Blois, le 27.07.07 à 15H30. Photo : Cergie
Lorsque qu’elle était enfant, Maman lui achetait des chaussures de multiples couleurs et petite fille, elle gambadait à travers la vie, sans soucis du lendemain, sauf ceux des devoirs et des leçons de son âge, chaussée de tous ses rêves et parcourant la route de l’enfance en chantant joyeusement.
Espadrilles, sandales, ballerines. Des rouges, des bleues, des blanches.
Avec ses crayons de couleur magiques, elle façonnait le monde à sa manière, quelques coups par-ci, un peu de couleurs par-là et ses chefs-d’oeuvre naïfs lui renvoyaient l’image d’une famille heureuse et unie. Papa était fort comme un roc, Maman tendre comme la goutte d’eau qui roule pour enlever toutes les poussières des ennuis d’enfant.
Ses rêves partaient au-delà des montagnes pour y trouver la pureté de l’univers. La terre était ronde et où qu’elle se trouvait, elle n’avait qu’à tendre les mains pour rencontrer le bonheur.
Depuis son balcon, elle pouvait toucher des doigts les montagnes, saisir délicatement les flocons de neige qui tombaient et rêver à une terre blanche et ouatée dans laquelle plonger voluptueusement. Lorsque l’été rougeoyait, elle s’imaginait son village endormi sous la neige. Alors que l’hiver s’étendait, elle revoyait le chaud soleil lécher doucement les chères parois rocheuses lors des crépuscules étincelants. Le monde, c’était elle qui le construisait, avec ses songes d’enfant, simples et colorés, célébrant la douceur de vivre. Et elle imaginait son prince l’enlever par-dessus les nuages pour atteindre le sommet inaccessible de sa montagne adorée.
Même quand les cieux ouvraient leurs écluses, avec ses bottines colorées, elle réinventait la lumière de l’astre de feu et elle faisait chantonner les oiseaux en sautant allègrement dans les flaques sur les chemins de l’école.
Et puis elle a grandi et ses chaussures colorées sont devenues bien trop étroites pour franchir les obstacles semés tout au long du chemin de l’existence.
Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
Brusquement, sans s’y attendre, elle avait atteint l’âge de la déraison, ramassant en pleine face les éclats de ce monde de fous. Le temps n’a plus débordé de la coupe de ses songes. Et les draps frais qui sentaient bon les comptines chatoyantes se sont transformés peu à peu en un linceul gris qui enveloppa secrètement ses espérances enfantines.
Les rêves qu’elle avait encore se bornaient à se heurter aux parois de son incompréhension. Depuis la fenêtre de son cœur, elle essayait encore de tendre la main pour retrouver le bonheur enfoui dans ses souvenirs, la chaleur du foyer mais le temps filait entre ses doigts et les cailloux dévalaient les montagnes en une avalanche d’interrogations infinies. Il n’y avait plus de printemps, rien qu’un hiver froid et sans fin qui encerclait toute vie et la rendait fugace et ténébreuse. Le monde n’était plus rien, qu’un bateau ivre qui prenait l’eau sur les rivages de l’univers, dans une atmosphère d’apocalypse et de turpitudes. Et le prince n’était qu’un guide fou dans un désert rempli de mirages orgueilleux.
Même quand le soleil réchauffait l’atmosphère chargée de poussière de plomb, elle n’arrivait plus à se souvenir de sa caresse sur sa peau et elle parcourait le chemin de la vie comme un automate déjanté gesticulant dans la foule des anonymes.
Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
Elles sont devenues maintenant minuscules ces chaussures dans lesquelles elles voudraient à nouveau gambader, parcourir les sentiers pour retrouver tous ses amis perdus, tous ces gens partis, dit-on, dans un paradis auquel elle ne croit plus. Elles n’existent même plus, juste peut-être dans des souvenirs émus ou sur des photos de vacances jaunies qui racontent tant de moments de bonheur envolé.
J’ai une requête, simple et pourtant irréelle. J’aimerais retrouver mes espadrilles, mes sandales, mes ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
J’aimerais être vêtue de rêves et de couleurs pour que, où que j’aille, les chemins pris se transforment en cascades de joyaux infinis et chatoyants.
J’aimerais que mon prince me saisisse délicatement dans ses bras pour me transporter au-dessus de la couche des nuages sombres afin de me montrer que le monde est encore lumineux.
