jeudi 27 mai 2010

Rue de Belleville : la cité ambulante ** the moving city

Coté impair et Paris 19ème vus depuis le coté pair et Paris 20ème, le 26.05.10 à 11H30

Il le faut,
je bouge de là !
[A plusse...]

I must go now !
[But I will return...]


mardi 25 mai 2010

Giverny (27) : le Clos normand *** Monet's garden

Le 24.04.10 à 11H35

Le Clos normand de Claude Monet n’est pas tant fouillis qu'il y parait de prime abord. Tout y a son lieu et son temps. Les roses pointent hors des boutons lors que narcisses et tulipes se replient dans les bulbes. Les pommiers du japon (Malus x floribunda, Japanese flowering crabapple) couvent les parterres de nuées de pétales tandis que dans les allées vaquent les visiteurs-photographes...

lundi 24 mai 2010

Champs-Elysées (Paris 8ème) : la nature à la capitale

Le 23.05.10 à 22H55
Nature Capitale, les 23 et 24 mai 2010...




Les arbres de nos régions, les plantes de nos potagers ou de nos champs, les piétons de Paris et du monde entier avaient pris possession des Champs-Elysées. Les gens étaient heureux. Ils avaient le temps. Ils prenaient des photos, ils se prenaient en photos et pas seulement les touristes.
Le soleil s’est couché derrière l’Arc de Triomphe.
Il a fait chaud...

vendredi 21 mai 2010

Rue Oberkampf (Paris 11ème) : le brass band *** the brass band

Le 31.05.09 à 22H35

C’est une photo oubliée qui sort des cartons aujourd’hui. Il n’y a pas de bobo. Même si je l’ai prise il y a presque un an, elle pourrait avoir été prise un de ces soirs proches (passés, futurs ?) car la température, à présent que nous quittons les Saints de Glace, est redevenue clémente et permet de dîner en terrasse. Ce que nous avons fait dans notre jardin hier soir vers 21H.

Titi habite avec Johjoh dans une petite rue calme qui donne sur le haut de la très animée rue Oberkampf où se trouvent de nombreux bistrots et restos branchés fréquentés par des étudiants. Nous n’avions pas dîné au "Sans Gêne" ce soir là, mais au coin un peu plus bas, à "L’Estaminet".

Ce brass band me rappelle l’époque où je respirais avec Etienne lorsqu’il faisait ses exercices de clairon puis de tuba. Avant qu’Etienne n’ait sa caisse claire, j'ai tenu devant lui des couvercles ronds et transparents (qui ont gardé la trace des impacts) de récipients vendus en réunions à domicile qui encombrent les placards, du moins au dire de Patrick lassé de les recevoir systématiquement sur le crâne.
Que de bons souvenirs remontant à beaucoup plus d’un peu moins d’un an !

Alors lorsqu'il m'a demandé hier de mettre un lien vers le blog qu’il a commencé, je dis : "yes ! Of course ! Indeed ! Why not?"





Etienne s’est lancé comme défi de joindre Paris à Londres en vélo en trois jours pour le compte de l’association Care. Si vous voulez bien, cliquez sur la photo et regardez ses trois premiers messages qui expliquent le projet.

mercredi 19 mai 2010

Boissy-l'Aillery (95) : le gardien *** the caretaker

Le 18.05.10 à 10H10

Ces lieux d'hier qui nous aimaient,
              ces allées de mémoire...
Au secret de nos yeux fermés,
                nous en gardons l'histoire,
                                  écrite au tendre pour jamais.

Tout a changé, puisque tout change,
      nous seuls nous souvenons
                                  des murs anciens, des vieilles granges,
                                  des jardins, des maisons...
Et c'est une tristesse étrange...

-Bifane-


Dans notre journal local ("le Parisien" édition du Val d’Oise n°20429) j’ai lu hier matin un article dont voici un extrait :

"Ces immeubles font partie du patrimoine

Des tours Aillaud de Nanterre aux Pyramides d’Evry en passant par les Hautes-Formes de Porzamparc à Paris, 40 résidences franciliennes ont décroché le label Patrimoine du XXe siècle…
Ces grands ensembles de logements font partie des quarante sites privés ou HLM qui ont reçu l’agrément du préfet de région le 16 décembre 2008...
Le label Patrimoine du XXe siècle n’a pas valeur de protection comme l’inventaire à l’inscription à l’Inventaire des monuments historiques. Il vise surtout à attirer l’attention sur l’habitat des Trente Glorieuses, souvent décrié, parfois menacé car vieillissant et soumis à des programmes de rénovation..."


