mardi 10 juillet 2007

Vosges : images d'Epinal

Le 08.07.07 à 11H20

Epinal, dans les Vosges, est un joli port de mer...
C’est ironique bien sûr. Comme le port de Paimbœuf est la madeleine de Proust de Patrick, Epinal est la mienne. Le port d'attache de mon enfance. C’est là que nous passions nos vacances lorsque nous vivions en Côte d’Ivoire. Ensuite nous y sommes revenus définitivement lorsque j'ai eu quatorze ans. Le château d’Epinal est mon phare. Je connais le moindre recoin de son parc, dont l’entrée basse est à cinq minutes à pied de notre maison de famille.
Là, je regarde le château depuis la chambre de l’hôtel. C'est un angle inusité pour moi. La Moselle, les tilleuls en fleurs, les maisons à flanc de colline, le parc du château, le château. Avec cette photo on visualise bien comme Epinal est verte.

Here are three pictures from Epinal (Vosges), in Eastern France, which is the town where I had my family house. At the top, there is the view to the old ruined medieval castle. The entrance gate of its park is only five minutes by feet from my family house's door. The picture shows how green is my town. There is between the blossoming lime tree leaves the flood of the Moselle River which goes until the North Sea mixed with the stream of Rhine River.

Le 08.07.07 à 12H00

J’ai déjà parlé de la MAISON DE FAMILLE. Je ne peux plus y pénétrer, puique nous avons dû nous en séparer.
La fenêtre de ma chambre donne sur les arcs-boutants de la basilique Saint Maurice (du XIème au XIXème siècles). Je l'ai photographiée ici depuis le parvis, ainsi que l'angle de la tour-beffroi.

From the window of my bedroom, I had the view to the basilica (XI-XIXth centuries). Then, from the outside of the house witch no more belongs to my family, from the basilica’s square, I took this picture of my window and the wall of the basilica's bell tower.

Le 08.07.07 à 12H25

La maison de famille, c'est un passé sur lequel je n'aime pas me retourner. Je vais rarement la voir lorsque nous sommes à Epinal. La façade de la maison n’est plus pour moi, qu’un reflet dans le miroir au plomb de la boutique du marchand de couleurs.
[Si je suis un peu triste aujourd'hui, ce n'est pas grave. Cela va passer...]

My family house’s façade belongs to the past for me, almost like a dream, a reflection on an old shop mirror. I don’t like to visit it when I’m in Epinal.
[Maybe I am a bit sad today. It’s not so important. It will soon go away.]

19 commentaires:

  1. Sans traduction en anglais aujourd'hui? J'étais curieux de savoir comment on traduit Image d'Epinal!

    Epinal est une ville charmante! J'ai un peu visité.

    La nostalgie de retourner sur les lieux de sa jeunesse et des fois la frustration de ne pas les reconnaitre comme dans sa mémoire... donc un peu de spleen - qui va passer! Ta photo avec un reflet dans un miroir est une réussite et très parlante!

    L'Imagerie d'Epinal marche toujours bien?

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  2. Quand je travaillais à Nancy, j'avais des clients à Epinal, j'aimais bien cette ville, et j'adorais de voir ce parcourt de canoe kayak au milieu de la ville.
    Comme toi, nous avons du vendre notre maison familiale en Dordogne, et cela est tres dur quand je reviens dans mon village de voir cette maison et de ne plus pouvoir y rentrer. Heureusement on a encore une maison, celle de ma tante.
    belle photo, avec ce reflet sur ce superbe miroir.

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  3. Je crois que nous avons tous le besoin de revoir notre passé à un moment ou un autre. Soit pour nous dire que c'était bien, soit au contraire pour nous dire combien nous sommes heureux d'en être partis/sortis. Mais toujours avec un petit pincement au coeur. Ca ne nous laisse pas indifférents.

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  4. Je découvre un peu de vous à chaque post. Aujourd'hui, un peu de spleen, demain ce sera effectivement passé. Ma mère est en train de vendre la maison du grand-père. Je comrends donc ce que vous ressentez. Notre passé nous construit, on ne peut l'effacer, il faut savoir l'apprivoiser. Et continuer d'avancer sur nos bases.
    J'aime beaucoup votre première photo. Et cela me donne envie d'y aller.
    Je vous embrasse

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  5. je vois que nous sommes tous en empathie : sans doute que ces sentiments que tu décris sont l'apanage des gens qui ont un peu vécu beaucoup bougé énormément aimé...

