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jeudi 16 mars 2023

La Ligne de partage des eaux - the Watershed

Entre Loire et Rhône, le 11.03.2023 à 12h41

Lorsque nous sommes chez nos petites-filles du Rhône, le samedi matin nous prenons sur 17 kilomètres la route de Feurs. Elle est pittoresque, boisée, vallonnée. J'avais remarqué à l'aller cette scène que j'ai photographiée au retour.
La Petite P habite aux confins du Rhône et fréquente un centre équetre aux confins de la Loire. Et donc, quelque part sur cette petite route, nous franchissons la ligne de partage des eaux entre Mer Méditerranée et Océan Athantique

"Le Nouvel Etrier Panissierois", Panissières (Loire), à 11h16

La Petite P aime que son grand-père l'accompagne à son activité car, même si elle se débrouille très bien pour préparer sa monture, il va à la sellerie, il sangle bien le poney qui malicieusement a gonflé le ventre.



Nous avons le temps d'aller faire quelques petites emplettes au centre du village tout proche. Un gâteau basque, des éclairs par exemple.
Le trompe-l'oeil de Vincent Ducaroy fait référence à l'activité textile de la ville (où se situe le musée de la cravatte et du textile)



Photo de droite, l'ancienne manufacture Bonnassieux Bauer dont les métiers à tisser ont de 1900 à 1960 produit surtout du linge de table.
Les lambrequins en fer forgé cachent les volets extérieurs

(A l'occasion d'une prochaine scéance d'équitation de la Petite P, peut-être me faudra-t-il m'intéresser au Monorail Feurs-Panissières)

jeudi 2 décembre 2021

Le Nouvel Etrier Panissierois

Panissières (Loire), le 27.11.2021 à 10h45

La Petite P fréquente depuis la rentrée "Le Nouvel Etrier Panissierois". 17 kms d'une petite route sinueuse, vallonnée à travers champs et forêts, et 25 minutes séparent sa maison dans le Rhône de ce centre équestre familial situé dans la Loire. L'encadrement est attentif. Les cours en manège sont ludiques et sérieux. La Petite P a déjà pu faire une petite ballade à poney. Sa liste de Noël comporte une bombe taille L et une mallette de pansage.



"La commune est... hors attraction des villes" (source ICI). On y trouve donc des commerces attractifs dont une librairie, une auto école. Le bouledogue français du centre (ils sont deux) n'est pas le seul que nous avons croisé. Nous en avons vus trois tenus en laisse par des maîtres différents lorsque nous sommes allées acheter des châtaignes et des ananas au marché...



Le centre équestre est tout près, au delà de ce pont.

lundi 11 septembre 2017

Un éternel Printemps - Eternal Springtime

Mont Gerbier du Jonc (Ardèche), le 12.07.2013 à 12H58. La chicane (Zigzag)

Tout ayant une fin, le Thursday Challenge a avisé ceux qui le suivent qu'il cessera de proposer de nouveaux défis après 14 ans d'existence et ce dernier thème :
"REMEMBRANCES" (Any photo that you have taken that brings back or you anticipate will bring back good memories,...)


Il y a belle lurette que j'avais envie d'exhumer cette série de photos de mes archives. Lorsque ma fille était encore en congé de maternité, j'ai passé une agréable semaine en Ardèche avec elle et ses deux filles (de 4 ans et 3 mois) dans un gite au Lac d'Issarlès, ce qui a été prétexte à quelques messages (voir ICI). Anna avait très envie d'aller aux sources de la Loire qui se situent au Mont Gerbier du Jonc. Ce fut un but de promenade très agréable et instructif. Trois "sources" ("springs" en anglais terme qui vaut aussi pour "printemps") sont à la génèse de ce long fleuve qui se jette dans l'Océan Atlantique et auraient tout aussi bien pu prendre la direction du sud au lieu de partir vers le nord si la géologie avait été un peu différente. Alors ces eaux là se seraient jetées dans le Rhône et la Méditerranée et la Loire aurait seulement été un petit peu moins longue...
Nous avons eu l'occasion d'une marche à travers prairies et bois à la découverte de la faune locale ; bon disons quelques têtes de bétail prétextes à des clôtures perméables aux randonneurs, aux graines et aux papillons (on voit voleter un papillon "Petite tortue")...



le 12.07.2013 à 13H04


Nous avions une charmante guide - accompagnatrice. Et la flore était un enchantement...

