Le 19.05.09 à 16H00
Dans une vie antérieure, je dessinais des plans debout derrière une planche. Jusqu’à la naissance de notre aînée au Maroc, j’ai travaillé et puis j’ai renoncé pour élever nos trois enfants. Pendant toutes ces années consacrées à la famille, j’ai fait un rêve récurrent de rencontre avec une maison ou un terrain et de projets et travaux divers, souvent assez extravagants.
"Elévation" est un mot que j’aime bien. Dessiner des élévations, j’aimais bien. Avec le té et l’équerre je hachurais des ombres qui mettaient les volumes en avant. Puis à main levée je figurais des arbres, une ligne de nuages, des silhouettes de personnages.
Depuis que je fais des photos et des messages pour "Cergipontin", je ne bâtis plus en rêve. Je construis autrement que ce que j’avais espéré au début de ma vie d’adulte et cela me rend heureuse lorsque j’arrive à un résultat visible et cohérent, du moins pour moi.
Dessiner des plans c’est comme nager, lire, tricoter, aller à vélo, cela ne s’oublie pas.
Oui, le vélo cela ne s’oublie pas et pourtant si parfois on regarde ailleurs que devant soi, on ne peut jamais qu’aller de l’avant...
In a former life, I drew plans standing up behind a board. I worked until our oldest child was born in Morocco. Then I gave up and raised our three children. During all these years devoted to our family, I had a recurring dream of meeting houses and projecting various rather extravagant work and fitting.
I like the word "elevation". I liked to draw elevations. I used to hatch shades with a T-rule and a T-square, and thus bring out the volumes. Then I would represent trees, a line of clouds, some silhouettes of characters.
For I have taken photographs and written messages for "Cergipontin", I do not build any more in my dream. I build differently than in the past. Actually, I’m happy when I obtain a visible and coherent result. Drawing plans is as swimming, reading, knitting, riding a bicycle, it is unforgettable.
Yes, riding a bicycle is unforgettable and yet even if sometimes one can look at elsewhere, one may only move forward…
Of course it's also a song by U2 too!
RépondreSupprimerC'est aussi un poème de Baudelaire (qui l'a vraissemblablement écrit avant que U2 écrive sa chanson...):
RépondreSupprimerAu-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
QUe de portes et de volets sur cette photo, et une seule fenêtre qui n'est pas obturée (à part ton APN bien sûr).
RépondreSupprimerLes volets donnent de la couleur, le vélo du mouvement (as(tu attendu longtemps pour qu'il arrive?) et la poubelle va sans doute rester là toute la journée.
voila une bonne question qui a copié sur l'autre ;o))
RépondreSupprimerEn vélo tu ne peux qu'avancer (bien qu'avec un vélo d'appartement, c'est moins facile) mais dans la vie tu peux malheureusement régresser.
Tu as échangé ton Té et ton équerre par un APN (et par tes mots) et pour cela merci.
Tout s'explique !Ton goût pour l'ombre et la lumière, ton sens des ombres marquées, presque hachurées , comme dans cette photo avec celles du balcon et du vélo!
RépondreSupprimerla première chose qui m'est venue à l'esprit en arrivant ici ce matin, c'est que le type à vélo allait se casser la gueule. La deuxième chose, c'est que le type était un dopé échappé à l'avance du Tour de France, (la plus grande concentration de camés de la planète). La troisième chose, c'est que cette maison au milieu a l'air étrange, elle ne cadre pas avec les autres à côté.
RépondreSupprimerLa quatrième chose, c'est que pour l'élévation, il vaut mieux avoir un casque, comme le cycliste, parce que si on s'élève trop haut, on risque de retomber bien bas et de se casser la gueule.
Non, non, je vous assure, je ne me suis pas dopée ce matin.
Bonjour, Cergie.
RépondreSupprimerComme d'habitude, la photo est naturellement très belle.
Je souhaite cependant que le cycliste ne lève pas les yeux au ciel...au risque se se retrouver plus bas (?) que terre.
Merci beaucoup.
Bon week-end de Pentecôte.
Je t'embrasse.
