Le 05.04.07 à 16H00 (4;00 pm)
Le facteur Ferdinand Cheval (1836-1924) à Hauterives dans la Drôme et son palais idéal... En ce moment, en préparant ce message, j’ai dans la tête la musique de Hikaru Hayashi qui rythme le merveilleux et lancinant film "l’Île nue" (1960) réalisé par le japonais Kaneto Shindô. Film en noir et blanc et sans parole. Ces paysans sur cette terre ingrate transportant sur leurs épaules l’eau pour leurs maigres cultures, leurs ascensions sans fin, les pieds nus... Leur abnégation... Leur courage... Sans doute ai-je cette musique en mémoire parce qu’elle me rappelle les mélopées vietnamiennes, les modulations que Maman écoutait à une époque avant de cesser tout à fait de le faire car elles lui procuraient trop de nostalgie sans doute...
Ce palais, fruit de l’opiniâtreté et du labeur de toute une vie a trouvé ses matériaux dans ceux du pays. Les pierres. La chaux. Les résidus de haut-fourneau. Et les modes de construction du coin, dont cette photo de mur prise sur le chemin du cimetière où se trouve le "Tombeau du silence et du repos sans fin" de Ferdinand Cheval, est une excellente démonstration.
("La musique vietnamienne est principalement mélodique. De caractère pentatonique, elle est liée à la notion de "mode" et aux variations. Sa mélodie est ornée et précédée par une improvisation; elle suit étroitement l'intonation linguistique et se revêt d'un rythmique varié.")
Le 05.04.07 à 14H45 (2;45 pm)
This man, Ferdinand Cheval (horse) was a simple man. He had a dream and managed to realize it. He was a postman. Every day he walked in the country side for his job. He built with his only hands a wonderful building made with the stones he collected during his round by feet. It is so extraordinary that it is now "monument historique" (historic building). He used materials and building methods that he found in the surrounding. On the top picture you can see a traditional work using stones.
His building is called "the ideal palace of the postman Cheval" and is in the east part of France.
mercredi 18 avril 2007
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Alors là, je dis bravo. Je ne connais pas beaucoup de blog qui arrive à parler de "l’Île nue" de Shindô et en meme temps du facteur Ferdinand Cheval. Bravo miss cergie, ton texte est vraiment superbe.
RépondreSupprimerpersonnellement j'aime l'architecture, la culture asiatique, mais la musique j'ai beaucoup de mal.
Ce n'est pas la première fois que nous parlons de la même chose avec une illustration aussi de la même chose - ici les pierres - le même jour. Et je parie que ce n'est pas la dernière fois non plus.
RépondreSupprimerDans toute notre différence nous avons certainement beaucoup de choses en commun.
Le facteur Cheval et le douanier Rousseau, deux hommes qui, en même temps, ont réinventé l'étrange et l'exotisme sans jamais quitter leur région. Deux hommes qui ne se disaient pas artistes, mais savaient faire voyager leur esprit bien au delà des rêves de la plupart de leurs contemporains.
RépondreSupprimerEt deux deux chevaux pour le facteur Cheval, comme un double ban ! serait-ce un clin d'oeil ?
What amazing detail in that architecture. I love it! I also love the rock wall. That is very interesting.
RépondreSupprimerWhat a beautiful house! What does it look like inside I wonder?
RépondreSupprimerI have a dream too! It is to rule the world with an iron fist :)
Ca a vraiment l'air d'être un endroit original.
RépondreSupprimerJe ne connais pas "l'île nue" mais le parallele que tu fais donne beaucoup de valeur à l'histoire du facteur cheval.
olivier, quel plaisir de lire que tu as aimé cette association. Le facteur cheval a bâti son oeuvre au jour le jour transportant ses pierres collectées et amassées dans un coin avec une brouette en bois. Le soir après sa tournée il pouvait faire 10 kms de plus pour cela. Bien sûr ce n'était pas pour sa subsitance. Et encore. Ne peut on dire qu'il en avait besoin pour survivre ? Je ne sais si tu connais ce film et cette musique ils sont poignants et âpres. C'est un chef d'oeuvre qui doit encore passer dans les salles d'art et d'essai
RépondreSupprimerhpy, nous avons beaucoup en commun en effet. Sans doute parce que nous sommes à cheval sur plusieurs cultures et avons pas mal voyagé toutes les deux
maxime, c'est vrai. Le douanier Rousseau n'a pas quitté le jardin des plantes. En discuttant avec un jeune homme qui rénovait le palais nous avons compris que le facteur savait lire bien sur, qu'il regardait les timbres et les revues qu'il distribuait. Que faut il de plus pour rêver ? De belles images et une imagination qui ne demande qu'à travailler. En ce qui concerne les 2CV c'est une réflexion intéressante que je ne m'étais pas faite. Comme quoi le hasard est toujours prêt à me donner un coup de main. Mais regarde bien il y a un bébé dans les voitures. Un capot rouge de 2CV. CEla me fait penser aux babouchkas. Unnjour je te raconterai une autre histoire / les grands mères russes et d'un petit garçon et d'un violoncelliste bougon... Peut être... Si cela se présente... Mais tu connais peut être cette histoire...
heather, I'm glad you commented my two pictures at the same time and enjoyed them. It's typical in France every part is different / building
san nakji, do "facteur ferdinand cheval" on wikipekia It will be the best to imagine I presume. And your dream isto be the first President of New Zealand I know that for a long while
imparfait, merci d'avoir aimé ce parallèle. J'imagine que tu as aimé le texte. On a toujours plein d'associations d'idées bizarres qui se font comme ça. On ne peut les prévoir ni les décider. On déroule la pelote, quoi. Essaie de trouver la BO du film. Cette musique est sublime et envoutante
a simple man but with extraordinary vision...clap clap clap!
RépondreSupprimerC'est un des lieux où je rêve d'aller!Jusqu'ici, rêve non réalisé .
RépondreSupprimerMais j'ai visité, alors que c'était encore possible la demeure Tatin à Cossé -le-Vivien, dans la Mayenne, qui n'est pas sans analogie avec ce palais idéal .
Pour quelqu'un qui fait de l'art postal, le facteur cheval est une référence.
Oui, nous avons fait un long et beau détour (dans des circonstances un peu rocambolesques)
RépondreSupprimerJ'ai également trouvé que le monument était plus petit (en hauteur) que ce que l'on voit d'habitudes en photos (encore une question d'angle!) Mon époux qui n'avait pas vu de photos auparavant n'a pas eu la même impression.
Oui, nous sommes allés jusqu'au cimetière -Photos en réserve pour plus tard, le jour des morts, par exemple.
J'ai été très sensible aux devises parfois conformistes, naÏves, parfois visionnaires.
J'ai lu un beau texte d'Alain Borne sur Le facteur cheval
RépondreSupprimerCergie,Sisteron: tu parles de la photo 4 ? J'ai justement pensé à toi qui en photographies souvent , ainsi entre deux rues !
RépondreSupprimerNous avons dormi à Digne (pas de photos)