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lundi 4 mai 2009

L'enfermement *** locked in



Cher Ami,

Je t’écris, je n’arrive plus à parler. Ma bouche est sèche de mes cris d’angoisse. Je crois que je n’ai même plus l’envie de m’enfuir ou de rêver d’autres rivages, d’autres terres colorées, emplies de senteurs subtiles et de parfums enivrants. Mes forces s’épuisent petit à petit entre ces quatre murs, qui parfois n’en forment plus qu’un que je suis incapable de franchir. Il y a des jours où je crois que ma démence va me tuer, d’un coup de sabre rageur. Il y a des minutes où je me vois m’effondrer lentement, dans un dégagement de poussières infimes qui ne formeront qu’un tas disgracié en touchant ce parterre si bas. Et je désire ardemment que cette folie me tue comme elle en a tués d’autres que moi. La douleur, c’est bien quand on peut l’interrompre, quand on peut l’apprivoiser, quand on sait exactement de quoi on souffre et comment on peut le soigner. Hélas mon ami, bien que bénéfique pour l’élévation de l’âme, si cette douleur s’installe là, tout près, tapie dans la pénombre, elle devient comme la pourriture, filante et irréelle, avec une odeur acre qui usurpe l’air dans les poumons et envahit la bouche d’un goût amer. Je souffre de cette douleur et je ne sais pas comment la dompter. Toute cette vie dehors, et maintenant cet enfermement dans ce lieu si sombre, annihilent ma personnalité et me font oublier qui je suis vraiment.
D’ailleurs, pour les vivants, je suis déjà mort au fond de ce trou. Je n’existe plus, je ne suis que l’ombre de mon ombre, négation de ma naissance et de mon existence sur cette terre. Le nom qu’on m’avait donné en des temps immémoriaux où j’étais encore quelqu’un aux yeux des autres, un nourrisson promis à un brillant avenir, ce prénom qui habille tout être humain, n’est finalement devenu qu’un surnom sur ma carapace, comme un qualificatif sans forme et sans résonance. Je suis devenu « le fou du fond du couloir », le numéro 666, monstre bestial et meurtrier qui évolue dans ces bas-fond de turpitude. Et la négation de moi-même, par l’affirmation de mon évanescence, va me conduire irrévocablement dans le monde des disparus, tôt ou tard.

Et là, au-dehors, au travers des murs opaques, j’aperçois cette lueur qui m’attire inexorablement, vers la plénitude de ma non-existence, fantôme parmi les morts, même pas encore détruit que déjà oublié pour le commun des mortels qui m’entourent. Dégoût et lassitude sont devenus mon lot quotidien et je m’enferme peu à peu dans la prison de ma prison, réceptacle de ce corps calciné par les blessures que l’on m’a infligées.
Il n’y a plus d’espoir, je sais que je dois le faire, pour ne pas continuer à sentir ces remords qui m’arrachent des cris de douleur dans mes cauchemars. Cette trahison dont je ne suis pas responsable, ces crimes que je n’ai pas commis mais qu’on m’impute pour soulager la conscience des coupables broient ma lucidité qui n’est plus que déliquescence de mon être suprême. On m’a enfermé pour laisser les autres en liberté, on me dit fou pour que les autres ne saisissent pas leur propre folie et la justice des humains n’est que le bras amer de la puissance des vivants qui gouvernent ce monde… de fous.

Il n’y a plus de rêves, il n’y a plus ces montagnes de couleurs que j’essayais d’imaginer dans mes espoirs les plus chers. Je voulais sortir de ce trou et on m’a barré ma libération avec des traitements qui ont fini par taire mes aspirations. Je sens que peu à peu, je m’enfonce dans cette terre meuble et le peu d’intelligence qui me reste sera anéanti par les médicaments qu’on m’administre. J’ai fini par croire que je pense trop et j’aspire peut-être, enfin, à devenir cette bête que l’on croit que je suis, ce monstre de haine que l’on brandit sans cesse au-dessus de ma couche. Cette pensée, il est vrai, me fait approcher peu à peu du sentiment de non-compréhension de ce qui m’entoure. Je vomirai peu à peu cette conscience qui me fait encore entrevoir une onde de lumière dans le fond de ces entrailles.

C’est la dernière fois que je t’écris car la folie que l’on m’impute me tue lentement. Comme homme, on peut mourir à toute heure, à toute minute, par accident, par volonté et il n’y a rien qui peut empêcher cette mortalité. C’est un cheminement fatal et la révélation du néant qui suivra s’est attachée à mon enveloppe comme pour m’habiller de frasques pour mon dernier voyage. Mais je suis encore pour l’instant emprisonné en moi, dans les murs de mes chairs, mon corps est mon carcan.

Mon ami, il y a des jours où je vois cette masse sombre s’éclairer de quelques lueurs. Si seulement je pouvais sortir de cet enfer, si je pouvais m’enlever ces chaînes invisibles que l’on met sur mes poignets. Si je pouvais faire un procès à cet aréopage de savants plus fous que moi. M’élever au-delà de ces murs de poussière et rejoindre le peu de chaleur que le soleil peut encore accorder à cette terre avant son coucher définitif, tué par des hommes avides de commander la lumière. Mais ces visages méphitiques qui enfoncent tous les jours des aiguilles dans mon bras pantelant m’inondent de traitement de poisons éternels, culmination de la science humaine qui croit gouverner un monde qui s’impose pourtant tout seul.

J’ai envie de crever et je ne t’écrirai plus. Je sais que de toutes façons tu n’existes que dans ma conscience, celle qui me fait croire que je suis encore un homme et non une bête féroce. Tu n’as d’ailleurs jamais répondu et tous ces feuillets que je remplis de hiéroglyphes illisibles pour le commun des mortels continueront à s’empiler sur les montagnes de déchets de la servitude humaine. Et pourtant mon Ami, si tu savais comme j’aimerais traverser ces murs de sombres traits qui strient mes yeux, ma tête et mon corps, afin de retrouver la chaleur de tes bras et la lumière diffuse du lever du jour. Si tu savais mon Ami...