Ce n’est pas parce que le monde et la mode ont changé qu’il faut brûler ce qui a abrité des familles qui y ont élevé des enfants heureux. A coté de cet édifice et des maisons du village a poussé une maison tout en bois. Je ne fais ni modernisme ni passéisme. Je prône juste le respect de l’harmonie et de la différence lorsqu’elle est raisonnable. Cet immeuble recrépi de frais serait vraiment formidable avec ses volumes simples tranchés à la serpe. Mais parfois les choses ne vont pas comme on le souhaiterait et il est fait table rase. Alors si se raccrocher au matériel est impossible, il est toujours possible, tant que la vie va, de retrouver les objets, les lieux aimés, comme les personnes et les faits qui ont un jour existés, dans un petit coin de pensée ou le coffre d'un coeur...

lundi 17 mai 2010

Boissy-l'Aillery (95) : maison *** home

Le 18.03.09 à 16H30

Bien entendu, les choses ne peuvent rester telles quelles sont. Le temps avance, celui des saisons qui font les années. Celui qui fait puis défait les feuilles, le colza, les coquelicots, les églantines, les noisettes...

J’ai pris cette photo (inédite) il y a un peu plus d’un an. La toute petite maison à deux niveaux, façade sur rue aveugle, ouvre sur ce triangle et par les portes d’entrée et de garage, les deux fenêtres à l'étage sur la ruelle.
Depuis hier dimanche, une clôture mi-grillage, mi-bois, d’un vert plus soutenu que celui de la remorque, ceint le terrain en pointe privatif...

Le temps et les hommes font et défont les choses...

vendredi 14 mai 2010

Montagnes de Roura (Guyane) : la canopée *** the canopy

Le 18.11.09 à 16H00
Au loin : la rivière Oyak qui prolonge la rivière Comté et la région de Cacao.


Ici j’ai parlé de la forêt ripicole, de la forêt de terre ferme.

J’ai eu la chance d'arriver à un point de vue à l'instant même où, bien à propos, cessait la pluie drue qui martelait et brouillait notre pare-brise depuis un petit moment... J’avais lu que la canopée couronnant la forêt tropicale ressemble, vue du dessus, à un champ de brocolis. Et c’est vrai. J’avais lu aussi quelque part : "timidité des cimes", et que les lianes relient les arbres entre eux et consolide la nappe des houppiers. La timidité des cimes a été mise en évidence par Francis Hallé.

Du coup, hier dans le jardin, lorsque j’ai noté que le beau buis de Patrick ayant bien poussé (grâce à la pluie et au compost de ce printemps) gênait les lavandes (que j’aime en boule et non déséquilibrées) et qu'ensuite j’ai entrepris de lui faire une petite taille, j’ai repensé à la timidité des cimes.
J’ai réalisé que la lavande est timide et que le buis ne l’est pas (c’est pourquoi il fait de belles bordures). Le rosier est timide, le choysia (oranger du Mexique) ne l’est pas. Ce matin, je me suis dit qu'en ce qui concerne les arbres de métropole, les chênes verts sont timides, ceux qui se taillent facilement, comme les charmes qui font de si jolies charmilles, ne le sont pas...
[Ces découvertes faites au jardin et au lit n'engagent que moi...]



mercredi 12 mai 2010

Le village dans le nuage *** the village in the cloud

Le 09.05.10 à 16H35

Un clocher qui montre l'heure et le vent,
un terrain de boule,
une école avec deux classes uniques,
des collines boisées et deux arbres,
de l'herbe à vaches, à moutons et chevaux...

Une prairie pentue qui sera un jardin,
des escargots de Bourgogne dodus,
un cerisier et un saule,
une cabane......

Il faudrait une chèvre !

lundi 10 mai 2010

Cergy Village (95) : sur la place *** on the village square

Le 30.04.10 à 17H10

Il y a toujours, sur la place de l'Eglise, un véhicule stationné devant cette maison de village...