"La Rivière de Fleurs", le 12.07.2013 à 13H07

mercredi 11 septembre 2013

La vallée de la Loire - Loire Valley

Prise au Lac d'Issarlès (Ardèche), le 09.07.2013 à 15H59
La Loire, fleuve sauvage, est le plus long fleuve de France. Le GR 3 suit sa vallée, depuis le mont Gerbier de Jonc (Ardèche) où elle prend ses sources, il traverse Le Lac d’Issarlès (passant devant cette maison, dont on voit ici l'étage à l'arrière et dont depuis le chemin creux on aperçoit aussi ce volet et cette porte) et Nantes. Il se termine à La Baule...

Cette année encore, pour les vacances avec la petite-fille, le grand-père a trouvé et réservé un gite en respectant le cahier des charges donné par la grand-mère (Ardèche, baignade, commerces, machine à laver le linge)... Une fois sur place, il a été surpris que le lac soit au dessus du gite et non au dessous comme il l’avait imaginé. Le lac d’Issarlès, qui a donné son nom au village, est très profond, 138 mètres en moyenne : c’est un lac naturel de cratère. Rien d’étonnant à ce que le village soit tout en grimpette depuis la Loire dont il surplombe les nuages...

lundi 17 septembre 2012

Il suffit de passer le pont... - Crossing the bridge is enough...

Le 03.09.11 à 11H08
Les ponts de Thouaré (Loire-Atlantique) sont du type "pont cage en poutre de treillis"  (1882) 
La ville de Thouaré-sur-Loire fait partie de la communauté urbaine Nantes Métropole.

Nous avons passé les ponts, nous avons contemplé la Loire et nous les avons repassés. Nous avons repris la pittoresque route rive gauche vers Nantes...

mercredi 23 février 2011

Violay (Loire) : la hêtraie - the beech grove

Le 13.02.11 à 16H22
Mélèze d'Europe et hêtre européen quasiment au sommet (1004m) du mont Boussuivre sur lequel se dresse la tour Matagrin


Peut-être que sous le couvert des vieux hêtres les lutins poussent-ils comme des champignons ?
Et qu’ils y jouent dans d'immenses bacs à feuilles ?

lundi 21 février 2011

Violay (Loire) : la sapinière - the fir plantation

Le 13.02.11 à 15H45

Quand le soleil s’en mêle, la sapinière semble s’ouvrir, comme la mer Rouge devant Moïse et son peuple ou comme le rocher des korrigans, pour ensuite se refermer, sombre et impénétrable sinon aux chimères : centaures et autres licornes...
Le fantastique n’est pas si farfelu au mont Boussuivre. Il se trouve qu’au dessus de cette forêt de sapins de Douglas est une forêt de mélèzes et qu'à la croisée des chemins entre les deux se tient la croix de Monsieur Jean.
La légende (source Wikipékia) veut que pendant que sonnent les douze coups dans la nuit de Noël la croix s’ouvre sur un trésor mais qu'elle se referme au dernier coup pour une année entière...

vendredi 2 novembre 2007

Revenir sur mes pas *** To retrace my steps

Blois, le 27.07.07 à 15H30. Photo : Cergie

Revenir sur mes pas

Lorsque qu’elle était enfant, Maman lui achetait des chaussures de multiples couleurs et petite fille, elle gambadait à travers la vie, sans soucis du lendemain, sauf ceux des devoirs et des leçons de son âge, chaussée de tous ses rêves et parcourant la route de l’enfance en chantant joyeusement.

Espadrilles, sandales, ballerines. Des rouges, des bleues, des blanches.