On dit souvent qu’il faut regarder droit devant soi ! Pas si sur ! De regarder à coté comporte peut-être quelques risques, mais permet aussi des découvertes. La vie et l’univers nous offrent tellement des choses, si on sait les voir.
RépondreSupprimerpour les BD c'est meme pas vrai, je lis Snoopy ;o)
RépondreSupprimerje confirme ce que dit olivier
RépondreSupprimerJe n'ai pris qu'une barre chocolatée ce matin avant mon tour à vélo. Je défends la dame suisse de me traiter de dopé! Est-ce que je dis que Federer est dopé??
RépondreSupprimerBonjour Lucie! Temps difficiles… Mais comme tu l'as dit, il faut toujours aller de l'avant...
RépondreSupprimerSaint Bernard est un post magnifique, mais il te manque «Era uma vez...» dans le Puy de Dome... ;)
Merci pour les commentaires à Blogtrotter, maintenant en train de montrer Kaunas? Tu n’a jamais entendu parler? ;)) Amuse-toi et aie un bon week-end!
I love riding a bike. It's so freeing, until I have to mount the next hill.. I'm getting older, apparently. I so enjoyed your story. Thank you for sharing your part of the world. Peace to you and yours.
RépondreSupprimerTous ces métiers qui sont beaux. Tous ces regards qui sont beaux... Bref, j'ai du mal à m'exprimer aujourd'hui. Bon weekend !
RépondreSupprimerIl y a quelque chose de très équilibrée dans tes photos, un accomplissement des rêves devenus réalité.
RépondreSupprimerun gros talent pour la photo c'est certain
RépondreSupprimerpatrick
Passer chez toi, même en courant, c'est toujours un réel bonheur. J'aime avoir le temps de m'y arrêter un peu.
RépondreSupprimerTu sais faire de chaque photo un déclencheur d'échanges.
Elévation en dessin, élévation au jardin, éducation des enfants - "élévation" c'est mieux, dans ce cas, que… "élevage" ;) - stimulation du partage entre tes visiteurs, tout en élevant le débat : tu es toujours dans une belle dynamique.
Quant à la conduite du vélo… je ne sais pas si c'est moins dangereux de rouler les mains crispées au guidon et fesses serrées en fixant la roue avant ou de lâcher le guidon, et pédaler en sifflotant, mains dans les poches, les yeux en l'air ou en s'esbaudissant devant le paysage… ;) tout est une question d'aisance. J'aime le vélo et la marche à pied, c'est "selon" : selon la forme, l'humeur et le temps qu'il fait et l'essentiel, c'est d'aller au rythme qui me convient.
Bonne route à toi !
Que regarde-t-il ce cycliste ? Peut-être la porte cochère qu'il espère voir s'ouvrir pour laisser apparaitre un ami. Quand on regarde une porte (et que l'on n'est pas menuisier), c'est souvent ce qu'il y a derrière que l'on voudrait voir.
RépondreSupprimerI never thought of the coincidence, but of course a lot of my photos are elevations as well, and we come from the same kind of drawing board. Layoing things out in two dimensions.
RépondreSupprimerOf course I only ever use a graphite pencil and white paper!
comme les gens s'enferment! il ne reste que le route pour prendre des risques
RépondreSupprimer"Dans une vie antérieure" je te voyais professeur d'anglais :-) Eh ben non !! Mais comme dit Miss Yves: "tout s'explique" Dans ta vie antérieure déjà l'ombre et la lumière contrastaient, donnaient du relief à tes image. Il y a aussi les "personnages" qui animent le décor, qui font rêver à toutes sortes d'histoires. Pourquoi ce cycliste regarde t-il vers la porte cochère? Est ce le sens interdit qui le titille ? Va t-il s'arrêter à l'ombre ? A-t-il oublié de poster une lettre ? Nul ne le saura jamais et tant mieux
RépondreSupprimer"Je construis autrement que ce que j'avais espéré au début de ma vie d'adulte": je vais aller au lit ce soir en essayant de retrouver mon fil conducteur à moi.
Merci Cergie !
Qui donc a dit quand la bicyclette s'arrête de rouler on ce casse la figure ????
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