vendredi 29 janvier 2010

Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) : une etape *** stop on route

Hôtel Relais des 3 Lacs, le 13.11.09 à 20H45
Arbre du voyageur ou Ravenala madagascariensis. Son nom vient de ce que ses feuilles retiennent l'eau à leur base et permettrait au voyageur de se désaltérer. Sa rusticité est de 15°C minimum.


La nuit était si noire...
Nous avons vu le U de la lune. Nous avons songé qu'il plongerait dans le bassin barboter à nos cotés...


mercredi 27 janvier 2010

Kourou (Guyane) : le camp de base *** base camp

Le 13.11.09 à 15H00

Assez casanière je suis. Aussi appréciai-je une chambre où ouvrir ma valise, une place attitrée à table, un fauteuil où lire les livres empruntés et le journal local...

Le 22.11.09 à 8H45

... sans oublier une table basse où poser un verre de ti'punch (sans glace)...
Et ainsi me sentir comme à la maison chez des hôtes attentifs autant que discrets...

lundi 25 janvier 2010

Cergy (95) : l'envol *** taking flight

Photo inédite du 15.04.09. à 15H05.

Il est un temps où les petits des pélicans se sentent pousser des ailes d'hirondelles. Puis un temps où ils reviennent au nid avec leurs petits de pélicans...

There is a time for kids to feel themselves having swallow’s wings.



Car c'est au loin que nous allons,
depuis la première prunelle
qui but l'ivresse d'horizon ;

Après l'hiver, après le pont,
après les murs des citadelles,
après la dernière question.


- Bifane -

vendredi 22 janvier 2010

Cergy (95) : la passerelle rouge *** the red footbridge

Le 17.01.10 à 16H10

L'ancienne passerelle rouge avait été bâtie en 2002. Elle a été remplacée par celle-ci fin 2008 au terme de travaux, peut-être pas pharaoniques mais presque, notamment de terrassement...
On peut de nouveau traverser l’Oise à pied lors de la promenade dominicale ou de santé...

Le 17.01.10 à 15H55

Valérie Bougault a écrit le 15 décembre 2008 :
"C’est un parcours monumental de trois kilomètres de long qui surplombe une boucle de l’Oise, juste avant qu’elle ne se jette dans la Seine. C’est aussi une perspective grandiose sur Paris. Et c’est beaucoup plus que cela. L’Axe majeur de Dani Karavan, dont la dernière partie vient d’être achevée, est un peu l’emblème triomphal d’une ville nouvelle exceptionnelle, Cergy-Pontoise. Il est aussi l’aboutissement d’un rêve commencé dans les années 80, quand Michel Jaouën, urbaniste de l’Établissement public d’aménagement, propose à l’artiste israélien de réaliser cette utopie : l’implantation d’un tracé urbain dans un site doté d’une vue magistrale. En 1985, Jack Lang inaugure la tour Belvédère, haute de trente-six mètres, dont la légère inclinaison donne la direction de l’Axe majeur en projetant sur lui, certains soirs, un rayon laser. Mais il faut attendre 2008 pour que, succédant à la tour, sertie dans la place des Colonnes due à Ricardo Bofill, on trouve successivement sur un dénivelé de soixante-dix mètres le parc des Impressionnistes, verger rappelant l’ancienne vocation agricole de Cergy, l’esplanade de Paris, dotée d’une fontaine géothermique, de douze colonnes géantes et d’une vue à couper le souffle. Puis un amphithéâtre bordé d’un bassin creusé depuis l’Oise et, enfin, une passerelle de trois cent vingt-huit mètres de long qui mène à l’Île astronomique."


[A suivre lundi]

jeudi 21 janvier 2010

Cergy-Saint-Christophe (95) : le renouveau *** revival

Le 17.01.10 à 15H50
Ici Cergy pour la première chaîne de "Cergipontin"...
Je me suis aperçue que je n'ai pas publié de photo des Douze Colonnes et que j'en ai montré seulement une sur l'Axe Majeur en 2009.
Nous serons de retour à Kourou la semaine prochaine pour le "carnet de voyage de Guyane".




La neige avait disparu depuis le mercredi soir précédent. Il avait plu tout le samedi ainsi que le dimanche matin.
Le dimanche après midi, une éclaircie est venue. Alors tout naturellement s’est imposée une grande marche vers les Douze Colonnes et l’Axe Majeur.
Il a fallu revoir l’itinéraire du retour à cause des travaux de rénovation des Jardins des Droits de l'Homme-Pierre-Mendès-France. Au lieu de monter l’escalier vers la Terrasse puis de prendre le boulevard de l’Oise, nous sommes descendus vers le chemin de berge qui mène au village de Vauréal...

