Le Crotoy (Somme), le 13.08.2015 à 15H17
"Poilu et marin combattant", monument aux morts (1921)
Le fusil Lebel
"Parmi les plus terribles moments de la Première Guerre mondiale figure la bataille de la Somme, aussi tragique que la bataille de Verdun : de juillet à novembre 1916, elle fit, toutes nationalités confondues, plus d’un million de morts, de blessés et de disparus."
Source "HISTOIRE DE LA BATAILLE DE LA SOMME DE 1916" ICI)
Mon grand-père a fait toute la première guerre mondiale dans l’est de la France. Lorsque l’armistice fut signé le 11 novembre 1918, il a retrouvé les siens. Il a survécu, souffrant de maux épouvantables qui rendaient son caractère difficile, avant de s’éteindre 10 ans plus tard, à 48 ans...
Chaque famille a un grand-père, un grand-oncle qui, même s'il est revenu et n'a pas eu son nom gravé sur un monument, est resté sur les champs de bataille...
mercredi 11 novembre 2015
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Bonjour
RépondreSupprimerTrès bel hommage à ces hommes inconnus qui sont morts pour notre pays
Bonne journée
Malgré tout, ces morts sont proches de nous
SupprimerBonne journée Claudine
Coucou Lucie.
RépondreSupprimerLa guerre 39-45 fut la drôle guerre, Les hommes avaient été vendu avec les culottes par Laval et Compagnie..
Durand la guerre 14-18 les généraux faisaient fusiller leurs propres soldats, sans doute l’ennemi n'en tué pas assez ?
Le weekend dernier que nous avons passé à Nantes a était instructif une petite balade en ville nous a fait découvrir un monument aux mort de la guerre 1770 !!!
j'avais toujours imaginé qu'ils dataient tous d’après 14-18 , il faudrait que je révise mon histoire.
Il est vrai que d' apprendre l'histoire quand j'allais à l'école consister à apprendre une liste de dates qui ne signifier strictement rien à moi gamin...
Bisous très bonne journée.
A + ☺ ☼
Tu veux sans doute dire: 1870 ?
SupprimerIl y en a un à Taninges en Haute -Savoie, qui commémore cette guerre franco prussienne. ( je l'ai photographié)
Oui pour la guerre de 1870 Miss a raison. Le père de ma grand'mère paternelle l'a faite. Et ma famille a quitté l'Alsace devenue allemande pour s'installer dans les Vosges...
SupprimerJe détestais l'histoire ! Jusqu'à ce qu'une prof en seconde nous permette d'utiliser les livres pour les contrôles. Cette année là, j'ai eu le premier prix
SupprimerOuppsss!!!! Oui 1870....
SupprimerEn 1871, pour ne pas devenir allemand, mon arrière-grand-père a du abandonner son auberge près de Strasbourg et partir avec sa femme et ses deux filles. Il est allé jusque St Dizier, où il a trouvé du travail aux forges de Marnaval.
SupprimerLes figurines colorées du monument changent de la grisaille habituelle.
RépondreSupprimer( j'en ai vu de ce style en Haute-Savoie)
C'était un modèle, on pouvait choisir sur catalogue. J'ai vu des photos de ce monument non coloré, toutefois.
SupprimerJ'ai trouvé le marin tout à fait singulier.
SupprimerCes billets sont là pour nous ramener à la réalité de ceux que nous aimons et à leurs actions. Merci.
RépondreSupprimerTon grand-père est un homme absolument magnifique Lucie...
RépondreSupprimerJ'ai hésité à en faire un billet aujourd'hui, si j'avais eu des documents, je crois que je l'aurais fait.
Mes deux grands-pères ont également participé à la guerre de 14/18.
Joseph mon grand-père paternel a été blessé deux fois dans la Somme puis une autre à Ypres (bataille des Flandres).
Incorporé comme seconde classe, il sera démobilisé comme adjudant (il savait lire et écrire [à peine...] mais "ne savait pas nager" mentionne son livret militaire que je possède ). C'était une tête brûlée et il a été brave ("valeureux" sur la fiche matricule).
Charles mon grand-père maternel, bien que noté "soutien de famille" parce qu'il a déjà 3 enfants, effectue son service militaire à partir du 1/10/1911 (le service militaire passe à trois ans le 8 août 1913). Il est mobilisé le 17/8/1914. Il est blessé à trois reprises dont deux fois à Verdun, il subit en outre une commotion cérébrale à cause d'un obus et il a des problèmes pulmonaires récurrents tout au long de la guerre. Mais évidemment nulle part sur son registre matricule, il n'est mentionné que c'est à cause des gaz. Une pension d'invalidité permanente de 10 % lui sera cependant allouée.
Je n'ai cessé de me demander comment avait fait ma grand-mère (qui donnera naissance à deux autres enfants durant la guerre, l'une en 1915 et l'autre 1918) pour nourrir et soigner ses cinq petits.
Ces deux hommes sont respectivement morts quand j'avais 11 et 14 ans. J'ignorais tout de leurs parcours que j'ai trouvés il y a peu aux archives départementales et ça a été un grand moment d'émotion parce qu'il y a un tas de renseignements auxquels je ne m’attendais pas qui sont consignés.
