Le 04.04.08 à 10H55
Le cimetière Saint Michel d’Epinal est situé sur les hauteurs de la ville. Lorsqu’il fait beau, comme il a fait beau le jour où j’ai pris ces photos, le ciel est d’un bleu criard, traversé de nuages cotonneux si bas qu’il semble que l’on peut les toucher en levant la main. Au dessus du cimetière en pente, sont les logements de la ZUP, dont l'on peut voir sur l’image du bas la cheminée de chaufferie.
Dans cette nécropole se trouvent six tombeaux de famille, certains du début du siècle dernier.
Sur deux de ces concessions à perpétuité, une épaisse couverture de lierre prend ses aises.
Rien n'est donc éternel...
Aux vivants de veiller au repos des défunts. Il nous faudra y retourner bientôt...
When the sun shines above my family town, Epinal (Vosges Mountains in the eastern part of France), the sky is so blue and the clouds so puffy and low that one can imagine it is possible to touch them with one’s hand.
In this cemetery are six of my family graves. Last time I was there, I took these pictures and I noticed the ivy growing and covering two of them.
We’ll have to go again and clean them very soon.
The living have the duty to take care of the dead...
mercredi 9 avril 2008
Epinal (88) : regrets éternels *** deeply regretted
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Yes, I know you will have to remove the ivy, but at the same time it seems that the ivy is embracing and protecting. Very nice photos.
RépondreSupprimerThe clouds do seem puffy and quite low to the ground. I do think I could touch them. And, yes, it is good when we take care of the remembrances of our forbears.
RépondreSupprimerVue direct sur le cimetière, j'ai travaillé pendant presque une dizaine d'année avec comme vue du bureau : le cimetière de la ville. Certain jour c'etait pas joyeux, sinon c'etait tranquille.
RépondreSupprimerJe me rappelle dans le grand tour de la ville de Martel que je faisais le soir avec mon Grand Père, on passait des fois par le cimetière, et j'avais toujours peur, car il y avait (pas souvent heureusement, mais cela arrive dans les vieux cimetières) des feux folets, dans ce cas je serrais très fort la main du grand père.
"...
J'ai des tombeaux en abondance
Des sépultur's à discrétion
Dans tout cim'tièr' d'quelque importance
J'ai ma petite concession
De l'humble tertre au mausolée
Avec toujours quelqu'un dedans
J'ai des p'tit's boss 's plein les allées
Et je suis triste, cependant...
Car je n'en ai pas, et ça m'agace
Et ça défrise mon blason
Au cimetièr' du Montparnasse
A quatre pas de ma maison
J'en possède au Père-Lachaise
A Bagneux, à Thiais, à Pantin
Et jusque, ne vous en déplaise
Au fond du cimetièr' marin
A la vill' comme à la campagne
Partout où l'on peut faire un trou
J'ai mêm' des tombeaux en Espagne
Qu'on me jalouse peu ou prou..."Georges Brassens "La Ballade Des Cimetières"
Le ciel se fait beau pour accueillir ceux qui nous quittent.
RépondreSupprimer...et aux morts veiller sur les journées des vifs.
RépondreSupprimerNous serions vraiment peu de chose sans la perception d'une liaison, encore perceptible, avec ceux qui avons aimé et qu'ils nous ont précédés dans un mystère tellement grand qui l'esprit il fait il peine seulement déjà à imaginer...
Animula vagula blandula…
Petite âme égarée et suave
pareille et hôte du corps..
...nous regardons ensemble les rivages familiaux
..nous cherchons à entrer dans les mortes à des yeux ouverts…
Memorie di Adriano (Yourcenar M.)
J'ai habité quelques années avec la vue sur un cimetière, le calme les fleurs, ça me plaisait et puis cela fait partie de la vie.
RépondreSupprimerLe lierre est aux vieilles pierres la rouille pour les portails
RépondreSupprimerLes cimetières sont des lieux de pleurs, certains plus que d'autres. Pleurer peut nous faire du bien.
