Le 04.05.10 à 10H20
"Il faut se méfier des mots" (Ben 93) et se fier à ses impressions. En matière de blog suivre son envie. Je montrerai plus tard deux photos de Giverny que je souhaite partager et quelques images de Guyane également. Je dois structurer et formuler le message qui les accompagnera. Mais d’abord, avant d’oublier, je voudrais parler à chaud de ce que j’ai découvert hier, en allant à Belleville.
Environs une heure trente minutes de porte à porte séparent Cergy-le-Haut de Belleville. Je me mets en "mode automatique", comme beaucoup de personnes font pour un trajet routinier ; ce qui est dangereux lorsqu’on est en voiture et qu’il vaut mieux varier les itinéraires. Lorsqu’on est à pied, on longe un mur ici, on coupe un virage là en prenant de la gîte, on enfile une rue à l’aller et une autre au retour qui vous parait plus courte dans ce sens. Ce sont des itinéraires prétendument "rusés". En arrivant à Belleville, je descends à la station Pyrénées en haut de la rue de Belleville. En repartant, je descends à la station Belleville en bas de la rue. Ainsi je descends toujours. C’est juste psychologique, car la station Pyrénées est très profonde.
Avant et depuis Belleville, il y a un changement à Châtelet-les Halles qui est une station de métro et de RER tentaculaire. La partie station de RER est un grand rond point pour piétons, style celui de l’Etoile pour les voitures, avec des flèches, des poteaux et des sens aller et retour. Lorsque vous allez ou arrivez quelque part, il y a toujours des gens qui en viennent ou en partent au même moment. Ce matin, il y avait particulièrement foule. J’ai physiquement senti que cela faisait comme des navettes qui se croisent sans se regarder, sans se heurter, à toute vitesse. Comme pour tisser une nappe invisible de chemins parcourus. Pour tisser une immense nappe invisible qui relierait toutes nos petites vies...
mercredi 5 mai 2010
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et oui, on devient rapidement des zombies quand on fait mille fois le même chemin, tout se fait par réflexe, par contre il faut pas qu'un obstacle inconnu se présente a nous, cela peut nous perturber et nous perdre. En mode Zombie, on ne fait plus attention (et on ne voit) plus rien, ce n'est pas de l'indifférence, dans un sens c'est un mode protection....
RépondreSupprimerSi la cité pouvait avoir, comme sur cette photo, un langage, une expression artistique, une humanité au fond, quelque chose qui nous parle au lieu de nous agresser. Si tous les panneaux de publicité pouvaient être remplacés par ces expressions nouvelles, ces créations... Alors, je crois que je me mettrais à adorer la ville...
RépondreSupprimerCette odeur quand on arrive à Châtelet par l'Ouest... Beurk. Quand j'étais étudiante, le matin, ça me soulevait le petit déjeuner. Ta tranche de vie de Belleville me plaît. C'est un quartier que je ne connais pas (encore).
RépondreSupprimerBonjour Cergie,
RépondreSupprimermerci pour cette photo.
J'aime bien la facon artistique de décorer les murs gris des maisons. Ce coin de Belleville est interéssant.
Amitiés
Olivia
J'admire la facilité apparente des commentaires qui illustrent tes publications...
RépondreSupprimerPour mon cas(désespéré)j'arrive tout juste à placer un com. in situ pour l'image que je publie.
"Belleville" revient périodiquement sur ton blog je soupçonne que ce quartier t'est cher...
Bonne journée A +
'est un lointain souvenir Belleville pour moi, mais la cochue dans le métro est restée dans ma mémoire.
RépondreSupprimerJ'aime bien ta description. J'ai connu cela en 68 quand j'allais bosser de Montparnasse à la rue du Cirque près des Champs-Elysées.
Tu peux me dire pourquoi je ne peux plus mettre de coms cheez Alain. T'as une idée.
Tu n'es pas la seule à intervertir les chose...
