lundi 12 août 2019

Le Cimetière à Bateaux - the Cemetery of Ships

Le Crotoy (Somme) le 07.07.2019 à 20h20 et 20h21

Le Crotoy est un joli port de mer. Du moins il l'était, avant qu'inexorablement l'ensablement provoqué par le détournement de la Somme et l’exécution du canal de la Somme (malgré celle de Louis XVI qui l'avait ordonnée) ne contraignent les bateaux de pêche à s’amarrer à Cayeux, Saint-Valery-sur-Somme ou au Tréport. Il reste un port de plaisance et, seulement lorsque le coefficient de la marée est fort, le bateau de promenade "Commandant Charcot IV" y accède.
Ce soir était frais. Après le dîner nous sommes allés nous promener depuis la maison de pêcheur que nous avions louée sur le port vers le Bassin de Chasse et les écluses que nous avons vues ouvertes car c'était après la marée haute. Les eaux tumultueuses qui s'échappent sont impressionnantes. Elle charrient des quantités de phytoplancton. Elle sont censées participer au désensablement du chenal. Little Jo les a contemplées longuement tandis que Monsieur O allait de l'avant avec son grand père. Puis nous avons poussé jusqu'au lieu dit "le cimetière à bateaux" où peu à peu le Saint-Antoine-de-Padoue se délite.

Little Jo a dit : "Je veux monter sur un bateau"

... et à 20h26

23 commentaires:

  1. Coucou Lucie.
    Qu'ils reproposent en paix, il l'ont sans doute bien mérité...
    Bises, Bonne semaine, A +

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    1. La vie des bateaux est moins longue que celle des humains. Le Saint-Antoine-de-Padoue avait été mis à l'eau en 1970. Il a été désarmé en 1996

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  2. J'aime ces vieilles carcasses de bateaux entre herbages et mer.

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  3. Je comprends Little JO.
    J'adore les promenades en bateau, quelle que soit leurs dimensions.

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    1. Little Jo avait repéré un zodiac dans le port de plaisance ! Un petit bateau lui aurait suffi

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  4. quelle que soit leur taille
    quelles que soient leurs dimensions

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  5. Rappelle-moi le nom de cette fleur gracile et gracieuse.

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    1. C'est une mauve. J'aurais bien dit "maritime" mais sa couleur est spéciale, pas si mauve que cela. Un peu plus tard en saisons dans les marais il y aura beaucoup de plants de guimauve en fleurs (blanches), c'est très joli

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  6. Coucou , Joli reportage , j'aime les cimetières de bateaux ..
    Bonne soirée à toi
    Bises

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  7. Préférence pour la seconde photo. Le cadavre sur la première est vraiment attristant, alors que sur la suivante le Saint-Antoine semble encore en bonne forme. Dans cette seconde photo le bateau vu en entier et le couple de l'arrière plan mis en valeur par sa position entre les deux coques contribuent à donner l'impression d'un cadrage d'œuvre picturale.

    Ravie de te retrouver Cergie ! merci pour tes échos dans mon grenier. Le rapprochement avec Picasso me semble ténu (mais néanmoins flatteur ;-)) Et "le froid et le chaud" que tu vois dans mon tableau numérique sont pour moi l'évocation du conscient surplombant l'inconscient. Quoi qu'il en soit, tu as diablement raison à propos de nos œuvres anciennes "comme si une autre que moi l'avais réalisé" c'est exactement ce que je ressens !


    Bonne journée et à bientôt, chez l'une ou chez l'autre (pas encore dispose pour pondre un nouveau billet, mais sait-on jamais..)


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  8. Je ne connais pas le Crotoy mais je suis une grande fan des épaves de bateaux et tes deux photos sont superbes. Et le bouquet final est joli aussi. Bonne journée Francine
    By Marie depuis mon second site Montagnes

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  9. La mar nous laisse quelques vestiges comme ceux que j'avais vus à Berder.
    Lorsque nous sommes allés dans ce coin, nous ne nous sommes arrêtés au Crotoy,
    pas le temps, mais nous avons vu de bien jolis endroit quand même.
    Bises

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  10. Je cherche le titre et l'auteur d'un poème symboliste où il est question d'une barque abandonnée, se délitant sur le rivage...mais je ne le retrouve plus au fond de ma mémoire.
    (Albert Samain ?)
    Tilia aurait peut-être une piste ?