Numéro 666


© Delphinium Mai 2009


[Photos Cergie]

mercredi 3 septembre 2008

Transparent


Salle d'embarquement, Roissy, le 26.04.08 à 11H02
Wondassista m'a fait l'honneur et le bonheur d'écrire (en français puis en anglais) pour cette photo
Thank you, Wondassista, for your look and your (French and English) words at this picture




As-tu jamais connu la solitude?
Tu l'as sûrement rencontrée quelque part
Parmi les gens plutôt qu'à part
Tu entends leur bruit, leur vacarme autour de toi
Ils passent, discutent, se disputent, t'entourent, te contournent, te dépassent...
Tu es là
Serais-tu transparent?
Toi aussi parfois tu ne les vois pas
Ils sont dans la brume, loin, flous...
A peine si tu pouvais les distinguer
Et le train arrive. Bien sûr, puisqu'on l'attend.
Qui sait qui sera assis dans ton compartiment
Qui sait où il se dirige
Parfois on a juste envie qu'il circule pendant longtemps, qu'il nous oublie
Et le train circule
Passent les paysages, les gens, feuillets jaunes d'un album d'antan
Passent vite au gré du vent..., juste perçus par les yeux des enfants
Qui regardent derrière les vitres, transparents...





Have you ever been lonely?
Sure you have...
Especially when you're surrounded by people
You can hear their voices, their din,
They pass away, debate, argue, surround you, bypass you

You are here
Are you transparent?
You too can't see them sometimes
They are in the mist, far, blurred
You can hardly see them
And the train arrives...
Sure, everybody's expecting it
Who knows who will be sitting next to you
Who knows where it's going...
Sometimes we just want it to move on, to forget us
And the train moves on; landscapes, people go along
such as photos setted in an album, pass away, gone with the wind, just seen by children's eyes who look through the window...Transparent


vendredi 2 novembre 2007

Revenir sur mes pas *** To retrace my steps

Blois, le 27.07.07 à 15H30. Photo : Cergie

Revenir sur mes pas

Lorsque qu’elle était enfant, Maman lui achetait des chaussures de multiples couleurs et petite fille, elle gambadait à travers la vie, sans soucis du lendemain, sauf ceux des devoirs et des leçons de son âge, chaussée de tous ses rêves et parcourant la route de l’enfance en chantant joyeusement.

Espadrilles, sandales, ballerines. Des rouges, des bleues, des blanches.

Avec ses crayons de couleur magiques, elle façonnait le monde à sa manière, quelques coups par-ci, un peu de couleurs par-là et ses chefs-d’oeuvre naïfs lui renvoyaient l’image d’une famille heureuse et unie. Papa était fort comme un roc, Maman tendre comme la goutte d’eau qui roule pour enlever toutes les poussières des ennuis d’enfant.

Ses rêves partaient au-delà des montagnes pour y trouver la pureté de l’univers. La terre était ronde et où qu’elle se trouvait, elle n’avait qu’à tendre les mains pour rencontrer le bonheur.
Depuis son balcon, elle pouvait toucher des doigts les montagnes, saisir délicatement les flocons de neige qui tombaient et rêver à une terre blanche et ouatée dans laquelle plonger voluptueusement. Lorsque l’été rougeoyait, elle s’imaginait son village endormi sous la neige. Alors que l’hiver s’étendait, elle revoyait le chaud soleil lécher doucement les chères parois rocheuses lors des crépuscules étincelants. Le monde, c’était elle qui le construisait, avec ses songes d’enfant, simples et colorés, célébrant la douceur de vivre. Et elle imaginait son prince l’enlever par-dessus les nuages pour atteindre le sommet inaccessible de sa montagne adorée.
Même quand les cieux ouvraient leurs écluses, avec ses bottines colorées, elle réinventait la lumière de l’astre de feu et elle faisait chantonner les oiseaux en sautant allègrement dans les flaques sur les chemins de l’école.

C’était simplement l’enfance
Temps de l’éternelle innocence, temps de la transparence, temps de l’insouciance


Et puis elle a grandi et ses chaussures colorées sont devenues bien trop étroites pour franchir les obstacles semés tout au long du chemin de l’existence.
Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.

Brusquement, sans s’y attendre, elle avait atteint l’âge de la déraison, ramassant en pleine face les éclats de ce monde de fous. Le temps n’a plus débordé de la coupe de ses songes. Et les draps frais qui sentaient bon les comptines chatoyantes se sont transformés peu à peu en un linceul gris qui enveloppa secrètement ses espérances enfantines.

Les rêves qu’elle avait encore se bornaient à se heurter aux parois de son incompréhension. Depuis la fenêtre de son cœur, elle essayait encore de tendre la main pour retrouver le bonheur enfoui dans ses souvenirs, la chaleur du foyer mais le temps filait entre ses doigts et les cailloux dévalaient les montagnes en une avalanche d’interrogations infinies. Il n’y avait plus de printemps, rien qu’un hiver froid et sans fin qui encerclait toute vie et la rendait fugace et ténébreuse. Le monde n’était plus rien, qu’un bateau ivre qui prenait l’eau sur les rivages de l’univers, dans une atmosphère d’apocalypse et de turpitudes. Et le prince n’était qu’un guide fou dans un désert rempli de mirages orgueilleux.
Même quand le soleil réchauffait l’atmosphère chargée de poussière de plomb, elle n’arrivait plus à se souvenir de sa caresse sur sa peau et elle parcourait le chemin de la vie comme un automate déjanté gesticulant dans la foule des anonymes.

Ce n’est plus le temps de l’enfance
Tout est devenu lourd et opaque à porter


Espadrilles, sandales, ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.
Elles sont devenues maintenant minuscules ces chaussures dans lesquelles elles voudraient à nouveau gambader, parcourir les sentiers pour retrouver tous ses amis perdus, tous ces gens partis, dit-on, dans un paradis auquel elle ne croit plus. Elles n’existent même plus, juste peut-être dans des souvenirs émus ou sur des photos de vacances jaunies qui racontent tant de moments de bonheur envolé.

J’ai une requête, simple et pourtant irréelle. J’aimerais retrouver mes espadrilles, mes sandales, mes ballerines. Les rouges, les bleues, les blanches.