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  6. J'aime beaucoup ces couleurs sur les photos d'Epinal. Et tout ce qui est écrit sent tellement l'émotion, on regarde différemment les photos après avoir lu... on ressent une odeur différente...

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  7. bonjour cergie
    j'ai beaucoup aimer ta façon personnelle de parler de ta maison
    je n'insiste pas
    majid blal est tres heureux d'avoir connu ton blog, il me l'a dit dans un commentaire recent
    a bientot
    patrick

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  8. Tu nous montres Epinal comme un clin d'oeil à travers un rideau de dentelle. Je crois que j'aimerais cette ville tranquille de l'est, où l'on peut flâner entre deux averses, comme ici à Limoges, et où les tilleuls sont en fleurs. Pourquoi être triste de retourner sur les lieux de son enfance, puisque oh, merveille ! ils sont toujours là ... et que l'on est ici pour les revoir, peut être pas plus sages, mais en tout cas plus riche de tout le chemin parcouru.

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  9. Très jolie réponse maxime...

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  10. i love the old charm...cheer up...it's a normal feeling when we visit the past i guess...the best way to get by is to think of the woderful moments...

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  11. Les tilleuls sont des abres magnifiques et plus encore ta photo qui en restitue la majesté :)
    Et cette fenêtre.... aux rideaux brodés de Marguerites....
    Tu es partout dans cette ville,dehors,dedans,au cœur....
    Quand à la troisième photo,c'est ce reflet légèrement flouté,pris en tenaille entre ces deux montants rouge vif,des couleurs gaies mais une drôle d'impression,tes paroles nous éclairent sur ce malaise...
    Bises pour te réconforter ma toute Belle

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  12. It's sad that you are sad. But now you live in Cergi! It is much better there, no?

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  13. j'aime beaucoup la photo du reflet de la maison familiale dans le miroir... Ca me rappelle mes premiers tours de roues en explorateur dans le long couloir de cette magnifique demeure...

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  14. Ainsi ce message a des raisonnances en chacun de nous, différentes selon son age, son propre vêcu et la façon dont on se souvient de son passé.
    Je suis en train de relire le "récit" d'alain Rémond au Seuil où il raconte ses maisons fondatrices, et l'ambiguïté de ces souvenirs. Très beau livre où je me retrouve totalement.
    Je suis toujours heureuse de revenir à Epinal, d'y retrouver mes frères, ma tante, la famille. Par contre je ne suis allée qu'une fois revoir le jardin familial transformé en parking. Je n'aime pas passer dans le quartier de la basilique où se dresse la maison. Je ne vais jamais au cimetière car ce n'est pas là que je retrouve "mes morts".

    Je suis si heureuse que le couloir de la maison vive dans la mémoire de la bête de la forêt...

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  15. BF and SN, remember, you were already here when I posted about my family house last year. Thank you dear friends...

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  16. Le titre du livre d'Alain Rémond : "Chaque jour est un adieu"

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  17. Les australiens ont rarement une maison de famille. On change de maison comme d'école ou de travail, au gré des besoins.
    Cet attachement à la maison de famille est quelque chose de très français, ou de très "vieille europe" en tout cas.

    Ma mère a encore la maison de famille près de chez toi Cergie. Ce n'est pas là que j'ai été élevée, mais j'y allais en weekend et en vacances. Mes grand-parents y ont pris leur retraite. J'y ai de bons souvenirs mais je ne l'aime pas, et mes enfants non plus. Trop boueux l'hiver, maison malcommode, pas grand-chose à faire là-bas, non, je n'y suis pas attachée.

    Ta fenêtre à Epinal, est-ce qu'elle n'avait déja plus de volets quand tu étais petite ?

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  18. How lucky to have grown up in such a gorgeous place! Yes, the castle is "dwarfed by the fullness of the trees. I admire the colorful buildings. It's so uplifting and inspires the spirit. I always enjoy visiting your country through your blog!

    Peace.

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