J’aimerais sauter dans les flaques et rire aux éclats et que les gouttelettes d’eau roulent et fassent disparaître toutes les poussières accumulées sur ces visages d’enfants.
J’aimerais avoir assez de crayons de couleur pour dessiner toutes les personnes chéries et les mettre côte à côte près de moi afin de les avoir toujours dans mon cœur.
J’aimerais colorier les bulles des songes des gens que j’aime pour leur dire, aimons-nous, rions, avant qu’il ne soit trop tard.
J’aimerais que mes pieds, chaussés d’étincelles de vie délirante, transfigurent mes pas, malaxent la tourbe triste de nos existences et la transforme en poussière d’étoile et d’arc-en-ciel déposée délicatement dans les tréfonds de mon cœur.
Blois, le 27.07.07 à 15H20. Photo : Cergie
J’ai pris la photo des petites chaussures à Blois en bord de la Loire. Il m’a semblé que seule Delphinium pourrait en tirer quelque chose et je la lui ai soumise dès que je suis rentrée à Cergy.
Lorsque j’ai reçu son texte, j’ai été ahurie. Ce texte collait étroitement à ce que nous avions ressenti Patrick et moi ce jour là, à cet endroit là...
Nous étions au Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire, ce dimanche là. Nous avions couché à Blois, le samedi soir, et y sommes repassés en repartant sur Paris. Tout ce temps Patrick a eu les yeux tournés vers le fleuve. Il me serinait sans arrêt : "c’est incroyable, la Loire n’est jamais si haute en été"... Il me faut préciser que toute son enfance et adolescence s’est passée à Saint-Sébastien-sur-Loire, dans la banlieue nantaise (44). Et de ci, de là, nous descendions sur une berge. Nous regardions un pont, un barrage de régulation de débit, des gabares.
Ces deux photos ont été prises à Blois près du pont. Cet homme nous a interpellés. Il nous a proposé de traverser à bord de cette antique charretière. Patrick a refusé. Cet homme et moi avons beaucoup insisté. Rien à faire. J’ai alors pris la mesure de sa nostalgie. Il était en bord de Loire. Il avait besoin de recueillement et de se retrouver seul avec lui-même et le fleuve.
La charretière est partie en travers du courant. Nous sommes remontés vers la voiture, j’ai vu les chaussures oubliées sur une table de pique-nique. Un rayon de soleil, je les ai photographiées. Nous sommes partis en direction de Paris. Patrick alors a dit : "j’aurais dû"...
Revenir sur mes pas
Lorsque qu’elle était enfant, Maman lui achetait des chaussures de multiples couleurs et petite fille, elle gambadait à travers la vie, sans soucis du lendemain, sauf ceux des devoirs et des leçons de son âge, chaussée de tous ses rêves et parcourant la route de l’enfance en chantant joyeusement.
Espadrilles, sandales, ballerines. Des rouges, des bleues, des blanches.
Avec ses crayons de couleur magiques, elle façonnait le monde à sa manière, quelques coups par-ci, un peu de couleurs par-là et ses chefs-d’oeuvre naïfs lui renvoyaient l’image d’une famille heureuse et unie. Papa était fort comme un roc, Maman tendre comme la goutte d’eau qui roule pour enlever toutes les poussières des ennuis d’enfant.
Ses rêves partaient au-delà des montagnes pour y trouver la pureté de l’univers. La terre était ronde et où qu’elle se trouvait, elle n’avait qu’à tendre les mains pour rencontrer le bonheur.
Depuis son balcon, elle pouvait toucher des doigts les montagnes, saisir délicatement les flocons de neige qui tombaient et rêver à une terre blanche et ouatée dans laquelle plonger voluptueusement. Lorsque l’été rougeoyait, elle s’imaginait son village endormi sous la neige. Alors que l’hiver s’étendait, elle revoyait le chaud soleil lécher doucement les chères parois rocheuses lors des crépuscules étincelants. Le monde, c’était elle qui le construisait, avec ses songes d’enfant, simples et colorés, célébrant la douceur de vivre. Et elle imaginait son prince l’enlever par-dessus les nuages pour atteindre le sommet inaccessible de sa montagne adorée.
Même quand les cieux ouvraient leurs écluses, avec ses bottines colorées, elle réinventait la lumière de l’astre de feu et elle faisait chantonner les oiseaux en sautant allègrement dans les flaques sur les chemins de l’école.