J’aimerais être vêtue de rêves et de couleurs pour que, où que j’aille, les chemins pris se transforment en cascades de joyaux infinis et chatoyants.
J’aimerais que mon prince me saisisse délicatement dans ses bras pour me transporter au-dessus de la couche des nuages sombres afin de me montrer que le monde est encore lumineux.
J’aimerais sauter dans les flaques et rire aux éclats et que les gouttelettes d’eau roulent et fassent disparaître toutes les poussières accumulées sur ces visages d’enfants.
J’aimerais avoir assez de crayons de couleur pour dessiner toutes les personnes chéries et les mettre côte à côte près de moi afin de les avoir toujours dans mon cœur.
J’aimerais colorier les bulles des songes des gens que j’aime pour leur dire, aimons-nous, rions, avant qu’il ne soit trop tard.
J’aimerais que mes pieds, chaussés d’étincelles de vie délirante, transfigurent mes pas, malaxent la tourbe triste de nos existences et la transforme en poussière d’étoile et d’arc-en-ciel déposée délicatement dans les tréfonds de mon cœur.

J’aimerais simplement

Revenir sur mes pas

©
Delphinium Novembre 2007





Blois, le 27.07.07 à 15H20. Photo : Cergie

J’ai pris la photo des petites chaussures à Blois en bord de la Loire. Il m’a semblé que seule Delphinium pourrait en tirer quelque chose et je la lui ai soumise dès que je suis rentrée à Cergy.
Lorsque j’ai reçu son texte, j’ai été ahurie. Ce texte collait étroitement à ce que nous avions ressenti Patrick et moi ce jour là, à cet endroit là...

Nous étions au Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire, ce dimanche là. Nous avions couché à Blois, le samedi soir, et y sommes repassés en repartant sur Paris. Tout ce temps Patrick a eu les yeux tournés vers le fleuve. Il me serinait sans arrêt : "c’est incroyable, la Loire n’est jamais si haute en été"... Il me faut préciser que toute son enfance et adolescence s’est passée à Saint-Sébastien-sur-Loire, dans la banlieue nantaise (44). Et de ci, de là, nous descendions sur une berge. Nous regardions un pont, un barrage de régulation de débit, des gabares.
Ces deux photos ont été prises à Blois près du pont. Cet homme nous a interpellés. Il nous a proposé de traverser à bord de cette antique charretière. Patrick a refusé. Cet homme et moi avons beaucoup insisté. Rien à faire. J’ai alors pris la mesure de sa nostalgie. Il était en bord de Loire. Il avait besoin de recueillement et de se retrouver seul avec lui-même et le fleuve.
La charretière est partie en travers du courant. Nous sommes remontés vers la voiture, j’ai vu les chaussures oubliées sur une table de pique-nique. Un rayon de soleil, je les ai photographiées. Nous sommes partis en direction de Paris. Patrick alors a dit : "j’aurais dû"...
Il le dit, encore aujourd’hui. Mais il ne pouvait ni ne peut plus retourner sur ses pas...

Merci à Delphinium. Sans que nous en ayons parlé, elle a soupesé le poids de ces petites chaussures à l’aulne d’une mélancolique et tendre nostalgie.
Merci Delphinium, tu as offert, comme un baume, ce texte consolateur à ces petites chaussures surgies du passé au bord d’un fleuve.

Cergie



I’ll not translate this entire message but just give some explanations.
On last summer, I sent a photograph to Delphinium and here at the top, is the text she wrote. A bit nostalgic and a lot poetic. It speaks about a person who regrets the time of her childhood and would like to retrace her steps.
How weird it is. My husband and I felt this nostalgia too when I took this photograph.
We were close of Blois, one town where is a royal castle, alongside Loire River, during a weekend. I must say that my husband lived as kid and teenager near Loire River. We were looking at the river when this man on the second picture offered us to go up on this "charretière", which is an ancient boat to carry carts. Patrick said "no thank you". I know why. He needed only to look at the river. I saw the small shoes on a picnic table and photogaphied them. When we were in our car, my husband regretted not to have accepted. He would have liked to retrace his steps. At the same time in the past and on the ancient boat...

jeudi 23 août 2007

Imparfait Présent

Le 06.08.07 à 16H40 (4;40PM)

L’avantage d’avoir un APN est que l’on peut immortaliser des images qui font penser aux amis et personnaliser une carte postale éventuellement. Celle-ci est pour un ami habitant et travaillant en Suisse. Imparfait Présent.

Je vous ai dit hier avoir en me levant eu du soleil dans le cœur malgré la forte pluie. Stephen Bess m’avait annoncé la bonne nouvelle de la parution d’un poème qu’il avait écrit sur une de mes photos. De fil en aiguille, j’ai pensé à toutes les collaborations que j’avais eu tant plaisir à faire, je suis allée mettre un mot à Lynn. Et j’ai eu une grosse nostalgie en repensant à ce mois de novembre 2006 où Stephen, Lynn, Claudine et moi avions collaboré. Les choses vont vite dans le monde du blog, les vies ne suivent pas des rails toujours parallèles, les amitiés se font et se défont. Les présents se font absents. C’est la vraie vie qui veut cela. Et justement en revenant de mettre un petit mot à Lynn qui depuis si longtemps ne publie plus, je suis passée chez Imparfait Présent. Un message paru à l’instant y annonçait que son blog est pour le moment entre parenthèses.

Et bien voilà, le soleil s’est alors caché pour moi. Et j’ai de nouveau entendu la pluie tambouriner sur le toit et les velux. Et puis l’eau tombait si dru dehors qu’elle a pénétré dans la maison et s’est mise à couler de mes yeux et à ruisseler sur mon visage.

Imparfait Présent a beaucoup écrit à partir de mes photos. De très beaux textes comme il en a le secret. D’un trait, avec des mots simples et forts. "L’équitable de multiplication", "nos ailes en des cendres", "lune" et "cours en der". Et puis de merveilleux et généreux textes à l’occasion de ma fête et de l’anniversaire de Chamamy.

Stephen m’avait fait l’honneur il y a quelques temps de me décerner le Blogger Reflection Award, justement parce qu’il avait aimé écrire pour une de mes photos.

