante jours après la floraison des cerisiers pour cueillir les cerises, ce n'est pas trop. Mais attendre une année entière avant de savoir si la bouture a pris, si le scion est devenu un solide arbrisseau ! Ne parlons pas de plantes bisannuelles !
En second lieu, le bon jardinier a appris à envisager l'avenir avec optimisme. Espérer, toujours espérer ; des semis plus vigoureux, une plus belle floraison, une meilleure récolte.
Enfin, s'il arrive que cette dernière ne donne pas le fruit escompté, l'expérience lui a donné le courage de maîtriser sa déception, de donner à l'échec des proportions raisonnables, de mettre en équilibre ses craintes et ses espoirs.
Croyez bien que je vous sais ces trois précieuses qualités."
(Marthe Seguin-Fontès : Lettres de mon Jardin, Éditions du Chêne)²