C’était simplement l’enfance
Temps de l’éternelle innocence, temps de la transparence, temps de l’insouciance
Temps de l’éternelle innocence, temps de la transparence, temps de l’insouciance
Et puis elle a grandi et ses chaussures colorées sont devenues bien trop étroites pour franchir les obstacles semés tout au long du chemin de l’existence.
Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
Brusquement, sans s’y attendre, elle avait atteint l’âge de la déraison, ramassant en pleine face les éclats de ce monde de fous. Le temps n’a plus débordé de la coupe de ses songes. Et les draps frais qui sentaient bon les comptines chatoyantes se sont transformés peu à peu en un linceul gris qui enveloppa secrètement ses espérances enfantines.
Les rêves qu’elle avait encore se bornaient à se heurter aux parois de son incompréhension. Depuis la fenêtre de son cœur, elle essayait encore de tendre la main pour retrouver le bonheur enfoui dans ses souvenirs, la chaleur du foyer mais le temps filait entre ses doigts et les cailloux dévalaient les montagnes en une avalanche d’interrogations infinies. Il n’y avait plus de printemps, rien qu’un hiver froid et sans fin qui encerclait toute vie et la rendait fugace et ténébreuse. Le monde n’était plus rien, qu’un bateau ivre qui prenait l’eau sur les rivages de l’univers, dans une atmosphère d’apocalypse et de turpitudes. Et le prince n’était qu’un guide fou dans un désert rempli de mirages orgueilleux.
Même quand le soleil réchauffait l’atmosphère chargée de poussière de plomb, elle n’arrivait plus à se souvenir de sa caresse sur sa peau et elle parcourait le chemin de la vie comme un automate déjanté gesticulant dans la foule des anonymes.
Ce n’est plus le temps de l’enfance
Tout est devenu lourd et opaque à porter
Tout est devenu lourd et opaque à porter
Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
Elles sont devenues maintenant minuscules ces chaussures dans lesquelles elles voudraient à nouveau gambader, parcourir les sentiers pour retrouver tous ses amis perdus, tous ces gens partis, dit-on, dans un paradis auquel elle ne croit plus. Elles n’existent même plus, juste peut-être dans des souvenirs émus ou sur des photos de vacances jaunies qui racontent tant de moments de bonheur envolé.
J’ai une requête, simple et pourtant irréelle. J’aimerais retrouver mes espadrilles, mes sandales, mes ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
J’aimerais être vêtue de rêves et de couleurs pour que, où que j’aille, les chemins pris se transforment en cascades de joyaux infinis et chatoyants.
J’aimerais que mon prince me saisisse délicatement dans ses bras pour me transporter au-dessus de la couche des nuages sombres afin de me montrer que le monde est encore lumineux.
J’aimerais sauter dans les flaques et rire aux éclats et que les gouttelettes d’eau roulent et fassent disparaître toutes les poussières accumulées sur ces visages d’enfants.
J’aimerais avoir assez de crayons de couleur pour dessiner toutes les personnes chéries et les mettre côte à côte près de moi afin de les avoir toujours dans mon cœur.
J’aimerais colorier les bulles des songes des gens que j’aime pour leur dire, aimons-nous, rions, avant qu’il ne soit trop tard.
J’aimerais que mes pieds, chaussés d’étincelles de vie délirante, transfigurent mes pas, malaxent la tourbe triste de nos existences et la transforme en poussière d’étoile et d’arc-en-ciel déposée délicatement dans les tréfonds de mon cœur.
Blois, le 27.07.07 à 15H20. Photo : Cergie
J’ai pris la photo des petites chaussures à Blois en bord de la Loire. Il m’a semblé que seule Delphinium pourrait en tirer quelque chose et je la lui ai soumise dès que je suis rentrée à Cergy.
Lorsque j’ai reçu son texte, j’ai été ahurie. Ce texte collait étroitement à ce que nous avions ressenti Patrick et moi ce jour là, à cet endroit là...
Nous étions au Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire, ce dimanche là. Nous avions couché à Blois, le samedi soir, et y sommes repassés en repartant sur Paris. Tout ce temps Patrick a eu les yeux tournés vers le fleuve. Il me serinait sans arrêt : "c’est incroyable, la Loire n’est jamais si haute en été"... Il me faut préciser que toute son enfance et adolescence s’est passée à Saint-Sébastien-sur-Loire, dans la banlieue nantaise (44). Et de ci, de là, nous descendions sur une berge. Nous regardions un pont, un barrage de régulation de débit, des gabares.
