Le 15.12.06 à 16H15
Sur ces photos, il est là. Sous ce pont, ces voitures, ces piétons qui l’enjambent. Sur ces galets mouillés de l’écume des vagues des péniches qui y voguent.
Comme un chien fou, je me suis ébrouée là, faisant des "lieues de chien". J'y étais bien, cette aprés midi de décembre. Pourtant, il y a 16 mois j’y étais au plus mal. Nous faisions un barbecue. La nuit tombait. Les frissons. La nausée. L’hospitalisation en urgence deux jours après en France, pour des problèmes de reins. A deux doigts de passer sur l’autre rive. De ne jamais le revoir, le Rhin.
Oui, je me suis ébrouée, de long en large, de haut en bas. J’ai dit à ma fille : "lorsque vous étiez petits, je pensais ne plus jamais pouvoir aller de nouveau à mon pas". Elle m’a répondu : "Maman, c’est nous qui n'allons plus à notre pas. C’est dur, tu sais, de se promener avec une photographe !"
"Les jours se suivent et ne se ressemblent pas"
16 months ago I was on this Rhine bank for a barbecue. I was so illed then, that I must be admitted to the hospital two days later, when I came back in France. When I took these pictures, I was so happy and so fine though, I walked here and there. Up and down. The Rhine is flowing under the bridge. His foaming waves are weting the pebbles.
I said to my daughter: “I’m remembering I thought when you were kids that never more again I’d be able to walk at a good pace. My daughter answered to me: “actually, now WE cannot walk at a good pace near you. How it’s difficult, you know, to go for a walk near a photographer”.
In French we have a proverb telling: “days follow each other and are not alike”.
jeudi 11 janvier 2007
Düsseldorf : Le Rhin *** the Rhine
Libellés : allemagne, coucher de soleil, pont, réflexion, rhin
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons Licence 3.0 France - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les mêmes Conditions.
Tout est véridique, je n'invente jamais vous le savez.
RépondreSupprimerJ'ai vu, sur un cadran solaire danois, les paroles : "Ne compte que les moments ensoleillés".
RépondreSupprimerBon, c'est un peu mieux en danois, mais il est vrai qu'il faut se rappeler les bons moments, et cela aussi, on peut le faire à travers de photos et de textes.
Tout c'est bien passé il y a 16 mois, ou dans tous les cas, tout c'est bien terminé. N'est-ce pas le plus important?
Bon courage Y Grec à l'envers, et fais comme les danois de mon écran solaire.
Pardon, je voulais dire mon cadran solaire, pas mon écran - on n'est pas en été à ce que je saches!
RépondreSupprimerMon père avait voulu mettre un cadran solaire sur le mur de la loge de notre jardin à l'écart de la maison pourq ue maman sache quand rentrer car elle n'avait (comme moi) jamais de montre
RépondreSupprimerIl a eu pendant des mois une poubelle avec un gros ballon gonflable dedans pour étudier l'affaire. N'aurait il pas été plus imple qu'il fasse des étalonnages sur place ?
Pour finir, il a réalisé qu'en fin d'après midi de toute façon il n'y avait plus de soleil dans le jardin !
Je suis contente de me souvenir de cet épisode sympa. Alors tu es toute pardonnée, hpy.
Tu as raison, le principal est que tout cela s'achève bien. On sort toujours grandi de toutes les épreuves et expériences qu'on rencontre.
I am glad you are fine, I don't want you to be sick Cergie!
RépondreSupprimerI could have sworn the first photo was Shanghai!
Par bonheur les docteurs vous auront sauvée !
RépondreSupprimerMajestueuse Lucie, tel le saumon, ce roi du Rhin, tu nous guides et nous balades vers de si belles aventures avec tant de panache,de bravoure et de convivialité que le tout puissant a décidé que tu nous restes encore et encore à nos côtés pour des décennies.
RépondreSupprimerJe t'embrasse adorable dame
tout dans la douceur, tout dans la nostalgie.
RépondreSupprimer"Les jours se suivent et ne se ressemblent pas" heureusement sinon tu t'imagines on ferait jour apres jour la meme photo. (remarque il y a un tres beau conte de paul auster, sur un homme (ou une femme , le trou) qui prenait tout les jours, a la meme heure, la meme photo, superbe conte).