Mon père et sa soeur ont toujours affirmé que leur père avait eu ses médailles et sa légion d'honneur chez le brocanteur du coin ! J'ai été infiniment proche de Joseph et j'ai éprouvé un énorme chagrin quand en 2005 en allant au cimetière de Chartres, j'ai constaté que mon père avait fait relever sa tombe sans me prévenir.
Dans la famille de maman, personne n'a jamais évoqué la guerre du père.
Ici la cérémonie du 11 novembre a été déplacée cette année. Elle aura lieu demain avec 72 collégiens qui ont travaillé le sujet avec leurs enseignants, j'entendais des vieux râler ce matin sur le marché.
(Quand j'étais en primaire, nous étions obligées d'aller à la commémoration du 11 novembre avec l'école.)
Merci pour leur mémoire à tous...
"Chaque famille a un grand-père, un grand-oncle qui, même s'il est revenu et n'a pas eu son nom gravé sur un monument, est resté sur les champs de bataille..." Tu sais dire avec finesse les drames et le sordide des guerres. Sans compter les retombées transgénérationnelles de toutes ces morts, de tous ces deuils qui parfois n'ont pas pu se faire.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais aimé l'histoire qui n'est qu'une succession de guerres. Et à l'adolescence j'étais trop occupée avec mes petites histoires pour m'occuper de la grande.
RépondreSupprimerPourtant toutes nos histoires individuelles sont intimement liées à l'Histoire. Parfois les photos sont là pour soutenir la mémoire de l'histoire. J'ai une image de ma maman petite sur les bras de ma grand-mère, à ses cotés sa soeur enceinte. Elles se soutenaient en vivant ensemble pendant que leurs maris étaient à la guerre.
BONSOIR LUCIE et bien ces hommes ont été si courageux alors oui pensons à eux*
RépondreSupprimertu sais je n'ai jamais aimé l'histoire quand j'étais petite car tout était tellement triste
Ton grand père est mort trés tôt, trop tôt dans la souffrance je le comprends LUCIE*
et tu as raison de le dire il manque tant de noms et quel dommage pour les familles et pour ces combattants
Bonne soirée LUCIE
Pensées pour tous ces soldats !
RépondreSupprimerPour tenter d'arrêter tous ces massacres, il faudrait commencer par interdire une fois pour toutes les reproductions d'armes à feu (et autre engins militaires tels que les tanks) destinées à être offertes comme jouets pour le Noël des enfants...
RépondreSupprimerJe pense à mon grand père chaque fois que je vois un monument au morts ; j'ai hérité de son prénom certes mais j'aurais bien préféré le connaitre...
RépondreSupprimerCoucou Lucie.
RépondreSupprimerAlors pas d'image..?. là là là
Tu as bonne mémoire nous ressortir une publication de 2006, je n'avais pas de blogue à l'époque !
Maxime un blogueur qui me semble t il ne veux plus des com's...
Bisous, bon weekend A + ☺ ☼
Très beau Monuments aux Morts !
RépondreSupprimerMon Arrière Pépé a été mobilisé en 14 à un âge déjà avancé. Il a été affecté aux popotes.
Je ne sais, comme m'a dit ma Maman, si c'est à cause de coups de gniole et de la bouffe,
toujours est-il qu'il a fait une congestion cérébrale avant la fin de la guerre.
Hospitalisation pendant des mois. Il rentrera diminué physiquement (handicapé de tout le côté droit)
et touché moralement et cela n'a pas été tout rose pour mon Arrière Mémé.
Extrait de "chez Marguerite et Patient" :
*** Sous la fenêtre une grande table au bout de laquelle se tenait souvent Patient quand il n’était pas à son jardin. C’est à cette place qu’il coupait des mouillettes pour toute la famille quand nous faisions un dîner « œufs à la coque ». Dans le creux de son bras valide il tenait un gros pain de quatre livres et avec celui handicapé, il taillait des mouillettes aussi droites que régulières. C’était une petite corvée qui lui était destinée et qu’il faisait avec grand plaisir. Patient avait fait une congestion cérébrale, comme on disait dans ce temps là, alors qu’il était à l’arrière du front du côté de Verdun en 1918 -.
Il était rentré à la maison, après une longue hospitalisation, touché psychologiquement et physiquement. Tout son côté droit était paralysé. Il traînait de la patte comme on dit et tenait son bras handicapé plié contre sa taille, point fermé. Il dut apprendre à se servir de sa main gauche. Patient était habillé à l’ancienne, culotte de velours noir et ceinture drapée autour de la taille et il était chaussé de sabots en bois.***
Bises
Les deux guerres, mes parents les ont vécues et grâce au Ciel y ont survécu. Mon père était trop jeune pour être mobilisé en 14, il avait 13 ans et demi. Quant à la dernière, je me souviens qu'il racontait souvent commen, ayant bénéficié d'une permission peu après le début de l'Exode, il avait trouvé son foyer nancéien déserté et comment il a eu une chance inouïe de retrouver, dans la montée de la colline de Fourvières, sa femme et ses enfants au milieu de la cohorte se dirigeant vers le Midi. Moi je n'étais pas encore née !
RépondreSupprimerRien à voir : je t'ai répondu au sujet de La Défense (dans mon avant-dernier billet) et j'aimerais avoir ton avis sur le projet Hermitage, en sommeil profond pour l'instant...