Ces deux photos ont été prises à Blois près du pont. Cet homme nous a interpellés. Il nous a proposé de traverser à bord de cette antique charretière. Patrick a refusé. Cet homme et moi avons beaucoup insisté. Rien à faire. J’ai alors pris la mesure de sa nostalgie. Il était en bord de Loire. Il avait besoin de recueillement et de se retrouver seul avec lui-même et le fleuve.
La charretière est partie en travers du courant. Nous sommes remontés vers la voiture, j’ai vu les chaussures oubliées sur une table de pique-nique. Un rayon de soleil, je les ai photographiées. Nous sommes partis en direction de Paris. Patrick alors a dit : "j’aurais dû"...
Il le dit, encore aujourd’hui. Mais il ne pouvait ni ne peut plus retourner sur ses pas...
Merci à Delphinium. Sans que nous en ayons parlé, elle a soupesé le poids de ces petites chaussures à l’aulne d’une mélancolique et tendre nostalgie.
Merci Delphinium, tu as offert, comme un baume, ce texte consolateur à ces petites chaussures surgies du passé au bord d’un fleuve.
Cergie
I’ll not translate this entire message but just give some explanations.
On last summer, I sent a photograph to Delphinium and here at the top, is the text she wrote. A bit nostalgic and a lot poetic. It speaks about a person who regrets the time of her childhood and would like to retrace her steps.
How weird it is. My husband and I felt this nostalgia too when I took this photograph.
We were close of Blois, one town where is a royal castle, alongside Loire River, during a weekend. I must say that my husband lived as kid and teenager near Loire River. We were looking at the river when this man on the second picture offered us to go up on this "charretière", which is an ancient boat to carry carts. Patrick said "no thank you". I know why. He needed only to look at the river. I saw the small shoes on a picnic table and photogaphied them. When we were in our car, my husband regretted not to have accepted. He would have liked to retrace his steps. At the same time in the past and on the ancient boat...
Merci à Delphinium. Sans que nous en ayons parlé, elle a soupesé le poids de ces petites chaussures à l’aulne d’une mélancolique et tendre nostalgie.
Merci Delphinium, tu as offert, comme un baume, ce texte consolateur à ces petites chaussures surgies du passé au bord d’un fleuve.
Cergie
I’ll not translate this entire message but just give some explanations.
On last summer, I sent a photograph to Delphinium and here at the top, is the text she wrote. A bit nostalgic and a lot poetic. It speaks about a person who regrets the time of her childhood and would like to retrace her steps.
How weird it is. My husband and I felt this nostalgia too when I took this photograph.
We were close of Blois, one town where is a royal castle, alongside Loire River, during a weekend. I must say that my husband lived as kid and teenager near Loire River. We were looking at the river when this man on the second picture offered us to go up on this "charretière", which is an ancient boat to carry carts. Patrick said "no thank you". I know why. He needed only to look at the river. I saw the small shoes on a picnic table and photogaphied them. When we were in our car, my husband regretted not to have accepted. He would have liked to retrace his steps. At the same time in the past and on the ancient boat...
j'ai cru que j'avais mis trop de rhum dans mon cafe ce matin, en voyant ton blog (etant passe par celui de delirium , euh delphinium) je pensais voir double...attention a mon pauvre petit coeur.
RépondreSupprimerDonc miss n'a pas poste hier ;o)).
Je pense que j'aurais ete comme Patrick, pas eut un grand courage de monter sur cette barque (mais bon, moi j'aime pas les bateaux et barques, pas le pied marin pour deux sous). tu es notre aventuriere.
Bon je vais bosser, je te souhaite un bon week end
Si nous avions été toutes les trois....nous aurions embarqué avec enthousiasme!
RépondreSupprimerVive les aventurières! ;)
Mais j'ai lu le très beau texte de Delphinium et ce matin il y a un peu de mélancolie dans l'air.....
Bonjour tout le monde, bonjour chère cergie. Cette collaboration me fait vraiment très très plaisir, c'est une première pour moi mais je me sens heureuse ce matin! Grâce à vous cergie, et grâce à toutes celles et ceux qui font que nous formons cette belle famille.