[A suivre demain]

lundi 18 janvier 2010

Kourou (Guyane) : le marche *** the market

Le 13.11.10 à 11H40
La pomme de terre est originaire de la cordillère des Andes. Elle est vivace lorsqu’elle ne gèle pas, ce qui n’est pas le cas à l'extérieur en métropole. Par contre le topinambour l'est particulièrement lui, vivace ! Une fois installé dans un jardin il est quasi impossible, comme la menthe, de l'en déloger. Samedi, à Menucourt, j’en ai acheté à mon maraîcher qui avait pu en arracher d’un sol enfin dégelé. Souvenez vous que le topinambour a suppléé la pomme de terre durant la seconde guerre mondiale. Il en a acquis mauvaise réputation malgré son délicieux goût de fond d'artichaud...
Sur le plateau, derrière la pomme de terre : du manioc et du taro...




Il ne tiendrait qu’à moi, je ne m’approvisionnerais que sur les marchés forains où je n’achèterais que des fruits et légumes, des fruits secs et des épices. A celui de Kourou, j’ai eu l’impression que se vendait une production tout à fait familiale et locale, comme en provenance directe du jardin ou de la cuisine...
Le poisson (acoupa, mérou, requin ; la lotte n'est pas très appréciée) s'achète directement à la halle aux poissons du Vieux Bourg...


J’ai pris cette photo pour le durian (sầu riêng en vietnamien ). Ce fruit vert épineux a une chair appréciée de l'adepte et une odeur décriée par le néophyte. Je ne trouve pas son odeur pestilentielle : ma mère aimait beaucoup ce fruit dont il est possible de trouver la chair congelée dans les boutiques asiatiques et j’y suis donc habituée.
Elle disait qu’il fallait aller au marché de bonne heure, qu'alors se font les meilleures affaires, que d’ailleurs les jeunes gens avisés choisissent pour épouses de bonnes ménagères en se rendant eux même au marché de bonne heure.
Elle avait sans doute raison.
Plus tôt venue, j'aurais trouvé un rapport ombre / lumière plus facile à gérer...

vendredi 15 janvier 2010

Cergy-Saint-Christophe (95) : Conte d'hiver *** A Tale of Winter

Le 13.01.10 à 11H00

Mercredi matin, Cergy était poudrée juste assez sur le dessus comme une gaufre de foire.
L'après midi, le blanc était parti et la magie aussi...


On last wednesday morning, Cergy was powdered exactly like a fair waffle.
In the afternoon, the white magic had leaved...

mercredi 13 janvier 2010

Cacao (Guyane) : abattis-brulis *** clearing-denshering

Le 12.11.09 à 16H35

Lorsque l’on tient un bout de la pelote, on arrive à dérouler beaucoup d’informations sur internet. Tant de personnes publient, qui sont plus informées que je ne serai jamais sur la Guyane, les hmongs, l’agriculture de région tropicale, et cætera, et cætera... Si vous le voulez, vous pouvez suivre ces liens que j'ai mis et vous en saurez tout autant que ce que j’ai lu et appris depuis notre séjour là-bas.

Par contre ce qui relève de mon expérience personnelle n’est pas sur internet. Du moins c’est ce que je croyais pour une part de mon histoire qui remonte à tellement longtemps qu’elle était juste dans un petit coin de ma mémoire.

Le jeune homme hmong, avec qui nous avons discuté longuement, a fait ses études à Toulouse où il travaille actuellement ; cependant son rêve est de revenir à Cacao et d’y fonder une famille. Il est né au Laos, et s’il possède sa date de naissance exacte c’est seulement parce qu’il est né la veille du jour de l’an. Moi-même, je suis née la veille du jour de l’an chinois. Des parents ne peuvent l’oublier et cela aurait été une chance pour moi, dans le cas de figure où je n’aurais pas été déclarée à l’état civil français.

