Prise au cimetière du Père Lachaise (Paris 20ème), le 04.05.2014 à 12H37 : le saule
Dimanche dernier, nous sommes allés au cimetière du Père Lachaise puis lundi au festival des Jardins de Chaumont sur Loire. Deux sorties qui se sont décidées (en ce qui me concerne) à chaque fois la veille.
Au Père Lachaise j'irais plus souvent car ce me serait aisé, pour des photos avec ambiance le soir à la brune ou au petit matin mouillé lorsque nulle âme, vivante du moins, ne s'y promène. Mais je suis trop impressionnable et je préfère être en bonne compagnie. Hors des chemins battus, je me laisse alors mener par les muses de la musique, de la poésie, de l'histoire, de la danse...
Un rituel bien rodé me fait pénétrer dans la meule de fromage par l'entrée en coin du boulevard de Ménilmontant puis commencer la visite par LE saule (figurant intermittent, car les conditions ne réussissent pas à cette espèce et ils passent l'arme à gauche l'un après l'autre) d'Alfred de Musset afin de lui tâter le pouls... Tout le monde sait que le saule est le compagnon d'éternité demandé par Musset dans son élégie "Lucie". Cette année, il était dans la force de la jeunesse, arborant son feuillage tendre de printemps. Le buste du poète était dans la lumière, même si Musset n'est pas aussi "culte" que d'autres gloires posthumes du cimetière...
Prise à 13H05 : le tronc
Les saules ne se plaisent pas mais d'autres arbres, plantés ou non, prospèrent...
L'entretien des concessions est à la charge des familles. Les pierres bougent car les fondations ne sont pas toujours adaptées au poids des monuments... Les graines s'égarent. Les pétales qui tombent au printemps, les feuilles à l'automne, font le terreau des espèces conquérantes.
Prise à 13H35 : la pente
... une allée partant du quartier du Mur des Fédérés, des Monuments aux victimes du nazisme, ainsi que des tombes des grandes figures du Communisme français.
Prise à 13H39 : les valérianes
... ici les valérianes et les soucis se ressèment en un joyeux jardin où se cache la tombe d'Amedeo Modigliani et de sa compagne Jeanne Hébuterne...
Prise à 14H00 : le chemin
Le chemin de la Bédoyère est en dessous de l'avenue des Acacias... Et au dessus de la dernière demeure de Jim Morrison. Aisée à trouver, quoiqu'elle soit parmi d'autres, car l'arbre aux graffitis en marque l'emplacement. Depuis mon passage en 2011, le tronc a été protégé par un paillage qui est ponctué de chewing-gums multicolores... L'imagination n'a parfois ni borne ni limite...
Prise à 14H17 : le banc
vendredi 9 mai 2014
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as tu vu des feux follets (petit le soir grande ballade dans le 4-6, avec le grand pere on passait pas loin du vieux cimetière de Martel, et (rarement) j'en voyais, ben je dormais pas de la nuit).
RépondreSupprimerBelle ballade, c'est amusant de voir combien les cimetières nous attirent et sont si photogéniques
"Et vous pages pervers
Courrez au cimetière
Prévenez de ma part
Mes amis nécrophages
Que ce soir nous sommes attendus dans les marécages"
Coucou Lucie.
RépondreSupprimerQue de poésie, les bras m'en tombent.
Je vais me répéter, je ne puis y résister:
Le gardien du cimetière ne cesse de dire quand je fini ma journée, je suis épuisé à force de lire tout au long de mon parcours "ici repose, ici repose..." il n'y à donc que moi qui travaille!
Je vois que tu as fait d’intéressantes rencontres las elles ne sont point bavardes...
Bisous, passe un bon weekend.
A + ;o)
Bonjour Olivier, c'est étrange : il faut croire que les vivants aussi sont à craindre. Je vines de lire dans le Parisien d'aujourd'hui que le corps d'un homme au crâne fracassé a été découvert aux env de 17H par des touristes au milieu des tombes vers l'allée des acacias dont je parle dans ce message... Je mets plusieurs jours pour préparer un message surtout un comme celui-ci : je choisis les photos, je m'informe puis j'écris le texte, je programme la veille pour le lendemain matin la plupart du temps, ce que j'ai fait en début d'AM hier.