RépondreSupprimerEt puis j'ai une pensée particulière pour Monsieur Patrick, j'espère que le "j'aurais dû" se transformera en "je pourrais". Je découvre également la deuxième photo... ce monsieur me paraît ma foi fort sympathique. Un jour peut-être, Patrick prendra une barque qui le ramènera vers ses meilleurs souvenirs.
Je vous embrasse...
P.S. Je suis très très émue aussi. C'est normal docteur?
J’ai découvert le texte de delphinium chez toi… et je suis allé chez delphinium pour commenter. Son texte est une pure merveille ! Un grand merci à toi, l’inspiratrice !!!
RépondreSupprimerNon, nous ne voyons pas double malgré tout ce que Delirium nous fait ingurgiter. Mais aujourd'hui vous avez bien travaillé ensemble, car la photo et le texte collent vraiment ensemble. Je les ai vu d'abord ce matin sur le blog de Délicium, avant de mettre longtemps (le boulot me prend trop de temps en ce moment)pour venir ici (quoique, je suis passée avant que tu ne postes pour te taguer) .
RépondreSupprimerMais une question me vient malgré tout - comment faites vous pour être aussi nostalgiques du temps passé?
Olivier, pas posté hier parce que c'était la Toussaint en plus j'avais du monde et encore en plus je ne poste qu'un jour sur deux ! Aujourd'hui c'est encore le grand week end ce qui veut dire vie de famille et tout le tremblement ce qui fait que j'ai l'impression d'allerà la rame voir mes amis en remontant le courant même !
RépondreSupprimerChamamy, et on n'aurait pas mis de cuissardes au cas où on aurait cha-viré !
Delphinium, je retire de l'histoire de Patrick qu'il ne faut pas se dire que l'on pourra plus tard. Les occasions sont à saisir tout de suite car il est rare qu'elles se représentent. C'est vrai, je ne t'avais pas parlé des circonstances de la prise. Ma photo a provoqué ton texte qui a induit et légitimé le mien. Vive les influences qd elles sont fécondes !
Peter, comme j'ai dit à Delphinium, je pense sincéremment que nous influençons et inspirons les uns les autres. Par nos singularités et nos différences.
HPY, de temps en temps on se retourne, ça ne fait pas de mal. Celà éclaire le présent. Cela ne dure pas. Hop ! On repart de l'avant !
Tiens j'ai déjà vu ce texte et cette photo quelque part ;o)
RépondreSupprimerBelle collaboration, bien que comme je le disais à Delphinium, un peu mélancolique et que je crois qu'il ne faut jamais regretter son passé car le présent et le futur nous reservent encore pleins de belles choses ;o)
Bises
Bonne journée
Adré
Droit de reponses ;o)
RépondreSupprimerBien sûrtu n'as aucun mérite. Cui qui photographie un mannequin de chez Elite a plus de chance de faire un beau portrait que çui qui photographie un laideron
Ce qui va suivre, il ne faut pas le prendre pour moi . Mais je t'assure miss cergie, tu prends un Mannequin de chez Elite (si tu en connais, je veux bien faire une serie de photos avec ;o), tu prends un pro de la photo et dix amateurs, tu verras qu'il y aura une difference, le modele ne fait pas la photo, c'est le photographe ;o)
Et pis t'as la barbe ? On dirait que t'es un BARBU !!!
Barbu et fier de l'etre, et meme moustachu depuis tout petit ;o)
Je te souhaite un bon week-end et amuse toi bien
Mais non je ne suis pas fache avec ma cergie presque personnelle. Et puis les barbus c'est toujours gentil (a part peut etre landru ;o) ). Je suis un vrai bisounours ;o).
RépondreSupprimerQue d'émotions...quel beau texte..j'en ai presque la larme à l'oeil...plein de belles images je regrette de ne pas être venu plus souvent ces derniers temps....
RépondreSupprimerBon Week end
C'est une collaboration détonnante...
RépondreSupprimerAdré, il ne faut pas occulter le passé, ni attendre trop de l'avenir. Le vrai serait de vivre intensément son présent qui sera le passé du futur. Bon week end.
RépondreSupprimerOlivier, bon, on est d'accord en tout alors. T'es un nounours coloré et sucré en jelly ?
