Nous allons finir par nous brûler les ailes
A force de faire le grand écart
On peut faire mine de marcher sur des œufs et de mettre les points sur les i
L’écart se creuse et les feuilles tombent
Les corps se bronzent sur les plages
Et là derrière, la dernière page se tourne
Tout le monde tire sur la couverture
Et nous allons finir par nous brûler les ailes
Nous allons finir, tout court
Tu cours, tu cries, mais quand tu passes ta main tes doigts sont gris
De poussières acides et de rayons ultra-violents
Nous brûlons les branches sur lesquelles nous sommes assis
Nous scions les planches qui font les lits des torrents de boue
Dehors l’air est vicié par nos agissements vicieux
On dort, on dîne comme si de rien
Mais c’est immense
Cette immense faiblesse nous perdra
Avec ou sans lumière, avec ou sans froid
Nous perdons le contrôle de tout ça
Et « ça », c’est tout
C’est tout ce qu’il nous faut
Et c’est beaucoup
Beaucoup d’attention qu’il faudrait
Nos intentions sont décevantes
Alors que nous amorçons la descente
Oui, nous allons finir par nous brûler les ailes
Car nos envies sont plus grandes que nos devoirs
Les ronronnements de nos machines couvrent les bruits du désespoir
L’environnement est un concept plutôt qu’un fait
Il faut qu’on s’aide et qu’on concède
Que l’on éteigne nos feux de joies
Que l’on allume les feux de détresse
Nous sommes en panne à l’intérieur
Nés sous les signes extérieurs
La maison mère est enflammée
Car cette vie là avec piscine
Détruit à petit feu ce qu’il nous reste
De mauvais plis en mauvais plans
Nous allons finir par nous brûler les ailes
Et pour notre dernier cadeau de Noël
Juste des cendres
Mais il sera trop tard pour se demander qu’en faire
Imparfait Présent
A force de faire le grand écart
On peut faire mine de marcher sur des œufs et de mettre les points sur les i
L’écart se creuse et les feuilles tombent
Les corps se bronzent sur les plages
Et là derrière, la dernière page se tourne
Tout le monde tire sur la couverture
Et nous allons finir par nous brûler les ailes
Nous allons finir, tout court
Tu cours, tu cries, mais quand tu passes ta main tes doigts sont gris
De poussières acides et de rayons ultra-violents
Nous brûlons les branches sur lesquelles nous sommes assis
Nous scions les planches qui font les lits des torrents de boue
Dehors l’air est vicié par nos agissements vicieux
On dort, on dîne comme si de rien
Mais c’est immense
Cette immense faiblesse nous perdra
Avec ou sans lumière, avec ou sans froid
Nous perdons le contrôle de tout ça
Et « ça », c’est tout
C’est tout ce qu’il nous faut
Et c’est beaucoup
Beaucoup d’attention qu’il faudrait
Nos intentions sont décevantes
Alors que nous amorçons la descente
Oui, nous allons finir par nous brûler les ailes
Car nos envies sont plus grandes que nos devoirs
Les ronronnements de nos machines couvrent les bruits du désespoir
L’environnement est un concept plutôt qu’un fait
Il faut qu’on s’aide et qu’on concède
Que l’on éteigne nos feux de joies
Que l’on allume les feux de détresse
Nous sommes en panne à l’intérieur
Nés sous les signes extérieurs
La maison mère est enflammée
Car cette vie là avec piscine
Détruit à petit feu ce qu’il nous reste
De mauvais plis en mauvais plans
Nous allons finir par nous brûler les ailes
Et pour notre dernier cadeau de Noël
Juste des cendres
Mais il sera trop tard pour se demander qu’en faire
Imparfait Présent
Imparfait Présent a écrit ce merveilleux poème, qu'il m'a donné à publier en même temps qu'il le publie. Vous pouvez découvrir d'autres textes sur son beau blog : "Je t'ai l'encre"
Photo : Cergie
Le Rocher a pris feu le 1er Juillet 2005 : incendie d'origine criminelle. Les deux enfants et leur cousin ont été envoyés dans les vignes qui sont en contrebas, les parents sont restés à la Bastide. Le feu s'est arrêté au dessus de la bergerie. Le Rocher est planté d'une forêt naturelle de toutes sortes d'essences. Chêne liège, chêne vert, chêne blanc dit pubescent, micocoulier, platane, mimosa, châtaignier, pin maritime, houx, sorbier, genévrier cade, cyste cotonneux, myrte, bruyère arborescente etc... Il faut imaginer le Rocher juste après l'incendie , l'odeur que je ne peux décrire puisque je n'y étais pas, les silhouettes calcinées. Certains arbres ont survécu et d'autres pas.