"Ces pierres qui racontent,
savent-elles nos coeurs,
suivent-elles nos pas
quand ils passent tout contre ?
Disent-elles nos peurs,
sentent-elles pourquoi ?

Et ces portes antiques,
sur quelles vies d'antan
ferment-elles les yeux ?
Sur quels refus tragiques,
quels secrets d'autres temps,
quels sourires trop vieux ?"


-Bifane-

mercredi 5 mai 2010

Rue de Belleville (Paris) : le tissu urbain *** urban infrastructure

Le 04.05.10 à 10H20

"Il faut se méfier des mots" (Ben 93) et se fier à ses impressions. En matière de blog suivre son envie. Je montrerai plus tard deux photos de Giverny que je souhaite partager et quelques images de Guyane également. Je dois structurer et formuler le message qui les accompagnera. Mais d’abord, avant d’oublier, je voudrais parler à chaud de ce que j’ai découvert hier, en allant à Belleville.

Environs une heure trente minutes de porte à porte séparent Cergy-le-Haut de Belleville. Je me mets en "mode automatique", comme beaucoup de personnes font pour un trajet routinier ; ce qui est dangereux lorsqu’on est en voiture et qu’il vaut mieux varier les itinéraires. Lorsqu’on est à pied, on longe un mur ici, on coupe un virage là en prenant de la gîte, on enfile une rue à l’aller et une autre au retour qui vous parait plus courte dans ce sens. Ce sont des itinéraires prétendument "rusés". En arrivant à Belleville, je descends à la station Pyrénées en haut de la rue de Belleville. En repartant, je descends à la station Belleville en bas de la rue. Ainsi je descends toujours. C’est juste psychologique, car la station Pyrénées est très profonde.

Avant et depuis Belleville, il y a un changement à Châtelet-les Halles qui est une station de métro et de RER tentaculaire. La partie station de RER est un grand rond point pour piétons, style celui de l’Etoile pour les voitures, avec des flèches, des poteaux et des sens aller et retour. Lorsque vous allez ou arrivez quelque part, il y a toujours des gens qui en viennent ou en partent au même moment. Ce matin, il y avait particulièrement foule. J’ai physiquement senti que cela faisait comme des navettes qui se croisent sans se regarder, sans se heurter, à toute vitesse. Comme pour tisser une nappe invisible de chemins parcourus. Pour tisser une immense nappe invisible qui relierait toutes nos petites vies...

dimanche 2 mai 2010

Vaureal (95) : le temps des jacinthes des bois *** wild hyacinth time

Le 27.04.10 à 11H00

Lorsqu’il revient le temps du muguet, je chausse mes souliers de marche et vais inspecter les couleurs du bois de Vauréal (dont je sais le nom mais je le tais). Je n’ai pas très loin à marcher. Je pars à droite, tournant le dos à la gare terminus du RER. Je descends la coulée verte qui mène au village. Je monte la grande tranchée herbue qui sépare le bois des pavillons de la ville nouvelle implantés sur les anciennes terres agricoles des hauts. Un sentier souple du pas des promeneurs s’y est tracé. De nombreuses sentes récentes en partent se perdre dans les taillis, menant sans doute à des camps retranchés de petits loups à deux pattes comme ces trois là que j’avais autrefois dans ma meute. Enfin, je m’enfonce dans le bois par le chemin bien aménagé qui le traverse. Ouf ! Une grande nappe bleue est là où je la trouve chaque année. Dans une clairière éloignée des orées et encerclée de ronces, des troncs moussus sont couchés. Pas de cabane de charbonnier, juste les fleurs de jacinthe, les feuilles des sceaux de Salomon et des fûts.
Le temps du muguet ramènera le bleu des jacinthes tant que les arbres les cerneront à distance et tamiseront la lumière. Mais combien de temps encore ? Cette espèce est protégée. D’ailleurs, lorsqu’on la cueille et l’emmène loin des bois, dans la main ou même dans un vase, très vite elle se fane...


"Passant, arrête-toi un instant, lave-toi le regard des beautés qui t'entourent, assieds-toi si tu veux sur cette racine affleurante, fais taire tes pensées du monde, et goûte ce bonheur simple et gratuit d'une beauté offerte. Elle est pour toi, si tu la veux, si tu sais la contempler et l'aimer..."

-Bifane-

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► la sente de p'tit loup


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