jeudi 28 octobre 2010

Puiseux-Pontoise (95) : come back

Puiseux-Pontoise_champ betteraves Ce message a vu le jour grâce à Daniel (chez Madeleine) qui a relayé le défi de Chrys avec comme date butoir le 30 octobre sur le thème du temps.
Un grand merci à tous les deux !
(En français nous utilisons le mot "temps" et en anglais il y a "time", "season", "weather", "tense"...)



Puiseux-Pontoise
est la plus petite commune de l'agglomération de Cergy-Pontoise...
"Petite" (474 habitants en 2007) ne veut pas dire inintéressante :
Une voie romaine (dite chaussée Jules César) reliant Paris à Rouen la traverse. L’ancienne nationale 14, qui suit le tracé de cette voie antique et est devenue départementale 14, la borde.
Une briqueterie a été reconvertie en fabrique de matériaux de construction.
Une distillerie à alcool de betterave (à gauche de la photo) a cessé son activité il n’y a guère.
Le cimetière intercommunal s'est installé, encore bien vide d’âmes.
Des maisons neuves se sont construites dans le village autour du clocher.
Une libre cueillette. Une jardinerie. L' activité agricole est encore importante, avec de belles parcelles, de beaux bâtiments d'exploitation...

J’avais déjà montré cette nappe en avril 2007. Elle était alors jaune des fleurs de colza. J’aime bien cette vue dégagée, comme depuis une plage vers une île ou l'autre rive d'un estuaire. Si j’ai ressenti le besoin de la rephotographier à l'automne 2009, c’est qu'à certains signes (tranchées...) la zone d’activité (dont une enseigne de restauration rapide) qui jouxte ce champ me semblait plus pressante.
L’année dernière, les racines de betterave étaient encore sous terre et les feuilles un peu ratatinées par le gel. Cet automne, les vertes rosettes de colza sont déjà bien hautes. Au printemps prochain, le jaune devrait être de retour ; à moins qu’un quelconque chantier n’ait démarré avant la récolte. Cela se voit souvent en matière de travaux qu'il est urgent de commencer, plus parfois que de terminer...



Aussi grand merci à Bifane :

Il restait quelques champs,
quelques fermes perdues,
et le cygne élevait son chant.

Chemins devenus rues,
prairies et bosquets soupirant
dessous les avenues,
et quelques vieux se souvenant
de beautés disparues
que les enfants de leurs enfants
n'auront jamais connues...

Il restait quelques champs,
quelques fermes perdues,
comme un regard d'un autre temps...




Mercis, mercis à Herbert :

Il filait le temps comme il tissait la laine
chaque jour faisant la coupe un peu plus pleine
Il filait la laine comme il tissait le temps
et tout sera finement prêt la fin venant.




gobelet
C'était, dans le drap froissé
sous le clocher fripon,
un gobelet
comme un point d'exclamation !


Et de Miss_Yves :

..................................
Chicorée frisée
déparant le paysage
Gobelet perdu
...............................
ça me défrise!
............................


Merci Miss !

lundi 25 octobre 2010

Hameau de la reine (Versailles) : sous la treille *** under the arbour

Le 17.09.10 à 15H30

Dans notre jardin, les merles et les pies ont cette année encore grappillé le raisin muscat grimpé dans le liquidambar... Au Hameau de la Reine, j'ai picoré un petit grain très sucré de la treille qui partage le potager depuis plus de trente ans. Mais... Un tiers de siècle est-ce assez pour que Marie-Antoinette s'en soit désaltérée ?

mercredi 20 octobre 2010

Boissy-l'Aillery (95) : les coins *** at the corners

Boissy-l'Aillery_maisonnettesLe 18.10.10 à 12H00

Nous habitions à Epinal une grande maison de ville en coin sur la place de la basilique Saint Maurice et deux rues. Ceci explique peut-être ma fixette sur les maisons en coin, même petites. Ces deux-là de Boissy-l'Aillerie, je les longe quasi tous les jours. Je les aime autant l'une que l'autre. Je les ai ensemble sur la même image. Je suis contente.
Je fais une fixette aussi sur les coings en ce moment. Le cognassier a donné, donné des fruits dorés et odorants qui tombent dans la main lorsqu’on les effleure et j’ai beau en distribuer, il m’en reste plein tout plein à faire en pâtes de fruit. C’est long et fastidieux mais à la Saint Nicolas ou à Noël ces friandises seront appréciées par tous et je serai bien contente.

lundi 18 octobre 2010

Abbaye de Royaumont (95) : le cloître *** the cloister

abbaye de Royaumont_le cloîtreLe 22.06.10 à 19H50

"Ombre et lumière", ce titre ne messiérait pas à ce message. Il y a d'ailleurs quelque part sur "Cergipontin" un "lumière" dédié à l’abbaye de Royaumont.
A présent que nous nous acheminons vers le solstice d’hiver, j’ouvre mes yeux puis les volets de la maison mais il fait noir. Les nuits propices à la réflexion, à l’introspection et au repos grignotent les jours par les deux bouts...

mercredi 13 octobre 2010

Châteaux de Trianon : la passerelle entre-deux *** the footbridge

passerelleLe 03.10.10 à 12H45

Si le Petit Chaperon Rouge, Boucle d’Or, Alice, Miss Moberly ou Miss Jourdain avaient pris les chemins battus, il n’y aurait pas eu d’histoires à raconter...
Nous sommes passés puis repassés sous la passerelle qui relie le Grand Trianon au Petit mais hélas nous n'avons pas croisé les fantômes...