Imparfait Présent, pour tout ce que tu m’as apporté, pour tous les textes que j’ai aimé lire et commenter chez toi et qui m’ont tant appris, je te transmets ce Blogger Reflection Award. A toi d’en faire ce que tu veux.
C’est en effet ce que TU veux qui compte et est important.



A few times ago, Stephen awarded me the Blogger Reflection Award, because he likes my blog, whom I am and that we had a pleasant collaboration. I was lucky : he wrote a poem for one of my pictures. And the best think which happens now is that this poem will be published. I was not surprised at all: writing ""Imagining Sète" was a great job and it is an extraordinarily inspired poem.
Thank you and congratulations, Stephen, for the poem and also for the Award.

Imparfait Présent is a poet who often wrote beautifuly for my pictures. I like to read his words and it is an honour for me to ask him to receive this Thinking Award Blogger.

mercredi 22 août 2007

L'Arbresle, Rhône (69)

Le 19.08.07 à 18H55

L’Arbresle, où habitent notre fille Anna et son compagnon Anton est située à 20 kilomètres à l’Ouest de Lyon par la RN7. C’est une agréable petite ville de 32 000 habitants dans un environnement vert et ensoleillé entre pays Lyonnais et pays du Beaujolais. Pittoresque, les sujets à photos y abondent. Par exemple, ce ne sont pas les petits félins qui manquent dans les rues de l’Arbresle et ils sont moins effrayants que les vrais lyon(s).

Le 18.08.07 à 11H25

Il n’y a pas trop de problèmes de stationnement et il y a une gare.
[Nous retournerons plus tard en Bretagne... et ailleurs...]

I took these photos in the nice little town (32 000 inhabitants) where live now my daughter Anna and her fiancé Anton.
There are plenty cats in the streets.


Le 19.08.07 à 10H00




La pluie tambourine sur le toit et les velux ce matin, et cependant j’ai du soleil dans le cœur. En ouvrant ma boîte à courriel, j’ai découvert ce message de Stephen Bess:

Stephen Bess said this morning :
"Hello my friend! The photos are lovely. By the way, I wanted to tell you that my poem about Le Cimetière Marin will be published in an online journal in October. Thank you so much for asking me to do that. It has paid off. Bless you."
22/8/07 03:30


Le cimetière marin de Sète... J’avais soumis cette photo à Stephen publiée le premier novembre dernier pour la Toussaint et la célébration de l’anniversaire de la disparition de Georges Brassens. Stephen avait écrit un poème merveilleux que Claudine avait accepté de traduire en Français.
J'ai aimé cette collaboration à laquelle avait pris part Lynn, comme j'ai aimé toutes celles que j'ai eu la chance de faire depuis le début de Cergipontin. Je suis heureuse pour Stephen, mais cette reconnaissance, il la doit à son seul talent et à son travail patient de recherche. Suivez le lien et découvrez les mots de Stephen.
Cliquez sur l'intitulé "collaboration" si vous souhaitez en découvrir l'ensemble.

IMAGINING SETE

Merci Stephen et félicitations à toi...

vendredi 27 avril 2007


L’eau descend du bief amont au bief aval telle un fleuve. Elle devient étale. Le bâtiment quitte le havre au moteur et sort en mer...
L’air descend de haute pression en basse pression tel un fleuve. Il devient vent... Le bâtiment borde la voile, vire de bord et prend le large...

La Femme, en bas ou en haut de sa maison, regarde l’escalier et décide si elle va le descendre ou le gravir.
Plus que la mer, plus que le vent, Elle est LIBRE de sa vie...

Heureux anniversaire HPY

Happy birthday to you HPY

- Cergie et Reflexe -


Le port de Fécamp s'est implanté à l'embouchure du Valmont, petit fleuve côtier

dimanche 15 avril 2007

l'équitable de multiplication

Lyon le 08.04.07

Les mots d'Imparfait Présent
sont sur : Je t'ai, l'encre!

Les mots si on les lie les uns aux autres percent les secrets de ce que nous sommes.L’émotion persiste et se crée entre les uns et les autres car nous sommes une somme de maux et d’émotions, en somme.Les hommes, si on les lie les uns aux autres par ce secret qui est l’amour, pourraient ils oublier leurs divisions qui ne tombent pas juste ? Juste une multiplication d’amour, en somme. D’égal à égal.A moins qu’il faille payer l’addition pour se rendre compte que nos calculs ne valent pas grand-chose.Et tous ces mots mis bout à bout, ce n’est pas grand-chose et si tu ne les lis pas, je ne t’en veux pas. Ces mots ne sont que des vœux d’amour, de bonheur, de paix, de compréhension, d’entente et de fraternité.C’est une sorte de théorie des ensembles. Ensemble on se complète, s’apprend des choses que l’on ne soupçonnait pas. Entendre la peur de l’autre me fait parfois, souvent, mal au ventre. L’arrogance, le dédain, et tous ces sentiments de supériorité me glacent le sang.Les sens uniques entre les hommes n’existent pas. Je veux donner et je veux prendre.Alors tu peux effacer de ta mémoire ce que tu lis, ce qui te lie. Tu peux oublier les mots, les lettres. Les maux, les êtres. Ne voir que toi dans les miroirs. Moi je vois tout un monde. Un ensemble de mains. Un ensemble de demain. Un monde dans lequel je veux donner et je veux prendre.



The words on the picture are meaning :
WHAT DO YOU DO WITH MY WORDS
IF YOU DON'T READ THEM
DO YOU ERASE THEM
WITH YOUR STEPS ?
You may click on the link and comment on Je t'ai, l'encre!
which is Imparfait Présent's blog

vendredi 16 mars 2007

Haguenau : la corneille *** crow

Haguenau le 04.03.2007

"Cette photo me fait penser à une chanson de Barbara qui dit qu'il ne faut jamais retourner sur les lieux de notre enfance à cause d'une trop grande souffrance. Ou quelque chose comme ça"

- Eric -

***************

Un toit, une maison
Oiseau noir, il vole
Si seulement je pouvais voler
Est-ce que je vivrais sur un toit ?
Un appartement avec terrasse
Une chambre avec vue
Ah, voler comme un oiseau
Oiseau noir, je t'envie

- San Nakji -

A roof, a home
Black bird, she flies
If only I could fly
Would I live on a roof?
A penthouse apartment
A room with a view
Oh, to fly like a bird
Black bird I envy you.

