vendredi 30 octobre 2009

Varengeville-sur-Mer (76) : Les fossés *** the sunken lane

Le 02.01.09 à 10H25

Les ombres furtives des fossés de Varengeville-sur-Mer, ce sont les âmes des hommes d'autrefois. Ils ont structuré le bocage et aujourd’hui encore, leurs enfants plantent les mêmes essences : celles qui fixent les levées de terre, qui donnent des fruits, qui se recèpent et se taillent pour le chauffage.
Grâce aux talus herbus et plantés, grâce aux fossés herbeux, les eaux de ruissellement sont canalisées et pénètrent le sol. Les espaces de pâture et de culture sont délimités, ceux de circulation des bêtes et des carrioles sont définis, un gîte pour la vie animale et l’implantation d’espèces végétales variées sont assurés.
Les talus furent nommés "fossés", les chemins creux "caches" (ou) "chasses" qui sont dans les fossés ; ce sont la trame, la lisse qui tissent le paysage normand.

Les ombres furtives, ce sont aussi les âmes des artistes qui ont parcourus ces chemins creux : les Georges Braque (qui a sa dernière demeure au cimetière marin, près de l’église), les Claude Monet, Camille Pissarro et tant d’autres.

La lumière qui se lève peut chasser devant elle les ombres, elles reviendront à la nuit tombante. Aussi longtemps que les vivants prendront soin des fossés...

20 commentaires:

  1. Ceux qui creusaient les fossés, étaient-ce les fossoyeurs?

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  2. Bien sûr, mais ils étaient aussi maçons, charpentiers en plus d'agriculteurs

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  3. J'adore ta photo..
    J'adore aussi cheminer dans se genre de chemin qui nous invite à aller à la cueillette des champignons.
    Bisou A +

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  4. Y en a des champis cette année après la séchresse de fin août ; pas mal des non comestibles mais cela veut dire aussi pas mal des bons.

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  5. Je vois ici surtout un petit chemin que j’ai envie de prendre… mais tu as raison de nous faire remarquer tout ce qu’on devrait considérer en se baladant. Il y a de « l’histoire » à voir de partout et il ne faudrait pas l’oublier. C’est valable pour la campagne, comme pour la ville. J’y pense des fois quand je monte l’escalier vers mon appartement. Il est là depuis 150 ans…

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  6. Il me plairait que la date, de demain, sur la photographie, fosses celle d'un rendez-vous imaginaire pour une promenade dans cette splendide campagne chargée de suggestions et de brume automnale.
    Ciao.

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  7. Tu as un jour d'avance, dis !
    En voilà une jolie photo et un beau fossé. Ce sont certainement des endroits à préserver. Arrêtons un peu de dénaturer la nature si belle, et façonnée par l'hommee.

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  8. Peter, à cela aussi servent les messages : à se pencher plus sérieusement sur ce qu'on a photographié

    Nazzareno : cette date est entre aujourd'hui vendredi où je poste et le jour des morts, lundi 2 novembre. Le WE je me promène et rencontre les amis.
    :)

    Claude, c'est exprès car demain je ne publie pas ; je fais ainsi un petit clin d'oeil à la fête commerciale d'halloween qui commence au soir du 31 octobre

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  9. Cergie, c'est vraiment sympathique, ce va et vient entre nos textes et nos photos!Merci, bien sûr pour le lien ...les liens vers les artistes , et les liens amicaux .

    Les significations de "Talus", et de "fossé"sont ont bien sûr des particularités locales ( je voulais , suite à ta remarque, ajouter l'analyse du professeur René Lepelley, à ce sujet, ce que je n'ai pas encore fait ).

    Ta lumière est belle et mystérieuse et ton texte plein de spiritualité.

    Les chemins creux ,ce n'était pas seulement le lieu d'innocentes et champêtres promenades, revenons, une fois de plus à Maupassant et à sa peinture des moeurs rurales ...
    As-tu pris des photos du manoir d'Ango, où André Breton a écrit Nadja ?

    (Par inadvertance, tu as mis , dans ton texte , un accent sur Varengeville)

    J'ai répondu aussi sur mon blog.

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  10. Bonjour, Cergie.
    Mais oui, les ombres furtives , je les vois.
    Mais elles neme voient pas...elles sont devant moi...
    Je sens que la promenade va être longue...
    Merci beaucoup.
    Pour tout.
    Je t'embrasse.

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  11. Ces talus que l'on a cherché à effacer pour aggrandir les champs mais que l'on réinvente année après année pour arrêter le vent de nos plaines normandes.
    Ce sont ces chemins là que j'aime tant revisiter lorsque je viens me ressourcer l'été.
    Tu me fais bien plaisir avec cette photo et ce texte.
    Bon week-end!

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  12. Oui Thérèse, ce chemin creux à échappé au remembrement qui a tant fait de mal à l'écologie de nos campagnes. Tu nous le rappelles fort bien Cergie. Ta photo est une invitation à une ballade de charme !

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  13. Pour que s'écoule la vie.... le long des sentiers de poésie...

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  14. C'est un trou de verdure où chante une rivière,
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
    […]
    RIMBAUD - Le dormeur du val, octobre 1870

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  15. C'est une invitation au départ, on a envie de prendre son sac à dos et d'aller voir ce qu'il y a au bout de ce chemin.

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  16. Serez-vous surprise si je vous dis que j'aime beaucoup ces peintres, et l'atmosphère de ce chemin ...?
    Merci pour vos paroles sur les arbres.

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  17. un petit chemin qui me semble sent plus le champignon que la noisette

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  18. Alors, tu prépares un post sur le Donner Lake.

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