"La Minute de silence" était le titre suggéré par son éditeur et ami Jean-Marc Roberts à Vassilis Alexakis pour un futur roman après "L'Enfant grec" paru en 2012. Mais cela a été "La Clarinette", tombeau littéraire sorti en 2015 dédié par le second au premier mort en 2013. J'ai attendu en vain depuis un autre livre qui me donne des nouvelles de cet auteur grec excellant dans l'autofiction et écrivant en français ou en grec. Malheureusement, son décès à Athènes le 11 janvier vient d'être annoncé (voir ICI).
"La Clarinette" nous promène de Paris à Athènes, surtout à Paris dans le métro, la station "Plaisance" qui dessert l'hôpital Saint-Joseph, l'agence funéraire avec une grande guitare en granit rose dans la vitrine qui finit par disparaître, guitare que j'ai moi-même remarquée et qui en effet n'y est plus. La boutique de journaux où acheter le monde pour l'ami hospitalisé, la cafétaria à l'ambiance feutrée.
A chacun de mes anniversaires, je pense à Vassilis Alexakis lorsque je sors une unique bougie pour le gâteau. Il est né un 25 décembre à Athènes, peut-être y a-t-il encore en 2020 fêté un dernier anniversaire ?
Je citerai seulement ces mots tirés de ce dernier roman paru (mais tant d'autres m'ont touchée) : "J'ai revu brusquement le quai du Pirée lors de mon premier départ pour la France. Mais il n'y avait plus personne autour de moi, ni mes parents, ni mon frère, ni mes amis, aucun être en chair et en os je veux dire, il n'y avait que des ombres qui se pressaient sur les dalles, écartaient les bras comme pour m'embrasser, agitaient des mouchoirs. « Les ombres ont des mouchoirs », ai je constaté."
J'imagine son ombre menue agitant un mouchoir et me prends à espérer des lignes posthumes.
Des romans de Vassilis Alexakis ont inspiré des messages de "Cergipontin" :
- "Le Premier Mot" (2010) hommage à son frère décédé
- "Je t'oublierai tous les jours" (2005) où il s'adresse à sa mère disparue
Et sur "jardin de marguerite" :
Coucou Lucie.
RépondreSupprimerBen! Dis donc, voici une publication, qui ne nous pousse pas à la gaieté!
Message subliminale pour les temps qui courent...
Bises, bonne journée, A +
Merci pour ta page du jour , je ne connaissais pas du tout cet auteur , c'est un bel hommage que tu lui rends
RépondreSupprimerje note ces deux livres
Bonne journée Cergie
Merci beaucoup pour cet hommage qui donne envie de lire cet auteur!
RépondreSupprimerInfluence grecque ? byzantine?pour la porte latérale de cet hôpital ?
RépondreSupprimerRigueur géométrique plaisamment tempérée par les ornements bleus et par les petites pierres beiges et bleutées.
Bonjour Lucie,
RépondreSupprimerAu moins ma visite n'aura pas été inutile, comme d'habitude, je viens de découvrir un auteur que je ne connaissais pas du tout. Je vais me mettre à glaner des renseignements sur lui. Merci
J'espère que tu vas bien
Je te souhaite une bonne fin de journée
Bisous
@lain
Bonjour,,
RépondreSupprimerDeux titres surprenants, mais l'auteur sait de quoi il parle !!
Je ne suis pas du tout une liseuse, ou bibliophile !!!
aussi je n'ai pas grand chose à écrire sur ce sujet !!!
Merci d'être passée sur mon blog, je suis allée sur ton lien
Il est difficile de faire la différence entre un kangourou et un wallaby !!!
Bonne soirée, bises
Un auteur que je ne connais pas et que tu donnes envie de connaître. Que serions-nous sans les auteurs chers à notre coeur ? Moins riches en images, moins conscients de nous-mêmes et de notre commune humanité. Joie de résonner aux mots qui font écho à notre propre vécu, instants suspendus de reconnaissance, d'une solitude brisée.
RépondreSupprimerBises du soir, Lucie, pour un bon dodo ♥
Je n'ai jamais rien lu de lui mais moi aussi je suis touchée par le texte que tu cites. C'est une expérience qu'il m'arrive de vivre.
RépondreSupprimerUn très bel et sobre hommage à un auteur que je connaissais pas.
RépondreSupprimerJe suis ému par cette démarche.
C'est difficile de vivre avec ses ombres...
RépondreSupprimerSuper cet article et bon week-end
RépondreSupprimerBonjour, une découverte, je ne connais pas du tout cet auteur, je te souhaite un bon week end, bisous
RépondreSupprimerBisous du dimanche
RépondreSupprimerBonjour Lucie, "la minute de silence" me fait songer à une chanson méconnue de Michel berger en duo avec Daniel Balavoine. L'Hôpital Saint-Joseph est à la fois prestigieux et solennel tout à fait digne de ce style de bâtiments et je serai bien curieux de voir la grande guitare en granit rose dans la vitrine même si cette dernière selon tes mots n'existent plus...
RépondreSupprimer"En passant devant l'agence voisine, j'ai noté que la guitare en granit que tu avais vue dans sa vitrine n'y était plus. J'ai supposé qu'elle décorait désormais la tombe d'un musicien récemment décédé" ce sont les mots de l'auteur à la fin du livre. Connexion avec la grande tristesse de la disparition d'un ami.
SupprimerCoucou
RépondreSupprimerCet extrait de "La clarinette" me conforte dans le choix de l'illustration de ce message. Vassilis Alexakis dit aussi pourtant ailleurs qu'il n'aime pas les églises :
RépondreSupprimer"Une fois de plus je me suis trouvé devant les arbustes ankylosés du jardin : ils m'ont fait songer aux croix d'un cimetière. La chapelle qui se dresse un peu plus loin semblait approuver cette vision. J'ai marché jusqu'à cet édifice qui est dédié à Notre-Dame-de-Bon-Secours, ensuite je suis revenu devant le jardin. Je me suis installé sur un banc en tout point semblable à celui du Luxembourg où j'avais l'habitude de me reposer."