- San Nakji -


***************

Il y a deux semaines, c’était "à moi l’Alsace !" Je n’ai même pas publié une seule photo de ce bref passage sur la terre de mes ancêtres. Il faut avouer que j’ai surtout beaucoup fait la fête. J’ai bu du Crémant et du Gewurztraminer à flot. Mangé de la flammenkusch à gogo et du jambon braisé moelleux à souhait. Les alsaciens adorent faire la fête et danser. Ils apprennent dès l’enfance en famille avec un oncle, un père, une grand’mère. Et les chaises se vident dès que les premiers accords résonnent. Le samedi 03 mars, j’ai appris à danser la valse sautée à l’alsacienne. En deux mots : ne pas regarder ses pieds. Faire des petits pas glissés et écouter la musique. C’est très facile. Surtout avec un professeur expérimenté. La marche c’est plus facile encore car ça tourne moins. En tout cas voir des danseurs alsaciens est un régal : ils sautillent avec légèreté sur la piste et tournoient sans fatiguer... Mangeant et dansant on arrive ainsi sans se rendre compte à trois heures et demi du matin. Et lorsqu’on sort de la salle municipale on s’aperçoit qu’on n’a rien vu de l’éclipse de lune et qu’elle est là au firmament toute ronde, éternelle.

Dimanche matin, pas très tôt, nous sommes tout de même sortis faire un tour dans Haguenau. J’ai pu saisir l’envol d’une corneille noire. C’est instructif une telle photo. Ca vous oblige à vous documenter. Il s’agit bien d’une corneille noire. Vous pouvez me croire, je l’ai vue de profil posée sur l’arête du toit (j’aurais préféré réussir cette photo là, je l’avoue). La queue carrée ne peut tromper. On dit patte et pied. Donc j’imagine qu’on peut dire plante de pied. C’est ce qui est de plus beau sur la photo.
J’ai tout de suite pensé à Eric et San Nakji. J’apprécie beaucoup leur dérision, leur décalage, leur humour. Surprise ! Je n’ai obtenu ni de l’un ni de l’autre ce à quoi je m’attendais...
Cergie

Comme d'un coup d'aile
Balayer les souvenirs
Maison de l'enfance


de Miss_Yves


jeudi 15 mars 2007

Chamamy dans un drôle d'état



Ce serait un monde virtuel ensoleillé. Un monde virtuel dans lequel il n’y aurait pas que des rues du commerce à chaque blog. Où au carrefour des espaces individuels, des "moi je", des "mon espace", "ma musique", "ma photo", "mon texte", il y aurait des jardins pour tous. Des jardins pour les curieux et des curieux jardins. Des jardins dans lesquels tout le monde pourrait entrer et y mettre sa graine.



La grande prêtresse de ce mouvement "jardins virtuels pour tous" serait Chamamy. La reine du curieux jardin. Son jardin, il est immense. Elle nous emmène partout où elle traîne ses yeux. Elle nous fait faire des cueillettes insolites. Elle nous souffle son vent d’ange à toutes les saisons. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou que le soleil brûle, la récolte est assurée. Chaque photo s’embellit avec le temps comme un bon vin. Des vendanges sans frontière, des vendanges du sourire, de l’amour de la vie.


Alors pour cette occasion particulière, nous lui aurions bandé les yeux à Chamamy. Pour lui faire une surprise. Avec comme objectif de la rendre dans tous ses états, Chamamy. Nous lui aurions bandé les yeux dans notre monde virtuel, débranché le câble l’espace d’un instant, le doigt sur l’antenne wifi, pour ne pas qu’elle voie... Nous aurions ouvert le portail du grand jardin, là-bas à quelques encablures d’ici. Ce jardin là, vous savez, celui-là même qui quoi qu’il arrive est toujours en fleur. Même quand la neige se décide à tomber. Ce magnifique jardin, couvert d’oliviers, de lauriers roses et blancs.


Nous aurions dressé tables et bancs. Fait crisser les nappes à carreaux. Fait couler le vieux télégraphe et le Mas de Berthe à flots. Fait chanter la tapenade et l’huile des Baux. Fait griller quelques rougets de roche achetés au marché de Fontvieille. Disposé quelques bougies sur une tarte aux abricots du marché de Maussane. Nous en aurions fait des choses, à l'occasion de notre banquet de notre république des blogs, notre drôle d'état. Nous aurions banni les "moi je". Nous aurions construit un monde virtuel fait de nous et oublié tous les temps, comme le sait si bien le faire Chamamy.


Et puis nous lui aurions ôté le bandeau de ses yeux virtuels pour voir sa réaction :
1…
2…
3…
Et hop ! Chamamy dans un drôle d'état ! Bienvenue dans ta
république de blogs aux jardins pour tous.
Joyeux anniversaire !

Happy birthday to you, Chamamy !

This message is dedicated to our friend Chamamy. We are
celebrating her birthday today and we would like to let you get to
know her a little more.