RépondreSupprimerLes cimetières sont souvent beaux, ce sont des lieux qui donnent à réfléchir… J’aime bien les visiter, mais dans ma famille nous sommes plus pour l’idée de disparaitre en poussière. Les souvenirs restent quand’ même et, on peut l’espérer, ne seront pas envahis par le lierre. Je t’embrasse !
RépondreSupprimerLa première photo est assez impressionnante, tout ce gris des tombes et tout ce bleu. La vie c'est cela, il y a du bleu parfois, du gris aussi. Quand le gris domine, il faut se rappeler du bleu, quand le bleu domine, il faut savoir en profiter, engrenger la lumière, faire le plein d'énergie pour repartir d'un bon pied et être plus fort pour affronter tous les combats de la vie. Lorsque j'étais plus petite, tous les 1ers novembre, nous faisions la tournée du cimetière pour se recueillir sur les tombes familiales.
RépondreSupprimerEncore maintenant la tradition est restée dans mon village. Alors que les gens vont de moins en moins à l'église, le 1er novembre reste un rite important pout les familles, le rite du souvenir, réunir la famille, repenser aux bons moments vécus avec le defunt ou la défunte.
Les cimetières portent en eux un calme certain. Beaucoup de gens aiment s'y promener car souvent, même en pleine ville, la sérenité et le calme y règnent. Comme une douce caresse des chers disparus sur ceux qui restent.
Regarde tout ce bleu ma chère cergie. Et plein de bises
Bonjour Lucie,
RépondreSupprimerNous aurions moins à craindre d'eux, entendez leur sommeil ressemble aux cris des oiseaux, à la joie des enfants. J'ai habité un appartement à Paris, le long du Père Lachaise et j'ai travaillé pendant 10 ans à ses côtés, les fenêtres de mon bureau plongeaient directement sur le mur des Fédérés. Je n'ai pas d'état d'âme particulier, tout est tranquille.
J’aime bien le ciel, parfaitement en harmonie avec les dégradés de gris bleutés. Et puis... l'élément humain de part et d'autre... souvent présent dans tes images.
Bonne journée à toi Lucie à très bientôt.
Je n'ai pas à aller au de cimetière ici, pour le moment.
RépondreSupprimerDans un petit cimetière qui est devenu grand, dans le Berry, à Beaulieu sur Loire, il y a tous mes souvenirs d'enfance. ils sont tous là-bas, loin. Et à chaque fois que j'y vais, maintenant, surtout pour accompagner quelqu'un de plus, c'est pour moi un pélerinage des plus douloureux. plust
Ce que je vois dans ta première photo, ce n'est pas le lierre sur les tombes mais le pas décidé du garçon qui marche devant. Il est l'incarnation même de la vie renouvelée. Reposez paisibles chers disparus, la nouvelle génération défile devant vous.
RépondreSupprimerMerci de ton passage à Avignon. Oui ma photo "orange" de mon blog de Sydney était aussi un collage, ciel d'orage orange et affiche pour la libération de David Hicks, le pseudo terroriste australien enfermé sans jugement à Guantanamo bay. L'orange de l'affiche rappelait la couleur des combinaisons des détenus. J'y ai rajouté le côté dramatique de ce ciel d'orage.
RépondreSupprimerSix mois plus tard en avril 2007David Hicks a enfin été rapatrié en Australie, jugé et condamné à 7 ans de prison. Comme il en avait déjà fait la plus grande partie à Guantanamo, il lui est resté 9 mois à faire dans une prison australienne. On voit que la peine a été calculée au plus juste pour valider l'incarcération déjà faite et faire sortir Hicks quelques mois plus tard, après retombée du remous médiatique. Il est sorti de prison le 29 décembre 2007. La peine a été assortie d'une interdiction de parler à la presse et de raconter ce qu'il avait vécu. On n'a donc plus aucune nouvelle de lui.
