Le 16.11.09 à 10H55
Il n'y a plus de voie ferrée en Guyane de nos jours. Au temps du bagne et de ses différents camps, il y existait toutefois un chemin de fer à voie étroite Decauville servant à déplacer le matériel et les hommes. Le train était tiré au début par une locomotive à vapeur puis les wagonnets (les "pousses") furent propulsés à la force du poignet au moyen d’un bâton. Les bagnards entretenaient les voies et déplaçaient les rails aisément.
Au camp de la Transportation de Saint-Laurent-du-Maroni subsiste un wagonnet (voir montage ci-dessous) et devant cet ancien entrepôt du bagne à St-Jean-du-Maroni, il y en a deux, un élément de locomotive et trois briques (voir montage).
Les bagnards fabriquaient les briques marquées AP (Administration Pénitentiaire).
Le 16.11.09 à 11H20
La sentinelle dans la guérite nous a aimablement suggéré de laisser une pièce d'identité à l'accueil et d'entrer...
"Les relégués : surnommés "Pieds de biche" en raison de l’instrument utilisé communément pour commettre leurs délits ce sont des malfrats qui sont interdits de retour en métropole où ils ont déjà purgé la totalité de leur peine de prison. La relégation était une peine supplémentaire destinée à écarter de métropole les vagabonds et voyous récidivistes.
Envoyés vers St Jean, ils bénéficiaient d’un régime particulier qui les autorisait à effectuer toutes sortes d’activités pour eux-mêmes une fois leurs tâches pour la pénitentiaire effectuées. Ils pouvaient parfois aller en semi-liberté et obtenir des concessions à exploiter.
Le dernier convoi de bagnards y a débarqué en 1938 et les derniers bagnards et surveillants sont rentrés en métropole en 1953.
A la fin du bagne, pour assurer la sauvegarde et la reconversion des immeubles laissés par l’administration pénitentiaire, l’Etat reconvertit le camp en base d’accueil d’immigrants.
Une entreprise qui sera un échec puisque créé en 1950, ce centre d’accueil fermera définitivement en 1960 devant le peu de résultats et l’absence de nouveaux immigrants.
Le quartier Némo accueille le service militaire adapté de Guyane, le camp ARTUR le Détachement Maroni du 9e Régiment d’infanterie de Marine, l’ensemble constitue le camp de Saint-Jean du Maroni."
[Source : Ministère de la Défense]
jeudi 18 mars 2010
Camp Artur (Saint-Jean-du-Maroni) : le rail et la brique
Libellés : bagne, Guyane, matériau, Saint-Jean-du-Maroni, train
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Je pouvais pas le louper ça, Les usines Decauville etait sur Evry, il y a deux ans, un spectacle son et lumiere racontait l'histoire de Decauville dans Evry et Courcouronnes. Il existe une association et on peut voir les premiers trains qui avaient servis pour l'exposition universelle de Paris.
RépondreSupprimerLa deuxieme photo est grandiose, on pourrait se croire en Nouvelle Orleans, j'adore
tu as vu, j'ai fait aucune remarque sur le fait que tu n'as pas poste hier.....mais si maintenant tu fais ce que tu veux, cela va devenir le bordel ;o)))
RépondreSupprimerOlivier d'après le lien que je donne sur ce message (wikipékia) :
RépondreSupprimer"En 1853 le père de Paul Decauville, Armand, crée au sein de la ferme familiale un atelier de chaudronnerie afin d'installer des distilleries dans les fermes de l'est de Paris. En 1864, Armand demande à son fils ainé, Paul, de venir l'aider suite à des ennuis de santé. Très vite ce dernier cherche à améliorer le fonctionnement du domaine. En 1867, afin de surmonter une pénurie de main d'œuvre, Armand Decauville cherche un moyen de mécaniser le labourage de ses champs." ETC ETC
L'est de Paris = Evry ! Les champs avant la ville nouvelle !
Ben Cergy c'est aussi le jardin et le printemps y galope, à la différence de ma cervelle qui a besoin de temps ce qui fut le cas pour ce message.
:)
Post très intéressant, Cergie. On apprend pleins de choses sur ce bagne grâce à toi. Une leçon d'histoireJe viens de prendre une leçon d'histoire qui complète mes faibles connaissances sur ce bagne.