Cergie, Imparfait Présent, Maxime, Reflex

vendredi 5 janvier 2007

Nos ailes en des cendres


Nous allons finir par nous brûler les ailes
A force de faire le grand écart
On peut faire mine de marcher sur des œufs et de mettre les points sur les i
L’écart se creuse et les feuilles tombent
Les corps se bronzent sur les plages
Et là derrière, la dernière page se tourne
Tout le monde tire sur la couverture
Et nous allons finir par nous brûler les ailes
Nous allons finir, tout court
Tu cours, tu cries, mais quand tu passes ta main tes doigts sont gris
De poussières acides et de rayons ultra-violents
Nous brûlons les branches sur lesquelles nous sommes assis
Nous scions les planches qui font les lits des torrents de boue
Dehors l’air est vicié par nos agissements vicieux
On dort, on dîne comme si de rien
Mais c’est immense
Cette immense faiblesse nous perdra
Avec ou sans lumière, avec ou sans froid
Nous perdons le contrôle de tout ça
Et « ça », c’est tout
C’est tout ce qu’il nous faut
Et c’est beaucoup
Beaucoup d’attention qu’il faudrait
Nos intentions sont décevantes
Alors que nous amorçons la descente
Oui, nous allons finir par nous brûler les ailes
Car nos envies sont plus grandes que nos devoirs
Les ronronnements de nos machines couvrent les bruits du désespoir
L’environnement est un concept plutôt qu’un fait
Il faut qu’on s’aide et qu’on concède
Que l’on éteigne nos feux de joies
Que l’on allume les feux de détresse
Nous sommes en panne à l’intérieur
Nés sous les signes extérieurs
La maison mère est enflammée
Car cette vie là avec piscine
Détruit à petit feu ce qu’il nous reste
De mauvais plis en mauvais plans
Nous allons finir par nous brûler les ailes
Et pour notre dernier cadeau de Noël
Juste des cendres
Mais il sera trop tard pour se demander qu’en faire

Imparfait Présent


Imparfait Présent a écrit ce merveilleux poème, qu'il m'a donné à publier en même temps qu'il le publie. Vous pouvez découvrir d'autres textes sur son beau blog : "Je t'ai l'encre"

Photo : Cergie
Le Rocher a pris feu le 1er Juillet 2005 : incendie d'origine criminelle. Les deux enfants et leur cousin ont été envoyés dans les vignes qui sont en contrebas, les parents sont restés à la Bastide. Le feu s'est arrêté au dessus de la bergerie. Le Rocher est planté d'une forêt naturelle de toutes sortes d'essences. Chêne liège, chêne vert, chêne blanc dit pubescent, micocoulier, platane, mimosa, châtaignier, pin maritime, houx, sorbier, genévrier cade, cyste cotonneux, myrte, bruyère arborescente etc... Il faut imaginer le Rocher juste après l'incendie , l'odeur que je ne peux décrire puisque je n'y étais pas, les silhouettes calcinées. Certains arbres ont survécu et d'autres pas.


Imparfait Present wrote this wonderful poem. I'm publishing it here at the same time he's publishing it on his blog.The poem and the pictures I took on the Rock (where I was during my Christmas Time) are inspired by the problem of human nuisance on nature. The Rock was in fire the 1rst of July 2005, and it's still possible to see on it much scars of this tragedy...

mercredi 13 décembre 2006

La Sainte Luce: lumière *** Light

Photo: -Reflex-

Photo: -Maxime-

"A la Sainte Luce, les jours s’allongent du saut d’une puce
A Nadal (Noël) du pied d’un gal (coq)
Et à l’an neuf du pas d’un bœuf
"
J’ai retrouvé ce proverbe populaire en faisant des recherches sur la Ste Luce Il fait référence à des dates du calendrier Julien qui a précédé notre actuel calendrier Grégorien. Dans notre calendrier actuel, la Ste Luce est fêtée le 13 décembre alors que les jours ne rallongent vraiment que le 22 décembre. Un calendrier des postes est indispensable pour suivre les heures de coucher et de lever de soleil.
Le 3/12/2006 le soleil se couche à 15h54, les 4,5,6/12 à 15h53. Du 7 (Ste Luce le 13) au 16/12 à 15h52. Du 17 au 19 à 15h53…
Plus on va vers l’est plus le soleil se couche tôt. A Berlin qui est à l’heure de Paris, c’est très, très sensible et particulièrement déprimant. Plus on va vers le nord, vers les pays Scandinaves, plus les journées sont courtes et il y a des coins où le soleil ne se lève pas du tout en ce moment. Mon père passait sa retraite dans l’est de la France, à Epinal dans les Vosges. Pour lui la lumière du jour était essentielle à son moral, il en tenait le compte sur un petit feuillet volant. La Sainte Luce symboliquement, marquait pour lui le renouveau, le printemps à venir. Luce, c’est aussi Lucie, mon prénom dans la vie qui veut dire lumière.

A la Ste Luce, depuis mon départ de la maison, j’avais toujours un coup de fil. Depuis bien des années ce coup de fil me manque. Je ne me souviens même plus bien de la voix de mon père. Elle me manque...
-Cergie/Lucie-

How to translate this post ? My English is not so good. I can just explain that to day is the day when the sun sets the earlyer in the year. Then it will slowly set later and later. This day is Sainte Lucie day. My true name is Lucie, and means "light". Day light is very important for humans, for the beginning of humanity and especially in the North Countries where, in winter, there is no daylight at all.
My father was so attentive to this phenomenom and never forgot to wish my day until his death. We were five to do this message today. And it is a great emotion for me.


Photo: -Chamamy-

La semaine dernière, c'était la Saint Nicolas. C'est beau la Saint Nicolas.Ca se fête. Ca rappelle des souvenirs. Ca en laisse aussi. Il défile dans la rue devant des centaines de personnes. Il distribue des biscômes. Il y a les pères fouettards qui l'escortent. C'est beau la saint Nicolas.
Et puis juste, tout juste une semaine après, c'est la sainte Lucie. C'est beau aussi la sainte Lucie. Ca se fête. Oui. Parce qu'il existe une Lucie quelque part à un bout du monde virtuel qui mérite qu'on lui célèbre son jour. Oui. Parce que cette Lucie là, elle s'intéresse vraiment aux autres. Aux hommes et aux femmes qui se cachent et se protègent derrière les écrans. Cette Lucie ci, elle est forte. Très forte. T'as beau te protéger derrière ton écran total, mettre de l'indice 100 ou même un pare-feu, elle sentira à l'autre bout de la paire twistée ton cœur qui bat, tes sourcils qui se soulèvent et ton pied gauche qui se met à tapoter le plancher.
Elle est comme ça Lucie. Si. D'ailleurs elle les fait twister tes notes sur ton blog. Elle prend le temps. Elle décortique tes mots. Elle fait ta connaissance. Elle s'intéresse. Elle te laisse des commentaires, des vrais commentaires qui vont au fond des choses et au fond de toi aussi. Elle est généreuse Lucie. Elle va plus loin que son blog. Elle partage. Elle crée. Elle construit avec les autres. Et elle partage tout avec nous. Ce qui l'a marquée aujourd'hui. Ce qui l'a marquée dans sa vie. Ses souvenirs les plus tendres, les plus durs, les plus doux. Elle t'apprend la vie en t'apprenant la sienne. Elle est sage et curieuse en même temps, Lucie.
Lucie, elle donne beaucoup et elle mérite bien que ce jour soit le sien. Si, si, si, Lucie.
-Imparfait Présent-