Nous avons en commun, d'avoir connu l'allemagne. bon moi je m'en rappelle plus, mais entre deux et quatre ans (donc pas bcp de souvenir) j'ai vecu à munich (pere militaire, alors quelques ballades).
heureux que tu te sois bien remise, sinon je n'aurais jamais eut le plaisir de te connaitre
je suis tres decousu aujourd'hui..
Je viens de lire et relire ton billet...
RépondreSupprimerMoi aussi ça risque d'être décousu....
Je pense d'abord bêtement le Rein et le Rhin,tous deux indispensables à charrier l'eau et les humeurs...
Je t'imagine goûtant pleinement la vie ce jour là et les autres jours aussi...
Et cette réflexion au sujet de tes enfants petits, je ne pense pas avoir eu une telle sensation, j'étais tellement dans l'instant,je suis passée directement de l'âge d'enfance à l'âge de la maternité,et finalement la conscience de mes responsabilités ne m'effleurait pas,les gamins étaient là et je faisais avec...et j'étais un peu aidée par la douce Fatima ;) !
J'ai acquis un peu de conscience depuis....
Et je suis bien heureuse de savoir que tu as le sentiment d'être vraiment toi même :)
T'as de la chance toi,que ta fille te reconnaisse en tant que photographe ;)
RépondreSupprimerLes enfants, si vous êtes décousus aujourd'hui je peux vous apporter un fil conducteur. :-)
RépondreSupprimerMais tu es là pour nous éblouir avec de magnifiques images et nous raconter tes voyages... ach!, dem Rhein, sehr schön! So Schön, j'aime bien ses rives jonchées de forts, forteresses et châteaux...
RépondreSupprimerUn très joli jeu d'ombres, lignes droites, équilibrées par les formes plus rondes des arbres dans ton image.
Quel bonheur, Cergie !
RépondreSupprimerje t'embrasse !
I liked your ending paragraph. Glad you are still quite physically active. :) That helps if you want to be a nature and landscape photographer.
RépondreSupprimerC'est marrant, t'es en train de me faire changer mon point de vue sur Düsseldorf...
RépondreSupprimerC'est triste mais beau aussi...
RépondreSupprimerthe picture is about connection...your connection with your children...water with the pebbles....inseparable. And also about keeping up...looling out for one another...etc...
RépondreSupprimerVous êtes toujours là, pour mon plus grand bonheur.
RépondreSupprimerSi votre fille ne suit plus votre pas, c'est dommage pour elle, car nous, en tous cas, vous nous enchantez avec vos prises hors pair! (égoiste):)
RépondreSupprimersan nakji, dear friend. I’m well and you know how aware. I was not enough. Now I take care. And I believe that if I did not have this experience I’d never have the idea to do a blog. This picture looks like Shanghai because of the television tower (Fernsehturm) that is the same everywhere. In Paris, we have the tour Eiffel, a particular tower.
RépondreSupprimernina louve, à une époque pas si ancienne je ne m’en remettais pas. Il y a des antibiotiques encore efficaces heureusement. Le personnel hospitalier est très dévoué. Et j’avoue que quand j’ai été tirée d’affaire j’ai bien ri avec lui. Avant que je parte au bloc, l’infirmière, l’aide soignante et la dame de surface étaient dans ma chambre. J’ai eu l’impression qu’elles regardaient partir une amie.
fabrice, je me considère comme une survivante, j’ai confiance dans mon étoile en ayant conscience de ma précarité.
olivier, décousu pas tant que ça, tu nous raconte plein de choses. Je reprendrai juste la photo à heure fixe, je pense quand je photographie les 12 colonnes régulièrement aussi au film scénarisé par Auster "Smoke" avec Harvey Keitel, film que j’adore. Le fait qu’il ait photographié le coin de sa boutique ts les jours permet à un écrivain effondré de revoir le mort de sa femme lors d’un hold up. Le passé éclairé par des éléments nouveau c’est un thème qui m’est cher. Il y a aussi "un jour sans fin" avec bill Murray, un homme qui en revivant sans fin sa journée finit par devenir un type bien.
chamamy, ton interprétation me plait, dur pour moi de formaliser en peu de mots tout ce que je voudrais. Le rein, le Rhin, oui, c’est bien. Deux éléments vitaux. Si ça bloque, rien ne va plus. Je ne réfléchissais pas non plus quand les enfants étaient petits, quand il fallait il fallait, mais vraiment je n’avais guère la conscience de l’après. Quand Anna a galopé partout à 4 pattes à 7 mois, marché à 9, je n’y étais pas préparée. Ils ont été finalement indépendants très vite. Moralité : faudrait en profiter au maximum de cette enfance qui ne dure pas.