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  11. Mon Ame est une infante en robe de parade,
    Dont l'exil se reflète, éternel et royal,
    Aux grands miroirs déserts d'un vieil Escurial,
    Ainsi qu'une galère oubliée en la rade.

    Aux pieds de son fauteuil, allongés noblement,
    Deux lévriers d'Écosse aux yeux mélancoliques
    Chassent, quand il lui plaît, les bêtes symboliques
    Dans la forêt du Rêve et de l'Enchantement.

    Son page favori, qui s'appelle Naguère,
    Lui lit d'ensorcelants poèmes à mi-voix,
    Cependant qu'immobile, une tulipe aux doigts,
    Elle écoute mourir en elle leur mystère...

    Le parc alentour d'elle étend ses frondaisons,
    Ses marbres, ses bassins, ses rampes à balustres ;
    Et, grave, elle s'enivre à ces songes illustres
    Que recèlent pour nous les nobles horizons.

    Elle est là résignée, et douce, et sans surprise,
    Sachant trop pour lutter comme tout est fatal,
    Et se sentant, malgré quelque dédain natal,
    Sensible à la pitié comme l'onde à la brise.

    Elle est là résignée, et douce en ses sanglots,
    Plus sombre seulement quand elle évoque en songe
    Quelque Armada sombrée à l'éternel mensonge,
    Et tant de beaux espoirs endormis sous les flots.

    Des soirs trop lourds de pourpre où sa fierté soupire,
    Les portraits de Van Dyck aux beaux doigts longs et purs,
    Pâles en velours noir sur l'or vieilli des murs,
    En leurs grands airs défunts la font rêver d'empire.

    Les vieux mirages d'or ont dissipé son deuil,
    Et, dans les visions où son ennui s'échappe,
    Soudain - gloire ou soleil -un rayon qui la frappe
    Allume en elle tous les rubis de l'orgueil.

    Mais d'un sourire triste elle apaise ces fièvres ;
    El, redoutant la foule aux tumultes de fer,
    Elle écoute la vie - au loin - comme la mer...
    Et le secret se lait plus profond sur ses lèvres.

    Rien n'émeut d'un frisson l'eau pâle de ses yeux,
    Où s'est assis l'Esprit voilé des Villes mortes ;
    El par les salles, où sans bruit tournent les portes,
    Elle va, s'enchantant de mots mystérieux.

    L'eau vaine des jets d'eau là-bas tombe en cascade,
    Et, pâle à la croisée, une tulipe aux doigts,
    Elle est là, reflétée aux miroirs d'autrefois,
    Ainsi qu'une galère oubliée en la rade.

    Mon Ame est une infante en robe de parade.

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  12. Réminiscence du poème d'Albert Samain

    "Ainsi qu'une galère oubliée en la rade."

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  13. Quelque Armada sombrée à l'éternel mensonge,
    Et tant de beaux espoirs endormis sous les flots."

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  14. "Le Saint-Antoine fut même l’effigie d’un timbre postal. "En possèdes-tu un ?

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  15. Sur ton lien, il y a aussi de la pub pour la cité de la mer à Cherbourg.
    2020 (ou 21) sera, en Normandie,l'année des Transatlantiques.

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  16. Superbes éclairages!
    Les carcasses me rappellent toujours la vie dure des marins...
    Une balade sur la baie de la Somme ne serait pas pour me déplaire, surtout si elle est aussi bien historique que géographique. Nous sortons de la visite de la propriété de Bonrepos, demeure de Paul RIquet qui y menait ses expérimentations pour la construction du canal des deux mers. Nous avons fait des petits bouts du canal en bateau mais le trajet Sète Bordeaux me tente: 780 kilomètres!
    Le souhait de Little Jo se réalisera t il? Rien de plus beau que d'être témoin de l'émerveillement d'un enfant.

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  17. La mauve n'a pas besoin de beaucoup d'eau, elle fleurit en ce moment dans la paillasse autour de la maison...

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  18. COMME C'EST TOUT BEAU MERCI CERGIE ET POUR TES COMMS BISES

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  19. Bonjour, ce bateau est encore en bon état, je n'aime pas trop l'idée de laisser ainsi ces bateaux à l'abandon; je te souhaite une bonne journée, bisous

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  20. JE REVIENS TE FAIRE DE GROS BISOUS

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