Merci mes amis de m'avoir offert en ce jour le meilleur de votre talent.
-Lucie-

Merci au petit dernier arrivé (c'est bien loin la Nouvelle Zélande)
San Nakji
Thanks to the last arrived (he came from so far: from New Zealand)

vendredi 17 novembre 2006


il y a des zombis sur la plage
There are zombies on the beach
A suivre
To be continued

mardi 14 novembre 2006

Imparfait Présent: bon anniversaire *** happy birthday

Photo: Reflex

Imparfait Présent a parlé dans son dernier texte co-écrit, de voyages solidaires. Voyages à la fois multiples et divers où l'exploration de la toile est de mise.
Une culture du partage s'est instaurée avec ces espaces de dialogues et d'échanges, des amitiés sont nées, nouées au fil des jours et des écritures. La relation est, elle-même, ouverture vers l'autre.

Aujourd'hui mardi 14 novembre, Anouschka, Cergie, Reflex et moi-même, sommes réunis pour souhaiter un bon anniversaire avec nos meilleurs voeux à cet ami qui nous est cher : Imparfait Présent.
Je vous invite en ce jour assez particulier à faire une balade sur les cimes verdoyantes de la Suisse pour assister à l'envol des mots sous formes musicales afin d'offrir un cadeau commun, une toile peinte à plusieurs tons, couleurs et voix.
Aujourd'hui, escale sur les hauteurs aux sons des cors des Alpes.

Texte: Lynn



Et si l’on se donnait rendez-vous sous le cadran blanc, bonne révolution de novembre ? Sous le même décan, nous arrachons les aiguilles à la botte de foin. Fil de tes jours contre émail de mes nuits, concordance (im)parfaite du présent simple sur une toile qui nous lie.

Photo et texte: Anouschka




On aurait dit comme ça, "rendez vous à la Rotonde". Ce serait facile pour moi, je sortirais métro Jaurès. Tu serais arrivé en BOURRASQUE, un peu aVENT. Tu n’es guère patient, alors tu aurais TOURBILLONné. Des feuilles de platanes brunes et dorées t'enrubanneraient de volutes. Ça, je te reconnaîtrais tout de suite, à la petite lyre qui oscillerait en l'AIR. Et toi, pareil. Parce que j’ai toujours un appareil. On se ferait la BISE, peut être pas. On descendrait le quai de Jemmapes, la Villette dans le dos. On franchirait toutes les passerelles, toi dessous, moi dessus. L’eau ferait des friselis et les mouettes s’envoleraient sous ta RISÉE. Tu me parlerais atmosphère, oui, atmosphère, ATMOSPHÈRE ! Tu me dirais, stratus, COURANTS ASCENDANTS, dépressions, surpressions. Tu me dirais, c'est ainsi que j’ai pu arriver jusqu’ici, grâce au THERMIQUE JORDAN et à l’antiCYCLONE de Sibérie. On entrerait chez Jenny, à la République. Ben oui ! C’est pour ça que tu serais venu ! Pour fêter avec moi ton anniv devant une choucroute royale au champagne ! J’ai été déçue pour toi, tu as seulement SOUFFLÉ dessus pour la refroidir. Et puis j’ai été déçue aussi pour moi, parce que je me réjouissais de savoir enfin de quoi tu as l'AIR. Je m’en doutais bien un peu. Avoir un ami WILLIWAN, ça décoiffe, mais c’est frustrant.

Photo et texte: Cergie

Today, one more time here is a post made by different persons; actually, we are five
1) Imparfait Present, who only usually publishes texts or poems, all quite different
The job of imparfait present was only to be born on a 14th of November
And the four other persons did all the rest!
We did that for his birthday
2) Anouschka usually posts photos
3) Lynn has no photo on her blog, only words about the part of France where she lives, the south just abroad Mediterranean Sea
4) Reflex posts photos too
5) I, Cergie, you know what I do: some words, rather short stories and some pictures. I’m neither a writer nor a photographer
We are quite different too; however, because we are friends bloggers, we managed to do a post all together
I’ll not translate the words; they are not serious at all, I mean, they are not very interesting for who does not know us and our small world
I can speak about the pictures: the one at the top was taken in Switzerland. Our friend Imparfait Present is French, he is working there though, not really in the mountains, but he likes to be near them and have a walk when he decides to.
The one in the middle is a kind of abstract painting. I’ll not explain it, I’m not sure I'm really able to do that. You have your eyes to see by your own.
The one at the bottom is a detail of a pedestrian bridge across Saint Martin Canal in Paris
There is a very famous old film (l'Hotel du Nord - Marcel Carné as director - 1938) which was shooted on this bridge and in the Hotel du Nord just near it
Once, I’ll do a post about this Canal, it’s a very nice part of Paris.

mardi 7 novembre 2006

Au fil de la lune *** Following the moon

Nombreux sont les sentiers
au pied de la montagne
mais au sommet
luit aux yeux de tous
une seule et même lune