chateigne, note que photographe est en italique. Je n’ai pas voulu alourdir le message. Je suis sure qu’un vrai photographe est plus efficace que moi et moins à la traîne tout le temps.
delphinium, topez là, je vous embauche, mais je ne paie qu’en monnaie de singe et reconnaissance éternelle. Remarquez vous n’êtes pas la première dont j’ai envie de m’adjoindre les compétences, mais j’ai du mal à faire vraiment travailler mes collaborateurs. Au prix où ils sont payés, je les comprends.
Quand au fait que je sois toujours là, je ne suis plus la même et sans doute ne me serai-je jamais mise ni à Internet, ni à la photo, ni au blog.
reflex, merci, tu as vu tout ça ? Et le vin du Rhin, tu n’en parles pas. Que penses tu du point noir dans le gros arbre à gauche. D’après toi, un nid de pie ou un nid de choucas ?
Quel bonheur, maxime, tu m’embrasses !
tim, being a nature photographer is a good help to be healthy too. Now, Tim, what are you thinking of what I ever say: happiness is two persons looking at the same direction without saying anything?
imparfait, pour aimer une ville il faut y habiter ou la visiter avec quelqu’un qui y habite. Sur cette rive parfois paissent des moutons. Ce jour là, nous avons pris le métro qui est aérien et passe sur le pont parallèle à celui là et sommes allés voir le marché aux sapins du Sauer Land (où j’en ai acheté un il y a deux ans). A coté est une Kneipe où les brunchs sont délicieux, pour moi saucisses de Nuremberg et chou de choucroute. Du café servi dans un grand verre avec du lait battu. Mais quant à faire, je préfèrerais que ma fille retourne vivre à Berlin.
zézette, bien sûr ce sont des situations que tu vis tous les jours et que tu peux comprendre.
Black feline, thank you for understanding all. Also for trying to find ever your own explanation and feeling in my pictures and posts. I’m remembering how you came and looked at my post / Vuiton and it was not yet in English, nevertheless you wrote the post by your own in your comment. I’ll answer here at all your recent comments. You told me once about Australia, I know now why you were there. My children had a good student time you know, I don’t believe they missed home. I had too in the past. We were lucky. Beaubourg is very interesting, a place to see absolutely. If you have the opportunity to come in France, come and visit me please. For Romeo and Juliet, the story would not be so interesting and romantic if they managed to live 50 years together maybe. Human must look at nature and have lessons from it. We must respect our environment and do our best for it. My Christmas time was very happy, yes. The sheeps are not lost at all. They have net all around their way and place to keep them and they need nothing else.
Thank you for your compliments about my pictures. It’s quite normal I do better now, because I look all around me on the blogs of my friends, and it’s that way I’ll progress.
titif, ma fille petite s’arrêtait au moindre caillou et on n’avançait pas. Tu peux juger que je me suis aussi arrêtée aux cailloux. Ma fille me supporte au jour le jour. Comme je l’ai supportée.
Yeah.. its hard walking beside a photographer! Haha.. i'm one too!
RépondreSupprimerI was delighted to discover your lovely photo of the rhine rocks. They are beautiful! What a nice story too. I had to chuckle when I read about a photographer's pace ; ) The proverb is so true!
RépondreSupprimerEnjoy~
-princess shin- > So you can well understand me... and my family
RépondreSupprimerGetzapped > I'm happy you enjoyed particularly these pebbles
I like all of them, from a river as well than from a sea, and I collect town paving stones
Some of them are marbble made, you know
I love rocks and pebbles too. I find them in my pockets sometimes when doing laundry that I pick up along my walks ; )
RépondreSupprimerC'est très intéressant, ton commentaire sur 'marcher à son pas'. J'ai pensé la même chose quand mes enfants étaient petits, et eux aussi aujourd'hui s'agacent de mes lenteurs de photographe. Mais quand je vais vraiment quelque part, j'allonge allègrement la foulée.
RépondreSupprimerMoi non plus je n'ai jamais de montre.
RépondreSupprimerL'épisode "cadran solaire" de ton père est assez hilarant quand on y pense !