RépondreSupprimerPas grave dans la la poche de Kangoo tu pourras mettre des Berlingots...lol
Ah chez moi...et chez ton fils bien sûr. Il y a un autre bloggeur qui parle souvent de cette place avec l'oeuvre de Ben, surtout parce qu'il habite en face, donc peut être dans le même immeuble que ton fils!
RépondreSupprimerJ'aime bien l'histoire de cette 'place' aussi. Pendant les travaux de construction de la ligne 11 du Metro, un immeuble qui faisait coin a du être demoli, mais plutôt que de construire un autre, ils ont decidé de laisser un vide - qui est bien rempli aujourd'hui!
C'est un des meilleurs quartiers pour l'art urbain, graffitis... Tu auras beaucoup à découvrir, si ce n'est pas déjà fait!
RépondreSupprimerBonjour, Cergie...
RépondreSupprimerLa rue de Beleville, qui monte et qui descend...
Que de souvenirs..J'y ai habité quand j'ai fait mes études...
Et toutes ses rues sui secroisent et s'enfuient puis se retrouvent comme nos vies...
Merci beaucoup.
Je t'embrasse.
Olivier, en mode zombie on peut sortir des antennes radar paranormales aussi, et sentir autre chose
RépondreSupprimerBifane, la ville est la lumière et la campagne l'ombre à moins que ce ne soit l'inverse. L'une met en valeur l'autre. La solitude peut être aussi grande dans l'une que dans l'autre, il est possible à mon sens de la rendre supportable en se fondant dans le tout.
Cieldequimper, Châtelet était la station la plus malodorante, maintenant cela fluctue pour qu'il n'y ait pas de jalouse
Bonjour Olivia, je suis contente de te retrouver. Belleville est un quartier de contraste et de chaleur humaine.
Daniel, pas si facile les commentaires mais sans doute nécessaires. C'est pourquoi à chaud c'est plus facile, cela vient tout seul. Tes photos trahissent quoique tu en dises plus que ce que tu tais. Les lapsus peut-être aussi ? Je ne susi pas très férue en voitures.
Claude, je crois que le métro et du moins le RER c'est sûr est pire que ce n'était.
Pour Alain, oui j'ai une idée. Il devrait fermer les comm sur ce dernier message de ce blog mais il est parti vers les îles !!! "Au revoir" > il reviendra !
Adam, je savais bien que tu saurais pour cette place, je serais intérressée par son histoire. Il est dur d'avoir les deux peintures en même temps et la perspective sur Paris, tu as vu ?
Cela fait une terrasse sympa sinon calme, du moins un peu à l'écart que les autres terrasses de bistrots de la rue.
Peter, tu n'es pas encore parti loin de Paname (dans le centre-est cette fois ci) ?
Herbert, il y a des écoles pas loin et donc des étudiants. Beaucoup de vie.
Des pelotes de vies tricotées : la notre pour un pull uni comme celle des autres pour un jacquard.
Du vieux, du neuf, des collages... des commentaires. J'adore!
RépondreSupprimerLes automatismes intimes et personnalisés.
Pour ceux qui font métro/boulot et le reste... on se rend vite compte de cette minute qu'il va falloir rattraper ou de celle que l'on pourra utiliser à révasser avant de regagner son poste de travail. Celle à la cane blanche, n'est pas là ce matin au coin de la rue attendant le signal pour traverser! -Je pense souvent à elle, même vingt ans aprè- Celui-ci est déjà là, avec un bref échange de regard qui rassure et évite de jeter un coup d'oeil à sa montre etc...
Bref, toi-même a tout repéré et petit à petit tu recolles les morceaux et nous les apporte sur un plateau.
c'est sûr que Paris robotise assez vite ceux qui y vivent et y travaillent alors que quand on y va en flâneur elle est bien agréable. j'aime beaucoup certains tags sur les murs.
RépondreSupprimerQuanf je pense à Châtelet les Halles me reviennent en mémoire pleins de souvenirs d'enfants quand je traversais Paris seule le Dimanche pour aller voir ma maman puisque je vivais avec maon papa...