Mes parents étaient assez taiseux...
Je me souviens toutefois que ma mère m’avait parlé d’un peuple de montagnard qu’elle appelait d’un nom dont, en discutant avec le jeune homme, j’ai eu confirmation. Les hmongs sont appelés parfois "meo" ou "miáo" en mandarin, entre autres. Ma mère disait "meo".
Je me souviens que, lorsque mon père a quitté la Côte d’Ivoire, il lui a été proposé de venir avec sa famille en Amérique du Sud. Où donc, près de l’Equateur, pouvait s’installer un fonctionnaire français, conservateur des Eaux et Forêts d’Outremer, sinon en Guyane qui est un coin de France ? Mais mon père a préféré rentrer en métropole pour les études supérieures de mon frère aîné qui venait d’avoir son bac à Abidjan. Il a ainsi été en charge du "Cours de Géographie Forestière Tropicale" à l’Ecole des Eaux et Forêts de Nancy et m’a donné un exemplaire du cours qu’il a écrit.

En préparant ce message j’ai pensé : "voilà quelque chose que je ne pourrai trouver sur internet".
Et j’ai tapé des mots clefs. Et vous voyez où je vais en venir. C’est tout à fait troublant.
J’ai trouvé.
On peut la sortir de la bibliothèque de l'ENGREF à Montpellier et à Nancy...



Félix Muller* a écrit le 22.09.2008 :
"... le système d'agriculture familiale traditionnelle en Guyane, l'agriculture sur abbatis. C'est un système d'exploitation agricole qui consiste à défricher, brûler et cultiver tant que la production est satisfaisante, puis abandonner la parcelle et aller cultiver ailleurs. Cette agriculture est avant tout vivrière même si certains excédents se retrouvent sur les marchés de Guyane. Dans un premier temps, on défriche et on brûle un espace forestier puis on implante successivement différentes cultures pour généralement de courtes périodes (d'abord, des fruits et des tubercules puis du manioc et de la banane en fin de cycle). Ce système se caractérise également par une alternance entre cultures et périodes longues de jachère. C'est pourquoi l'agriculture sur abattis alterne également l'exploitation de plusieurs parcelles dans le temps et l'espace. L'agriculture guyanaise ne couvre qu'à peine 10% des besoins du département. Beaucoup de fruits et légumes sont importés...
... L'autre gros problème de l'agriculture guyanaise reste le foncier. Quasiment aucun agriculteur guyanais ne possède ni exploite la terre légalement !"

* Alors étudiant à Montpellier SupAgro (Ecole d'Agronomie), effectuant 6 mois de stage en Guyane.


Extrait TRES intéressant de "Regards sur les Hmong de Guyane française : les détours d'une tradition" de Marie-Odile Géraud, publié en 1997, L'Harmattan (Paris).

lundi 11 janvier 2010

Cacao (Guyane) : le commerce *** business and company

Le 12.11.09 à 16H05
La métropole est blanche du nord au sud et grelotte de froid. METEO FRANCE prévoit une température de 24°C la nuit et 29°C le jour à Cayenne pour ce lundi 11.10.10.
Cacao (à 73km de Cayenne dans les terres) ne doit pas présenter aujourd'hui un visage bien différent de ce que montrent ces photos prises il y a deux mois.
Le blanc, oui !
Le vert, le jaune, le rouge, le bleu et l'ocre, oui, aussi !




"Commerce" peut se comprendre d'un point de vue social ou économique.
Commercer c'est échanger. Offrir, recevoir à la satisfaction des deux "parties".
Lorsque l'on visite un endroit que l'on ne connait pas, on a la chance de recevoir beaucoup et pour cela il faut aussi donner un peu et donc consommer sur place et faire marcher l'économie locale.

Nous avons bien aimé qu'à Cacao les commerçants prennent le temps de fermer boutique et de déjeuner tranquillement. Ce n'est guère le cas dans le reste de la Guyane, au point que le préfet aurait été obligé de prendre un arrêté interdisant l'ouverture le dimanche après midi des épiceries et supérettes (tenues majoritairement par des personnes d'origine chinoises).

Le 12.11.09 à 16H10

Si la supérette avait été ouverte lorsque nous sommes entrés à Cacao, peut-être n’aurions nous pas été au restaurant "le Cacaoyer (ce qui eût été dommage). Nous aurions acheté de quoi déjeuner : une boîte de sardine, du pain, de l’eau réfrigérée, des yaourts, que sais-je, comme nous avons fait quelques jours plus tard à Mana où nous avons pique-niqué au bord du fleuve Mana qui se jette dans l’océan près de l’estuaire du fleuve Maroni.

