Lac de Lispach, La Bresse (Vosges), le 30.07.2012 à 19H03
"La bourrasque" est un terme que le grand-père veut bien concéder pour qualifier la petite-fille. Selon lui elle est vive mais pas nuisible comme le serait une tornade. La petite-fille est imprévisible, les journées avec elle sont un livre à rebondissements.
Nous étions allés visiter la montagne des lamas à la Basse-des-Feignes de la Bresse. La petite-fille aime les animaux. Puis, pour terminer la journée, nous avons fait le tour du lac de Lispach, sur la même commune, que nous avons commencé sous la partie boisée de sapins hauts et séculaires, sombre à cette heure de la journée. Il nous a fallu une heure et demi pour revenir à notre point de départ. La petite-fille marche bien mais parfois il faut la sortir de sa rêverie pour qu’elle avance et la grand-mère (qui parle d’elle à la troisième personne car il ne s’agit pas ici de Cergie la bloggueuse) était inquiète. Elle appréhendait le loup qui traîne sur la commune, celui qui a attaqué 135 fois l’année dernière, dont une fois en ville derrière la gendarmerie, une fois à 200 mètres de la chèvrerie du Brabant, celui qui a été vu à la limite de la montagne des lamas et qui se serait trouvé dernièrement une compagne.
Une enfant de trois ans tout juste, même si elle est excellente marcheuse, n’avance pas à une allure régulière. Lorsque soudain elle démarre, il faut la suivre sinon comme la chèvre de monsieur Seguin elle s’échappe et ne répond pas aux injonctions. En dehors du loup il y avait un autre danger bien réel au lac de Lispach : il est en grande partie une tourbière avec des îlots flottants.
Le grand-père a prévu d’emmener la grand-mère pour ses reportages en Angleterre toute la semaine prochaine. Il a dit que, même si c’est pour le travail, cela leur fera des vacances !