Etrange image,
où l'on descend, où l'on s'en va...
Comme l'eau sous les ponts,
ce pas sous une passerelle
qui dit : je ne reviendrai pas.
Et c'est dommage,
un peu comme le sont
nos tout derniers battements d'aile...

Image-histoire,
où dansent tant de souvenirs...
Ces pas poussés trop loin,
à n'être qu'une silhouette
qu'on aurait voulu retenir.
Puis, sans y croire,
on suivra ce chemin,
qui saura peut-être où vous êtes...


-Bifane-


lundi 11 octobre 2010

Petit Trianon : l'Orangerie de Jussieu *** the Orangery of Jussieu

Orangerie de JussieuLe 03.10.10 à 11H30

Comme d’hab nous étions en retard. Sans fléchage, pas facile de trouver l’Orangerie du Petit Trianon depuis le parking du Grand où nous nous étions garés. Avant de passer la porte, Patrick s'est retourné et m’a fait "chut" du doigt...
Didier Decoin (de l’Académie Goncourt) lisait le discours qu’il avait préparé en l’honneur de la rose dont il est le parrain. Pour conclure, il l'a opposée à la rose de Ronsard dont la robe desclose le matin ne dure que jusques au soir : les tout petits boutons écarlates de la rose "Fraise des bois" ne s’épanouissent jamais. Puis il a procédé au baptême avec l’eau d’un vieil arrosoir en acier galvanisé.

Un bon plan, rien de tel pour situer (à peu près) les bâtiments et les lieux les uns par rapport aux autres. Je saurai désormais retrouver l’Orangerie de Jussieu (en 8). En grisé sont suggérés les endroits inaccessibles au public. Le catalpa doré qui se pare d'automne pousse derrière un mur avec des serres et une orangerie que l’on peut apercevoir à travers la grille du portail.

L’orangerie du Petit Trianon fut bâtie à la demande de Louis XV en 1759. Les scènes provisoires de Marie Antoinette y furent dressées de 1776 à l'inauguration du Théâtre de la Reine (en 4) en 1780.
De nos jours, l'Orangerie de Jussieu abrite des événements temporaires tels que des ateliers, des expositions ou le baptême d'une rose...

graffiti Orangerie de Jussieu
Notez que le mur a été repeint autour de ce graffiti historique daté du 3 août 1914, jour de la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France...

mercredi 6 octobre 2010

Cergy (95) : Témoins muets *** Dumb Witnesses

petit ours beigeLe 04.10.10 à 21H45

Ce petit ours à peau de mouton vêtu d'une culotte tricotée main assiste, sans acquitter la moindre cotisation, à toutes les séances des associations et clubs hébergées dans cette salle de la Maison de quartier de l’Orée du Bois (Place des Touleuses à Cergy). Nul ne se souvient quand il est arrivé. Il ne se déplace que lorsque les lumières sont éteintes...

lundi 4 octobre 2010

Château de Versailles : l'escalier des Princes *** the Princes' staircase

escalier des Princes_VersaillesLe 17.09.10 à 17H35
"Où le pied ne va pas, le regard peut atteindre, où le regard s'arrête, l'esprit peut continuer..."
(Victor Hugo)
"Where the footstep cannot tread, the eye may reach;
where the eye can penetrate no farther, the mind may soar..."
(Victor Hugo)



Lorsque je suis entrée dans la galerie des Glaces récemment restaurée, je me suis heurtée à une rangée impressionnante d’objectifs et me voici sur des dizaines de photos souvenirs. Le monde entier a un appareil de photo et veut s'approprier un peu du château de Versailles malgré les petits pictogrammes restrictifs apposés de ci et de là. Les surveillants présents n’y peuvent mais.
Il y a les tableaux, il y a le mobilier, les ors et les miroirs et aussi les œuvres controversées de Takashi Murakami (exposition temporaire du 14 septembre au 12 décembre 2010). Et, entre le corps et une aile du château, il y a ce magnifique escalier du XVIIème dont j’ai caressé le marbre lisse et doux comme du savon, admiré la simplicité des volumes et l’assemblage apparent du métal et de la pierre.
Un escalier lie et rassemble, on s’y croise, s'y arrête et parfois, étagés sur les marches, on y parade. Néanmoins, à y regarder de plus près, l’escalier des Princes est la frontière entre deux dimensions parallèles...

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons Licence 3.0 France - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les mêmes Conditions.

Archives