De Mana nous avons roulé vers Kourou. Nous nous sommes arrêtés avant de passer le poste de contrôle d’identité d’Iracoubo à l’hôtel restaurant "Chez Floria". J’aurais aimé mais n’ai pas osé prendre en photo Floria, si naturelle et pittoresque avec son immense sourire et ses six bigoudis sur la tête du même jaune que son T-Shirt. L’accorte matrone nous a entretenu de tant de sujets qui lui tenaient à cœur. L’immigration clandestine, son frère qui reste pour sa retraite en métropole, les soins de santé, le référendum sur l’autonomie de la Martinique et de la Guyane, l’article 74, la récente guerre civile au Surinam voisin.
Lorsque nous l’avons quittée, elle a conclu que nous avions injecté 4€ dans l’économie locale.

Floria d’Iracoubo nous a offert tellement plus qu’un petit et un grand café crème pour 4€...

vendredi 8 janvier 2010

Cacao (Guyane) : le restaurant

Le 12.11.09 à 12H45

Le restaurant "le Cacaoyer" (06 94 43 05 19 - 05 94 37 00 69) occupe un bâtiment à ossature, charpente et planchers bois.
Ni fenêtre, ni porte extérieures et il est perméable à l'air.
Une couverture en tôle et il est imperméable à l'eau.
Un peu comme le GORE-TEX®, à la fois il respire et il est étanche...

Le restaurant "le Cacaoyer" n'a besoin ni de parking, ni de trottoir, ni d'un réseau des eaux pluviales. Il use d'électricité avec parcimonie. Il a deux entrées, une devant pour les hôtes de passage et une derrière (photo) pour les habitués...

Le restaurant "le Cacaoyer" propose des spécialités asiatiques arrangées à la sauce locale. Le poulet au curry (délicieux) est parfumé à la "citronnelle" ou plutôt avec des feuilles de lime (le citron vert !) quand moi-même je rajoute de la coriandre. J'ai trouvé les nems un peu fort en goût. Ni porc, ni poulet, alors une quelconque... "viande sauvage" ?!


mardi 5 janvier 2010

Cacao (Guyane) : la riviere Comte

Le 12.11.09 à 15H30

Nous allions traverser le pont au dessus du fleuve Sinnamary puis nous nous sommes arrêtés sur la piste qui mène à Cacao et puis nous sommes allés dans le Beaujolais et puis nous nous sommes retrouvés au bord du fleuve Mahury...
Le blog est un jeu de l’oie dont l’auteur jette les dés et s'arrête parfois, avance en brûlant des étapes parfois, revient en arrière ensuite parfois...
Il se trouve que ce premier message de 2010 est le 750ème de Cergipontin.
Il se trouve que j’ai mis plus de temps à couvrir ces 250 derniers messages (du 30.11.07 au 05.01.09 = 10 messages par mois pendant 25 mois) que je n’en ai mis pour les 500 premiers (du 19.04.06 au 30.11.07 = 19 mois et demi).
C’est comme cela et cela n’a pas plus d’importance que cela...




A Cacao, au bout de la piste, est la rivière Comté...

"La rivière de la Comté prend sa source à la Hauteur du Sinnamary, au sud de Bélizon et se grossit des criques Grand Galibi et Roche Fendé. Après le saut Biet et le Dégrad Edmond, la Comté reçoit l'Orapu qui descend de la Montagne Tortue. De ce confluent jusqu'à Roura, elle prend le nom de Oyac. Le bassin versant de la Comté, long de 100km et de l'Orapu long de 60 km forme le bassin total du fleuve qui prend le nom du Mahury." (source : les fleuves de Guyane).

Il en est ainsi : les criques nourrissent les rivières qui se perdent dans les fleuves qui se jettent dans l’océan. La Comté change de nom et n’a pas droit à la qualification de fleuve. En cela elle me fait penser à la Dordogne qui se jette dans l’estuaire de la Gironde.

Et pourtant, elle est majestueuse la Comté à Cacao.
En tournant la tête je voyais son eau transparente chargée des matières organiques lui donnant la couleur du thé. Ce sont ces matières qui font d’elle, dans l'axe sous lequel j’ai pris la photo, ce magnifique miroir reflétant le ciel et la forêt ripicole...

Face à ce paysage, comment ne pas comprendre ce jeune homme Hmong qui nous a dit être animiste ?
Nous avons parlé de religion, de la ressemblance entre les commandements bouddhistes et ceux dictés à Moïse sur le Mont Sinaï ; notamment, "tu ne tueras pas". Il nous a dit que tuer était permis pour se nourrir, qu'un de ses amis avait abattu un guépard sans le manger ensuite et avait été tourmenté jusqu’à ce qu’il soit désenvoûté par le chaman...

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