Jardin des Tuileries (Paris 1er), le 11.09.2019 à 16h25
Mon amie Liliane et moi nous sommes posées quelques temps sur une chaise dans cette allée du jardin des Tuileries. Ces charmants jeunes gens ont obligeamment enlevé leurs pieds des dossiers pour nous laisser passer lorsque nous nous sommes levées. Cette petite halte à l'ombre des houppiers dans un coin un peu sauvage agrémenté de touffes de fougères nous a délassées d'avoir beaucoup auparavant piétiné au musée d'Orsay.
L'exposition temporaire consacrée à Berthe Morisot s'achèvera le 22 septembre, il est encore temps de s'y rendre et il était grand temps pour moi car je ne serai pas en Région Parisienne la semaine prochaine... Et puis il y a des acquisitions récentes de toiles de Caillebotte que je voulais voir ainsi qu'un nouvel accrochage des toiles de Van Gogh.
M.[onsieur] M.[anet] et sa fille, 1883, exposition temporaire Berthe Morisot, prise à 11h44
Les oeuvres de Berthe Morisot sont un enchantement. Celle-ci montre une scène de sa vie personnelle avec son mari (Eugène frère d'Edouard Manet) qui s'occupe de leur fille Julie pendant qu'elle-même peint et donc qu'elle travaille. Berthe Morisot affectionne les espaces intermédiaires à la lumière tamisée par les feuillages, les personnages de dos, le non-fini.
Une phrase de l'artiste m'a particulièrement touchée : "Il y a longtemps que je n'espère rien, et que le désir de glorification après la mort me paraît une ambition démesurée. La mienne se borne à vouloir fixer quelque chose qui se passe, oh quelque chose ! la moindre des choses, eh bien cette ambition-là est encore démesurée !... une attitude de Julie, un sourire, une fleur, un fruit, une branche d'arbre, une seule de ces choses me suffirait."
vendredi 13 septembre 2019
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Bonjour Cergie
RépondreSupprimerMerci pour cette belle page , j'aime beaucoup ce peintre , le tableau choisi est vraiment très beau , que de tendresse ..et cette phrase prouve justement cette envie de figer le temps sans compromis ..
Bises et bonne journée
Coucou Lucie.
RépondreSupprimerQue les jeunes prennent garde à rester vautré de la sorte, sinon il vont finir comme la dame au loin dans l'image (je blague)
j'aime beaucoup "Berthe Morisot" une femme peintre impressionniste c'etait rare à son époque...
Bises, Bon weekend, A +
Coucou ma belle. Merci pour ce beau billet qui sent la nature, les fougères, la verdure, la nature. J'aime aussi les toiles de Berthe Morisot et je trouve que les musées et les expositions l'oublient bien souvent alors que c'est une grande figure de l'impressionnisme. Et la phrase que tu cites me parle beaucoup. S'ancrer dans la réalité, ne pas courir après des chimères, vivre l'instant présent et savoir décrypter les petits bonheurs du quotidien. C'est un vaste programme mais quand on y arrive, on se sent heureux. Bises alpines et belle fin de semaine.
RépondreSupprimerUn très beau tableau de B Morisot et encore une exposition que je vais rater ! Quant aux Caillebotte, ils vont rester à demeure, j'espère, et ce sera un atout de plus pour le musée d'Orsay. J'aime énormément ce peintre.
RépondreSupprimerVoila des jeunes gens bien éduqués ! Une promenade à l'ombre des houppiers dans ce coin un peu sauvage et tellement champêtre qu'il fallait bien une photographie pour immortaliser ce moment et c'est précisément ce que tu as fait, Lucie . La vie est comme une bote de chocolat et il faut savoir se montrer gourmand, n'est ce pas ?
RépondreSupprimerBonjour Lucie. J'aime beaucoup les deux photos, la deuxième parce qu'elle incontestablement magnifique et la première parce qu'elle invite à se reposer dans ce beau parc dans cette allée de fougères. Très verdoyant, bon w-e
RépondreSupprimerBy Marie, aujourd'hui sur mon site Montagnes
Bonjour, j'aime beaucoup ses tableaux, mais on ne peut pas tout voir; j'aime aussi ce jardin, il y a plein de petits endroits bien tranquilles, loin de l'agitation de l'allée centrale; je te souhaite un bon week end, bisous
RépondreSupprimerUne grande dame de l'art pictural!Le tableau est superbe, avec ses touches libres et enlevées.
RépondreSupprimerLa photo 1 donne lieu à des commentaires ...contrastés. Je ne m'engagerai pas sur ce chemin (ou dans cette allée)
Merci pour les liens sur Caillebotte- à propos duquel les surprises ne sont pas terminées .
RépondreSupprimerTRES BEAU POST REMPLI DE POESIE BIZ CERGIE
RépondreSupprimerDaniel n'en loupe pas une.
RépondreSupprimerC'est encore heureux que ces jeunes gens sans doute branchés portable vous aient laissé passer.
J'aime assez la verdure de ta première photo.
Il faudrait que je regarde toute l'oeuvre de Berthe Morizot et celle de Caillebotte pour me faire une idée.
Quant à Vincent, je n'aime que ces beaux iris bleus.
Belle journée !
COUCOU EN PASSANT DANS TON UNIVERS
RépondreSupprimerPASSAGE TOUJOURS EN POESIE CERGIE ET BIEN BON WEEK-END
RépondreSupprimerDes jeunes gens bien élevés qui libèrent le passage qu'ils encombrent sans souci, dans le monde actuel ce n'est hélas plus toujours le cas. Sur le trottoir autour des abris bus, par exemple, il nous faut souvent insister au près des collégiens, et même des lycéens, pour pouvoir passer sans avoir à descendre sur la chaussée !
RépondreSupprimerJulie Manet avait un bien joli visage, dommage que Berthe l'ait croquée de dos. Quant à son père, on le sent inquiet, car déjà bien atteint par la maladie qui l'emportera quelques années plus tard, ainsi que Berthe trois ans après lui.
Ce chemin étroit est situé dans un coin intime où trône l'oeuvre "l'arbre pétrifié". Les chaises de forme transat o=incitent au farniente, Liliane et moi y aurions volontiers cédé.
SupprimerBerthe Morisot aurait fait une excellente photographe. La composition du tableau met l'accent sur le visage du père (1/3 à droite et 1/3 en hauteur) alors que Julie, de dos, est perdue dans son jeu. Le père regarde le peintre qui est aussi la mère et ne semble (bien) s'occuper de l'enfant qu'à son corps défendant
Un peu de fouillis dans cette allée droite donne envie de s'y arrêter. Le geste de ces jeunes gens, la vue de ta photo et la présence de ton amie sauront immortaliser cette journée.
RépondreSupprimerCette allée droite contraste avec ce cercle familial qui suit. Berthe Morisot sort de l'ombre heureusement pour nos yeux et nos coeurs.
Quelle énergie chez les jeunes
RépondreSupprimerL'humble ambition de Berthe Morisot me semble aussi l'ambition du simple photographe : attraper une lumière sur une feuille, sur une fleur, un instant fugace qui ne reviendra pas et qui nous comble un instant. Bien-sûr rien à voir avec le pinceau du peintre qui traduit la lumière à partir de sa palette et du mouvement de son pinceau.
RépondreSupprimerSuperbe l'instant immortalisé par Berthe Morisot.
Et cool les jeunes gens :-)