Et sinon, je n'ai pas de sympathie particulière pour les cimetières. Toute ma famille, des deux côtés, est au cimetière du père lachaise à Paris. Je n'y vais jamais. Pour moi mon père n'est pas dans cette urne placée dans le caveau familial. Mon père vit auprès de moi tous les jours. Une visite au cimetière n'aurait aucun sens pour moi.
RépondreSupprimerEn plus, tout ce marbre pompier... beurk !
RépondreSupprimerJ'aime les cimetière, tout y est repos et recueillement.
RépondreSupprimerMais comme Nathalie, je pense que ceux qui sont partis sont dans nos cœurs et pas ailleurs...
j'aime les cimetières mais surtout ceux que je ne connais pas encore car il ne contiennet pas ceux qui me sont chers.
RépondreSupprimerIl me semble que tu traverses un moment douloureux bon courage Cergie..
Il y a un très joli cimetière ici à Graulhet, j'en ferai une photo pour toi.
RépondreSupprimerEt le lierre, alors! laissé à lui-même, il a tôt fait de tout envahir, c'est vrai.
bonjour cergie
RépondreSupprimerc'est bizarre mais certains cimetieres sont magnifique,et tant mieux
patrick
Les yeux se lèvent vers le ciel bleu...
RépondreSupprimerLes tombes ? Un devoir ? les enterrements on y va pour ceux qui restent. Ceux qui sont partis gardons les jalousement dans notre coeur. Mais un respect pour les cimetières ? Oui : les croix, les outils qui traînent, les oiseaux qui s’y abreuvent, les corps penchés. Certains cimetières (je pense à celui de Belgrade entre autres) où les vivants vont passer la journée chez les leurs, mangent, boivent… pourquoi pas ? Mais les cendres jetées au vent dans un endroit chéri ? Oui, définitivement oui.
« … pourquoi serai-je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. » Chanoine Holland ou Charles Péguy sur un texte de Saint Augustin.
Et puis les cimetières abandonnés? Qu'en faire? Encore par respect il
faut y retourner... il y en a un ici tout de bois vêtu qui s'efface.
De tout mon coeur Lucie.
Le cimetière de Limoges passe pour être le plus grand cimetière civil d'Europe. (c'est là qu'ont été tournée des scènes de "ceux qui m'aiment prendront le train"). Il n'abrite cependant aucun des miens, qui sont inhumés dans de petits cimetières de campagne, ou volent en cendres dans le vent caraïbe, au dessus d'une mer bleu d'azur.
RépondreSupprimerMais les morts, nos morts, n'habitent pas dans les cimetières; ils nous habitent, nous, et on ne les visite ni à pied, ni en voiture, mais en pensée. Un bouleau fait surgir ma grand'mère, dont c'était l'arbre préféré, l'éclat d'un "poisson blanc" mon grand père et la saveur d'un plat de truites mon grand'oncle, tous deux fins pécheurs. Les morts vivent dans la trace qu'ils ont laissé en nous, et que nous transmettons à nos descendants.
Je me souviens, Oh, combien souvent ! de Louisette, notre voisine et amie, petite vieille énergique, qui jusqu'à la fin trottinait à travers prés et bois. Je m'en souviens tout particulièrement entre juin et octobre, quand, chaque jour ou presque, ma première visite, à la recherche de giroles, est pour "le bois de Louisette". Ce n'est qu'un petit carré de jeunes châtaigners - qui ne lui appartenait nullement - mais c'est elle qui m'avait dévoilé l'endroit secret, où, bien cachées sous les feuilles et à l'abri des visiteurs, les giroles poussent à profusion. Mes enfants, qui l'ont connue tout petits, connaissent aussi le coin, et l'appellent du même nom: "le bois de Louisette", et la Louisette demeure ainsi vivante et bien au chaud dans la mémoire familiale. Un jour, oui, peut-être bien qu'un jour ce nom n'évoquera plus rien pour personne, et il y aura, sous la voute des arbres devenus centenaires, comme une tombe abandonnée.
sounds like a beautiful area.