RépondreSupprimerC'est la 2ème fois que cela m'arrive, la première fois j'avais publié sur le bar des Batignolles près duquel s'était réfugié le "dépeceur" du Québec et j'étais aussi passé dans le coin au moment de son arrestation.
Coucou Daniel ! Les tombes parlent si on sait les écouter ou du moins si ensuite on se documente...
RépondreSupprimerBon ouik à toi aussi !
Je rejoins la conclusion d'Olivier et sa citation de la chanson de Jacques Higelin:
RépondreSupprimerChampagne!
Un peu inquiétants, ces hasards que tu évoques: intuition de sorcière, trame d'un thriller dont tu serais l'auteur, l'enquêteur,l'héroïne?
Belle lumière de et pour Lucie dans toutes tes photos, chez Musset et ailleurs.
Pensées mélancoliques pour le beau Modi et la fragile Jeanne Hébuterne
La dernière photo , avec les deux jeunes , que l'on imagine insouciants et gais tempère cette douce tristesse
Pour répondre à ta question: oui, j'y ai participé l'an dernier, et cette année aussi
RépondreSupprimerhttp://melimailart.blogspot.fr/2014/05/portraits-au-haras.html
Lucie bonjour des endroits ou je ne passe jamais et je ne peux y rentrer
RépondreSupprimerEt cet endroit pourtant rassemblent de si belles personnes
je peux comprendre cette façon d'y passer de s'installer et de parler mon choix est de ne plus y rentrer
QUAND je désire parler à ces personnes que je ne vois plus je vais au bord de la rivière car c'est là qu'elles reposent en paix
bonne journée LUCIE
Oui, Oui, j'avais vu l'info de l'homme au crane, d’ailleurs j'ai crue un instant que tu jouais à "RouletaBille" !!!!
RépondreSupprimerBisous A + ;o)
JOLI VRAIMENT
RépondreSupprimerJ'ai regardé la vidéo , avec l'adorable blondinette : elle risque de faire des émules!
RépondreSupprimerPlus qu'à *Rouletabille, j'ai pensé aux romans policiers de Claude Izner qui ont le paris de la belle Epoque pour toile de fond
RépondreSupprimerhttp://claudeizner.free.fr/
Tu connais ? Cela devrait te plaire
Ou, plus moderne à une série tv dont j'ai vu deux épisodes (avec meurtre dans les catacombes, élucidé par une enquêtrice franc-tireur) dont j'ai oublié le titre
J'avais bien aimé la lecture et l'adaptation télévisée de la Poupée sanglante d'un certain Gaston Leroux dont parle Daniel
Victor Legris
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Izner
La Disparue du Père-Lachaise, éditions 10/18, « Grands Détectives » no 3506, 2003
RépondreSupprimerMais n'est-ce pas toi qui me l'avais fait connaître ?
Retour au titre de ton billet, par les caprices de ma mémoire.
RépondreSupprimerBelle lumière sur le buste de Musset : une photo dont j'aime tout particulièrement la répartition d'ombres et de lumière !
RépondreSupprimerCoup de coeur aussi pour ta dernière image qui replace de paisibles vivants au coeur du cimetière !
Je rejoins Miss Yves quant aux hasards inquiétants qui jalonnent tes visites de Paris :o)
RépondreSupprimerPour certains gens,les cimetieres sont un endroit austere. Pour moi, c est un endroit mysterieux, certes tres calme, ou le moindre bruit ou le moindre changement attirerait l attention. Mais c surtout un lieu de meditation... ou les gens trop attaches aux biens de ce monde pourraient reconsiderer un peu la chose...
RépondreSupprimerMerci pour cette intéressante visite !
RépondreSupprimerL'envie de mourir,ça te donne!!!!
RépondreSupprimerLes dernières volontés des poètes ne sont pas toujours respectées - celles des femmes et des hommes ordinaires non plus d'ailleurs. Brassens a eu le pin parasol qu'il réclamais dans sa "complainte"...mais il n'est pas enterré sur la plage de la corniche.
RépondreSupprimerBonjour Lucie ! Oh! le mythique cimetière du Père Lachaise ou reposent les plus grands ! As tu vu la tombe de Chopin et de jim Morisson ? Celle d'Alfred de Musset sous un vieux saule est de toute beauté ...pour un tel lieu . Bonne journée!
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