Avec ses crayons de couleur magiques, elle façonnait le monde à sa manière, quelques coups par-ci, un peu de couleurs par-là et ses chefs-d’oeuvre naïfs lui renvoyaient l’image d’une famille heureuse et unie. Papa était fort comme un roc, Maman tendre comme la goutte d’eau qui roule pour enlever toutes les poussières des ennuis d’enfant.

Ses rêves partaient au-delà des montagnes pour y trouver la pureté de l’univers. La terre était ronde et où qu’elle se trouvait, elle n’avait qu’à tendre les mains pour rencontrer le bonheur.
Depuis son balcon, elle pouvait toucher des doigts les montagnes, saisir délicatement les flocons de neige qui tombaient et rêver à une terre blanche et ouatée dans laquelle plonger voluptueusement. Lorsque l’été rougeoyait, elle s’imaginait son village endormi sous la neige. Alors que l’hiver s’étendait, elle revoyait le chaud soleil lécher doucement les chères parois rocheuses lors des crépuscules étincelants. Le monde, c’était elle qui le construisait, avec ses songes d’enfant, simples et colorés, célébrant la douceur de vivre. Et elle imaginait son prince l’enlever par-dessus les nuages pour atteindre le sommet inaccessible de sa montagne adorée.
Même quand les cieux ouvraient leurs écluses, avec ses bottines colorées, elle réinventait la lumière de l’astre de feu et elle faisait chantonner les oiseaux en sautant allègrement dans les flaques sur les chemins de l’école.

C’était simplement l’enfance
Temps de l’éternelle innocence, temps de la transparence, temps de l’insouciance


Et puis elle a grandi et ses chaussures colorées sont devenues bien trop étroites pour franchir les obstacles semés tout au long du chemin de l’existence.
Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.

Brusquement, sans s’y attendre, elle avait atteint l’âge de la déraison, ramassant en pleine face les éclats de ce monde de fous. Le temps n’a plus débordé de la coupe de ses songes. Et les draps frais qui sentaient bon les comptines chatoyantes se sont transformés peu à peu en un linceul gris qui enveloppa secrètement ses espérances enfantines.

Les rêves qu’elle avait encore se bornaient à se heurter aux parois de son incompréhension. Depuis la fenêtre de son cœur, elle essayait encore de tendre la main pour retrouver le bonheur enfoui dans ses souvenirs, la chaleur du foyer mais le temps filait entre ses doigts et les cailloux dévalaient les montagnes en une avalanche d’interrogations infinies. Il n’y avait plus de printemps, rien qu’un hiver froid et sans fin qui encerclait toute vie et la rendait fugace et ténébreuse. Le monde n’était plus rien, qu’un bateau ivre qui prenait l’eau sur les rivages de l’univers, dans une atmosphère d’apocalypse et de turpitudes. Et le prince n’était qu’un guide fou dans un désert rempli de mirages orgueilleux.
Même quand le soleil réchauffait l’atmosphère chargée de poussière de plomb, elle n’arrivait plus à se souvenir de sa caresse sur sa peau et elle parcourait le chemin de la vie comme un automate déjanté gesticulant dans la foule des anonymes.

Ce n’est plus le temps de l’enfance
Tout est devenu lourd et opaque à porter


Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
Elles sont devenues maintenant minuscules ces chaussures dans lesquelles elles voudraient à nouveau gambader, parcourir les sentiers pour retrouver tous ses amis perdus, tous ces gens partis, dit-on, dans un paradis auquel elle ne croit plus. Elles n’existent même plus, juste peut-être dans des souvenirs émus ou sur des photos de vacances jaunies qui racontent tant de moments de bonheur envolé.

J’ai une requête, simple et pourtant irréelle. J’aimerais retrouver mes espadrilles, mes sandales, mes ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.