Château Gontier, merci. Reviens plus souvent alors ! (Si t'as plus trop de déplacements, je sais)
Imparfait, je retournerais pas sur mes pas, mais j'en referais bien d'autres sur d'autres chemins. Qd et si veux.
Que veux tu dire par "détonnante" ? Différente, mais réussie et très mignonne, non ?
That boat picture is excellent and does have a sense of history to it. We all have a need to retrace our steps at points in our lives.
RépondreSupprimerMagnifique texte pour finir une semaine trop chargée...
RépondreSupprimerMais revenir sur ses pas c'est une entreprise très difficile; dejà depuis 500 av. JC "on ne se baigne jamais deux fois dans les eaux du même fleuve"...
Bon weekend!
Gil
I must admit, I haven't read the whole text because it is more difficult for me to read it than for French mother tongues. But the impression I got immediately: it IS very POETIC, full of nostalgic dreams.
RépondreSupprimerMagnifique texte de Delphinium, je pense que beaucoup de gens voudraient retrouver leurs chaussures d'antan.Au plus je vieilli, j'ai besoin de retrouver mon passé, je demande beaucoup de choses à ma maman et elle me parle beaucoup de sa famille et de sa jeunesse, pour que je me souvienne et que je transmette aux jeunes générations je crois.
RépondreSupprimerTim, thank you for passing by instead you're just married ! I believe, that just now, you would not like to retrace your steps too ago for instance...
RépondreSupprimerGil,je suis persuadée que les occasions que l'on laisse échapper ne se représentent jamais. Alors il faut tâcherr autant que faire se peut de les saisir. Et puis, essayer de ne pas vivre avec des regrets stériles.
April, sais tu, non tu ne le sais pas, que le nom du blog de Delphinium est "Impressions" ?
Elle écrit très très bien. C'est une vraie poètesse, même si elle est souvent très drôle.
Lyliane, au fond, n'est ce pas ce que nous tentons tous de faire un opeu en nos blogs ? Marquer la trace du passé ? Et du présent aussi heureusement. Hélas, je n'ai pas gardé grand chose. Quelques reliques précieuses comme celles ci tout de même.
Elle n'est pas si loin l'enfance, pour peu que l'on se souvienne comment faire, blottie au chaud dans un petit coin de notre tête, et souvent à fleur du regard. Jouer avec des crayons de couleurs, c'est ce que tu as fait avec ces sandales, c'est ce que nous faisons tous d'une façon ou d'une autre, comme le suggère Lyliane. Cela ne me rend pas mélancolique, mais heureux, plutôt,un bonheur du genre de celui que me procurent les couleurs de ta photo.
RépondreSupprimerJe suis persuadée que nous restons tjrs des enfants. Ou du moins de jeunes gens à l'intérieur de nous. Malgré les marques du temps. Et puis un jour, nous nous rendons. Oui, nous baissons les bras pour pouvoir parir sans entraves. Et bien ce jour là, ce ne sont plus ceux qui nous prolongent qui pourrons nous retenir. Ce sont qui nous ont précédés qui nous accueilleront. Et de celà je suis intimement persuadée, et n'en suis pas malheureuse. Tes mots me rendent heureuse aussi ce soir, pour les couleurs des chaussures...
RépondreSupprimerJ'arrive en retard, j'étais montée à Paris voir ma fille.
RépondreSupprimerQuel texte bouleversant, intense ! Bravo à Delphinium, je suis éblouie.
La collaboration photo-texte est un genre que tu réussis à merveille, Cergie. Je me souviens de ton travail avec Imparfait Présent ou avec Maxime, il faut dire que tu sais t'entourer de gens de qualité. Le résultat ici est encore une fois extraordinaire !
Félicitations, mon amie, la photo est super chouette :) Très bonne compo, et les couleurs très harmonieux, comme cette nouvelle collaboration avec Delphinium, a qui je félicite aussi.
RépondreSupprimerDésolé pour ma nouvelle absence... plein de trucs, préparations, voyages en perspective...
Je reviendrai, ça c'est sûr.
Hi mum, give me a mail because I'm not sure daddy is giving news from me to you...
RépondreSupprimerI'm in Melbourne one more night but I'm flying to cairns tomorow early ib the morning.
I've not read all this poems, it seems really nice... I will later, but now I've to sleep.
Gros bisous d'en bas !
titi