RépondreSupprimerwonderful pictures.
sometimes it would be nice if the dead had the duty to take care of the living. the living most certainly needs all the help we can get!
Je suis une fan des films d'Almodovar et le dernier:
RépondreSupprimerVolver ,
commence dans un cimetiere d'un petit village Espagnol ou les femmes du village se retrouvent tous les apres midi...
pour nettoyer leurs tombes familiales..pour se raconter leurs histoires... et dans la 1ere scene elles le font en chantant...
et j'avais trouve cela tres beau... La vie et la mort entremelees...
ILs sont parmi nous ,nous les portons dans notre coeur..
il est beau le commentaire de maxime...je t'envoie plein de petites pensées pour cette journée!
RépondreSupprimerIl y avait cinq ans que je n’avais mis les pieds dans ce cimetière. C’était à l’occasion de l’inhumation de ma mère. J’ai préféré me consacrer aux vivants tant que je pouvais encore les atteindre. Mon petit frère a affronté la mort avec courage, et de savoir qu’il serait au coté de mes parents comme l’enfant revient dans le sein de sa mère l’a apaisé.
RépondreSupprimerIl a bien fallu l’y accompagner, il faudra bien s’occuper de cet héritage du passé puisque nous n’avons plus personne au dessus qui puisse l’assumer et que mon frère est le premier de ma génération qui ait disparu.
Ces tombes, je ne les trouve pas laides, ce sont des pierres tombales de Vagney. Elles sont en granit dont est faite la montagne vosgienne qui porte les vivants et abrite les morts.
Nous devons vivre tant bien que mal avant à notre tour de voir la mort en face.
Merci à tous d'être passé, chacun contribuant avec sa sensibilité, à l'aulne de son expérience personnelle.
Chère cergie, je viens de lire ta réponse et je t'en remercie. Merci de nous expliquer la matière dans laquelle ces tombes sont forgées. Moi qui suis une montagnarde, je trouve très beau l'idée que les pierres viennent de la montagne. Ces montagnes sur lesquelles butent nos yeux, quelle que soit leur grandeur, font partie du paysage de nos vies. Elles sont bien plus vieilles que nous et disparaîtront sans doute bien après nous. Rudes, sévères parfois, belles toujours, elles sont des remparts, de ceux qui nous font penser que notre existence sur terre doit être vécue, avant de s'échapper au-delà de leurs cimes, à la toute fin. Bonne fin de journée chère cergie. Je t'embrasse
RépondreSupprimerA beautiful set of photographs.
RépondreSupprimerAbraham Lincoln in Brookville, Ohio.
je trouve ça beau moi ce lierre qui court le long de la pierre. Je trouve que c'est ça qui manque souvent dans les cimetières tracés au cordeau un brin de folie ou du vivant qui ne serait pas domestiqué, comme ce lierre qui semble prendre sa revanche sur la rigueur du granit.
RépondreSupprimerLike many others I have strong emotions visiting cemetaries when they contain my own family. If they contain the remains of strangers it is different. My own personal idea is that the grave is rather important for the occupant, who has maybe imagined his or her resting place during their lifetime - or even decided upon it. This allows us to live a little bit beyond the grave perhaps, to be a party to those clouds, and that ivy.
RépondreSupprimerChère Lucie,
RépondreSupprimerTon dernières photos prises dans le cimetière. C’est un très bel hommage à ceux qui nous ont quittés. Tes photos, ton texte et les commentaires de nos amis visiteurs sont beaux et touchants. Ma mère repose aussi dans un cimetière depuis 10 ans, emportée par la maladie. Une tombe qu’elle avait souhaitée en marbre blanc et entourée de rosiers grimpants. Toutes ces pierres gravées de noms pour l’éternité, et réunies dans un meme lieu du souvenir c’est aussi pour moi un grand livre d’histoire.
What an interesting old graveyard. Are there any angels? Next time you visit do take more photos for us.
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