J’aimerais être vêtue de rêves et de couleurs pour que, où que j’aille, les chemins pris se transforment en cascades de joyaux infinis et chatoyants.
J’aimerais que mon prince me saisisse délicatement dans ses bras pour me transporter au-dessus de la couche des nuages sombres afin de me montrer que le monde est encore lumineux.
J’aimerais sauter dans les flaques et rire aux éclats et que les gouttelettes d’eau roulent et fassent disparaître toutes les poussières accumulées sur ces visages d’enfants.
J’aimerais avoir assez de crayons de couleur pour dessiner toutes les personnes chéries et les mettre côte à côte près de moi afin de les avoir toujours dans mon cœur.
J’aimerais colorier les bulles des songes des gens que j’aime pour leur dire, aimons-nous, rions, avant qu’il ne soit trop tard.
J’aimerais que mes pieds, chaussés d’étincelles de vie délirante, transfigurent mes pas, malaxent la tourbe triste de nos existences et la transforme en poussière d’étoile et d’arc-en-ciel déposée délicatement dans les tréfonds de mon cœur.

J’aimerais simplement

Revenir sur mes pas

©
Delphinium Novembre 2007





Blois, le 27.07.07 à 15H20. Photo : Cergie

J’ai pris la photo des petites chaussures à Blois en bord de la Loire. Il m’a semblé que seule Delphinium pourrait en tirer quelque chose et je la lui ai soumise dès que je suis rentrée à Cergy.
Lorsque j’ai reçu son texte, j’ai été ahurie. Ce texte collait étroitement à ce que nous avions ressenti Patrick et moi ce jour là, à cet endroit là...

Nous étions au Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire, ce dimanche là. Nous avions couché à Blois, le samedi soir, et y sommes repassés en repartant sur Paris. Tout ce temps Patrick a eu les yeux tournés vers le fleuve. Il me serinait sans arrêt : "c’est incroyable, la Loire n’est jamais si haute en été"... Il me faut préciser que toute son enfance et adolescence s’est passée à Saint-Sébastien-sur-Loire, dans la banlieue nantaise (44). Et de ci, de là, nous descendions sur une berge. Nous regardions un pont, un barrage de régulation de débit, des gabares.
Ces deux photos ont été prises à Blois près du pont. Cet homme nous a interpellés. Il nous a proposé de traverser à bord de cette antique charretière. Patrick a refusé. Cet homme et moi avons beaucoup insisté. Rien à faire. J’ai alors pris la mesure de sa nostalgie. Il était en bord de Loire. Il avait besoin de recueillement et de se retrouver seul avec lui-même et le fleuve.
La charretière est partie en travers du courant. Nous sommes remontés vers la voiture, j’ai vu les chaussures oubliées sur une table de pique-nique. Un rayon de soleil, je les ai photographiées. Nous sommes partis en direction de Paris. Patrick alors a dit : "j’aurais dû"...
Il le dit, encore aujourd’hui. Mais il ne pouvait ni ne peut plus retourner sur ses pas...

Merci à Delphinium. Sans que nous en ayons parlé, elle a soupesé le poids de ces petites chaussures à l’aulne d’une mélancolique et tendre nostalgie.
Merci Delphinium, tu as offert, comme un baume, ce texte consolateur à ces petites chaussures surgies du passé au bord d’un fleuve.

Cergie



I’ll not translate this entire message but just give some explanations.
On last summer, I sent a photograph to Delphinium and here at the top, is the text she wrote. A bit nostalgic and a lot poetic. It speaks about a person who regrets the time of her childhood and would like to retrace her steps.
How weird it is. My husband and I felt this nostalgia too when I took this photograph.
We were close of Blois, one town where is a royal castle, alongside Loire River, during a weekend. I must say that my husband lived as kid and teenager near Loire River. We were looking at the river when this man on the second picture offered us to go up on this "charretière", which is an ancient boat to carry carts. Patrick said "no thank you". I know why. He needed only to look at the river. I saw the small shoes on a picnic table and photogaphied them. When we were in our car, my husband regretted not to have accepted. He would have liked to retrace his steps. At the same time in the past and on the ancient boat...

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