Ikkyu


Lune en Valais: Reflex, Suisse, le vendredi 3 novembre à 18h05.
Airbus A320 en partance de la lune: Cergie, Val d'Oise, le vendredi 3 novembre à 17h25.
La lune du grutier: Maxime, Limousin, le lundi 6 novembre à 7h46.
La pleine lune était au méridien à minuit dimanche
Le vendredi, elle était gibbeuse croissante. Il faut croire qu’elle était vraiment très belle en Suisse, dans le Valais, comme en Région Parisienne. Reflex et moi l’avons photographiée quasiment en même temps; Reflex de sa fenêtre (waow !), et moi en allant chercher le pain à Boissy. Alors l’idée a germé de publier la lune vue par différents yeux, en différents lieux, chacun sa "lune de proximité" en quelque sorte. Maxime a été mis dans le coup et est monté sur son toit lundi matin. Pourquoi le matin ? Ici, dimanche soir, il y avait un brouillard à couper au couteau. Ce devait être le cas en Limousin, mais Max est tenace. Il a réussi à choper la lune dans sa nacelle. Il n’a donc pas une lune gibbeuse croissante, mais une lune gibbeuse décroissante.
La lune tourne autour de la terre et a quatre phases. *La nouvelle lune : la terre est entre le soleil et la lune. La lune est au zénith à midi et est invisible. *Le premier quartier : la lune a la moitié de sa face visible. Il culmine au coucher du soleil. *La pleine lune : la terre est entre le soleil et la lune. La lune est au méridien à minuit. *Le dernier quartier nous montre la moitié de la face éclairée, mais de l’autre coté. Il culmine dans le ciel au lever du soleil. La phase gibbeuse croissante est la phase entre le premier quartier et la pleine lune. La phase gibbeuse décroissante celle entre la pleine lune et le dernier quartier. Pour savoir si la lune est croissante ou décroissante, c’est facile. Il suffit de se souvenir que la lune est menteuse. Quand elle fait un D dans le ciel, elle est croissante et quand elle fait un C elle est décroissante.

Poor me ! My English is not good enough to translate all this post. It is explaining the 4 different phases of the moon.
Here are three pictures taken by three different persons: Reflex, Maxime and Cergie at different places
Reflex is living in Switzerland, Maxime and I in France.

mercredi 1 novembre 2006

Sète:le cimetière marin *** The cemetery by the sea



Quelle aventure que celle dans laquelle nous nous sommes lancés ! Un vrai petit article de journal écrit à quatre fois deux mains, Stephen et Lynn pour les poèmes en anglais et en français, claudine / mousie pour la traduction et moi pour la photo originelle.
A Lynn et Stephen j'ai soumis cette photo.
A Stephen j'ai parlé des deux poètes Paul Valéry et Georges Brassens enterrés là, dans cette terre, je lui ai expliqué les marins disparus en mer, les mères, les femmes éplorées, et Stephen s'est documenté, a beaucoup travaillé, il a investi cette photo au delà de toutes mes espérances.
Lynn connait Sète, elle aime la Méditerranée à laquelle est dédié son blog. Elle a accepté avec générosité et talent, elle aussi, de participer à l'aventure, malgré un emploi du temps chargé, une famille débarquée à la maison et une difficile fin de bronchite.
Et Claudine ! Je l'ai prise au débotté, elle a aussi répondu: "présente !"

A tous les trois un grand "merci" et à nous quatre, "nous avons fait du bon travail" !
La parole à Stephen, puis à Lynn... Puis à Claudine...

It was a great adventure! Eight hands to do this article almost a paper one, Stephen in America, Lynn, Claudine/Mousie and I, Cergie in France.
I say "thank you, thank you !" to my three friends and to all of us "we did a good job, indeed !"
Stephen first, then Lynn and finally Claudine...

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"A poem is never finished, only abandoned."

Paul Valery, French Poet 1871-1945

Also buried at Le Cimetière Marin


My friend, Cergie in France asked me to write a poem to honor the sailors, fisherman, and writers that are buried at Le Cimetière Marin (The Cemetery by the Sea) in Sète which is located in South France. It was a challenge because I've never been to France, but I considered it a great honor to write about a place that I've never been. She gave me plenty of time, but I started on it Sunday evening (Procrastinator). *smile* By the way, if you have ever had the opportunity to visit France, the town of Sète or any other beautiful location please share.

Imagining Sète

My love
close your eyes
and
Imagine the port of Sète in the South of France
Memories are buried there
Imagine
Cracked, marbled memories
Anchored by Crucifix
Adorned in floral robes
Yes, memories
Cracked but intact
Sprinkled with the salty mist
Of the Mediterranean
Mixed with the tears of wives and lovers of mariners lost
My love
Imagine the amorous stares of

The children
Enamored as the poet, Valery in his youth

Like stoned faced cherubs peering out into the open sea
Spellbound
Watching the sun set over the horizon
While gulls scream
For the scent of pickled fish

In the wind


© Stephen Bess 2006

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Vagues en dentelles

Entre mâts, entre vagues
Des souvenirs dans des malles
Des vies, des cris, des espoirs
Voguant, nageant vers la lumière
Un océan en rage, des arches,
Rafiots ébréchés guettent l’horizon
Entre ciel et mer un silence pesant
Une brise parfumée sous une dentelle
De gouttelettes d’attentes, des larmes
Là bas. On rame avec des rêves.

Lynn

mercredi 18 octobre 2006

Lune


This poem is dedicated to my perfect wife. We are used to say "you are the sunshine of my life", let's change for a time and say "you are the full moon of my nights"...

Imparfait Présent

Tu seras ma une et je serai ton autre
Tu seras ma vie, mes nuits et mes jours
Tu seras la une, la première page de notre histoire
La planète de nos émotions, mon pays, mon monde

Tu seras ma une et nous nous moquerons d’eux
Tu feras briller mes yeux en éclipsant mes peurs
Tu seras l’une, mon soleil, mon étoile
La conquérante de mon système solitaire

Tu seras ma une, plus rien n’ira sans toi
Tu seras la vitesse de ma lumière d’envie
Tu seras l’une, tout simplement celle qui…
Ma bouffée d’air pur qui fait vibrer mon cœur

Tu seras l’une, l’unique amour de ma vie.

A ma parfaite toujours présente

mardi 10 octobre 2006


Cours en der
Der des ders
T’es le dernier
Porte fermée
Rien à voir, circulez
Cirque envolé...

...
Et si nous vivions
Juste pour être ce que nous sommes
Des toi et moi
Toujours premiers

imparfait présent
This poem and the photo were published almost at the same time on both blogs.
The poem was written by a friend blogger, imparfait present. Impossible to translate.
It’s playing around words, how they’re sounding and have different senses.
The picture is mine.

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