Imparfait Present wrote this wonderful poem. I'm publishing it here at the same time he's publishing it on his blog.The poem and the pictures I took on the Rock (where I was during my Christmas Time) are inspired by the problem of human nuisance on nature. The Rock was in fire the 1rst of July 2005, and it's still possible to see on it much scars of this tragedy...
Il est vrai qu el'environnement souffre, il est vrai qu'on annonce des actions qui devraient le protéger,mais il est également vrai que nous devons tous, chacun de son coté et de son mieux, faire les petits gestes qui sauvent.
RépondreSupprimerSi nous ne le faisons pas tous, et tous veut dire chacun, 100 %, tous les jours, jours fériés y compris, personne d'autre pourra sauver le monde pour nous. Si ce n'est pas déjà trop tard.
tres beau texte d'imparfait present. parfaite reunion entre vous deux. Bravo
RépondreSupprimerLa nature souffre de nos co...ries, esperons que la generation future n'en souffrira pas trop et que l'on reagira avant.
Superbe collaboration, le texte s'accorde très bien avec cette image de branches brulées... Il faut agir avant que les ailes ne soient plus que des cendres.
RépondreSupprimerCe texte est merveilleux. Ouff.
RépondreSupprimerI loved the pictures and I wish I could understand the poem...anyway I'm happy to have come today.
RépondreSupprimerhpy, c'est trop facile de se défosser sur la collectivité comme on a tendance à le faire en effet, c'est à chacun d'agir à son niveau
RépondreSupprimerJe me souviens de mon petit garçon de quatre ans. Quand nous sommes arrivés dans notre maison neuve, il restait un tas de sable inutilisé. Il a pris sa petite pelle d'enfant et il a sans se décourager déplacé tout le sable. Ce que peut faire un enfant avec sa petite pelle montre ce que nous pouvons faire chacun au jour le jour et qui au bout du compte fera beaucoup (en bien ou en mal d'ailleurs)
olivier, je suis si heureuse que mes photos aient pu un peu contribuer à ce qu'imparfait présent formalise ce beau texte qu'il portait en lui (cf ses voeux de nouvel an, je conseille à tout le monde de les lire sur son blog)
reflex, le texte peut se passer des photos, les photos sont trancendées par le texte. C'est lui qui leur donne une âme, une vie.
nina louve, c'est ce que j'ai tout de suite dit, oui. WAOWWWW !
analia, thank you for your comment. I'm happy having meeting you
Even if you don't understand its words, you can see how melodious the poem is though
You can look at it just like if it'd be a picture, noticing the rhythm of the sentences.
I am thinking it is a good poem...
RépondreSupprimerFire is sometimes needed for renewal don't you think?
Mais, parfois, certaines images peuvent aussi trascender un texte.
RépondreSupprimerVoilà qui ne m'arrange pas le moral,mais c'est formidable ce que vous avez fait tous deux.
RépondreSupprimerEt puis en regardant bien ...tes photos, elles apportent l'espoir.
The juxtaposition of the green plants with bare branches of the trees, the new and old, the temporary and the persistent, the straight and the curved. I can see your eye being drawn to this....
RépondreSupprimersan nakji, your thinking just : a good poem
RépondreSupprimerI like it very much
Your are right for the good effect of fire for seeds and cleaning the forest, however men forget that earth needs time, a time which is over them
reflex, disons que je n'aurais sans doute pas publié cette photo sans le texte et que le texte aurait été différent sans la photo. Note STP l'honneur qu'y est fait à cette photo remarquée et commentée si chaleureusement par un si imminent photographe. Là, vraiment je me sens transcendée !
chamamy, t'as vu, notre assoce marche de mieux en mieux
Mais ne le lui dis pas, c'est lui qui a fait tout le boulot
Je suis contente que tu aies remarqué la note d'espérance, je reconnais bien là la fille du midi à l'affût de tout ce qui est vert
graeme, thank you for noticing this picture and commenting it so warmly.
It will seem to me more beautiful now.
i think human has yet to be truly humbled...never tempered with the nature...
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