RépondreSupprimerJe me rappelle moi...des mauvaises odeurs c'est terrible !
Mais belleville, typique Belleville...
Je ne saurai plus vivre ce rythme parisien, moi la parisienne exilée.
Bon j'attend la suite de Ma Guyane
Bisous Cergie
Etonnant, ce carton de Ben sur un mur, et encore plus, la peinture de l'autre mur qui me fait penser au style de Jean de Gac.
RépondreSupprimerJean Le Gac, bien sûr .
RépondreSupprimerImpressions, intuitions...
Bien que j'aie une tournure d' esprit rationnelle , j'ai une tendance à la prescience, aux pressentiments...
Destins parallèles,rencontres impossibles, réseaux invisibles, jeux de hasard: beau thème de roman.
Tiens!"Rue du Havre", par exemple !
Jean Le Gac de 1986
Supprimerlivres.fluctuat.net/paul-guimard/livres/rue-du-havre/
RépondreSupprimerCergie, merci de m'avoir fait découvrir les kôan Zen!
RépondreSupprimerChic, pas de tréma!
Je suis allée voir aujourd'hui "les aventures d'Adèle Blanc-sec": adaptation réussie, à mon avis, pour l'humour, , le côté caricatural, très BD des personnages,
RépondreSupprimerle décor de Paris
(mais la mariée- Louise Bourgoin -, est trop belle ou trop apprêtée, en revanche , son air pète-sec est parfait.
Que veux-tu, on est des fourmis!
RépondreSupprimerJ'aime la ville épisodiquement en touriste. Pour y vivre je préfère de loin, quelque chose qui ressemble à "la sente de p'tit loup", où je peux goûter le "bonheur simple et gratuit" de la beauté alentour.
RépondreSupprimerOn dirait que ce grand mur éclairé a été rallongé dans les nuages pour pouvoir donner plus d'ampleur au dessin.
Tu en sais des trucs, je n'aurais jamais imaginé une fleur "parfum chocolat" !
RépondreSupprimerSuis allée voir Michel Lis et mis son blog en favori !
Je suis une jardinière contrariée-rentrée-coincée-devant-un-ordinateur :-)
Et je n'ose deviner la splendeur touffue, odorante, colorée de ton jardin !
Bisous campagnards et brumeux !!!
Réponses sur mon blog .(Aux deux articles)
RépondreSupprimerL'hygroma, hélas, j'ai connu!
J'aime beaucoup ces murs qui parlent. Et votre évocation de tous ces chemins qui se croisent sans se rencontrer...
RépondreSupprimerConnaissez-vous ce blog ? Il devrait vous plaire : http://linconnudumetro.wordpress.com/
Une lycéenne a écrit son point de vue/expo sur mon blog.
RépondreSupprimerRépulsion, pour moi, également, surtout pour ce qui était suspendu, les dessins m'ont plu ,(pour moi, un point de vue au carrefour de l'anatomie et de la perception intime)je trouve intéressante ta comparaison avec l'arbre à caoutchouc à propos des formes enroulées autour des colonnes .
J'adore ta photo.
RépondreSupprimerPour ce qui est des chemins croisés dans le métro, va donc voir le blog
L'inconnu du métro !
Interviews express d'inconnus rencontrés dans le métro, ça donne enfin des personnalités à tous ces visages anonymes que nous croisons.
Magnifique.
http://linconnudumetro.wordpress.com/
Et j'ai lu ton commentaire chez Olivier sur ta fillote qui mange bien sérieusement, ça m'a touchée. Adorable. Profite bien.
RépondreSupprimerCoucou chere Cergie -- la station metro de Chatelet-les-Halles est toujours tres vive. Et les rond points, c'est en prennant nos vies dans nos mains comme nous les connaissent ! Je ne me suis jamais en mode automatique la, mais ici, sur les autoroutes ou les gares de train, oui, la meme chose pour moi. Comme la vie est souvent dangereuse, non ? ;>) Bonne semaine et bisous de soleil californien.
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