RépondreSupprimerje te propose de lire le texte du musée decauville Les amis du musée Decauville...Pour preuve, nous avons encore la cantine de l'usine Decauville (je dois la prendre en photo un de ces jours), l'ancienne usine (qui maintenant est devenu une résidence)...tu es jalouse ;o))
RépondreSupprimerSi les photos ont fait penser à la Nouvelle Orléans à une certaine personne que je ne nommerai pas mais qui saura se reconnaître, à moi elles, est surtout la seconde, m'ont fait penser aux Caraïbes par leurs couleurs, et pourtant il n'y en a pas tellement. Pas de vert ou de rose bonbon en tout cas. Super, en tout cas.
RépondreSupprimerTu es une source inépuisable d'information...
RépondreSupprimerChaque fois je m'instruit.
Bonne journée, Bon Week-end ;))
Bonjour Cergie,
RépondreSupprimerle bagne et les bagnards, ca me donne des frissons.
Amitiés
Olivia
Je l'ai vu le film I comme Icare.
RépondreSupprimerBonjour, Cergie.
RépondreSupprimerUne mine d'informations et toujours des illustrations qui parlent...
Je te remercie beaucoup.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
vilà encore un sujet bien traité et avec le grain de sel d'Olivier notre connaissance set encore meilleure.
RépondreSupprimerContinue à nous instruire sur ce département que nous ne connaissons pas pour la plupart.
Avec quoi nourrit on les Coyotes?
RépondreSupprimerBonjour Lucie!
RépondreSupprimerIl n'y a plus de briques, mais le rhum continue sur place...
Intéréssante cette histoire des bagnards...
J'aime bien voir les parapluies comme para-soleil... ;)
PS: Blogtrotter t'attends aux Iles Cayman; et il est noté que tu remarques TOUS les commentaires...
La première photo nous donne l'impression de voir l'un ou l'autre de ces "pieds de biche"vaquer à ses occupations, tellement nous sommes pris par le sujet...
RépondreSupprimerLa brique témoigne, elle aussi.
Même avec les nuages, la lumière forte augmente la violence des contrastes. En haut, le bleu dur du ciel au-dessus des tôles rouillées, en bas, le bleu de travail, accompagné des couleurs de la bouteille, sur le fond ocre du sol : tout se répond, dans ton œil… Tu dois être imprégnée de ces couleurs, en rentrant… et les briques estampillées, vrais souvenirs parlants qui en rajoutent !
RépondreSupprimerLa chapelle blanche sur la 2ème apporte une note différente.
Laisser une pièce d'identité à l'accueil doit donner au visiteur un peu le même sentiment de malaise que génère, dans un autre contexte, la remise du passeport visa exigée pendant toute la durée des négociations lors d'un voyage d'affaires dans certains pays… 3 semaines à Pyon Yang ressemblaient vite à un cauchemar… :(
odile b.
Bonjour Lucie, tes photographies illustrent et renforcent parfaitement un texte déjà très intéressant.
RépondreSupprimerJ’admire ta façon de nous raconter et illustrer ce que tu a vu et appris pendant ton voyage à Guyane !
RépondreSupprimerIl faut faire un livre de tes photos et histoires!
RépondreSupprimerJ'ai découvert le Decauville dans Tintin au pays de l'or noir (Page 48, on a les références que l'on peut). A l'époque, j'avais été obligé de chercher la signification de ce mot dans un dictionnaire.
RépondreSupprimerLa confiscation des pièces d'identités était encore pratiquée, par des gardiens en armes, il n'y a pas bien longtemps, en France, sur le site informatique d'une multinationale
Même référence qu'Alain. Ici on nous demande de laisser une pièce d'identité à l'entrée de tous les buildings ;)
RépondreSupprimerEncore ton article est toute pleine de choses interessantes pour nous tous ! Et photos superbes aussi. Merci pour tes infos par mon blog pour Sophie -- elle l'a visite encore et t'a fait ses mercis dans les commentaires. C'etait tres gentil de ta part et c'est une bonne partie de la blogosphere, ces partagements, non ? Je te souhaite bonne semaine. Bisous.
RépondreSupprimerJe ne ferais que répéter ce que la plupart ont dit, sauf pour les commentaires d'Olivier...
RépondreSupprimerCette deuxième photo me parle avec cette croix en bois sans laquelle l'intérêt serait bien affaibli.
Un témoignage éloquent par l'image et le texte.
Merci bcp pour tout se que tu me fais decouvrir !
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